L’événement médiatique de cette semaine aura été sans conteste l’arrivée de la navigatrice Maud Fontenoy au port de la Pointe des Galets !
En périodes électorales, nous avons l’habitude de voir les candidats nous visiter pour glaner le grand nombre de voix que représentent les électeurs réunionnais, voix qui sont susceptibles de faire pencher la balance de manière conséquente ! Et comme chacun sait, qui dit visite de personnalités politiques, dit cohorte de journalistes de la presse nationale. Que voulez-vous, il semblerait que nous autres journalistes réunionnais, nous ne soyons pas à la hauteur pour véritablement rendre compte de l’actualité dans notre île !
Et oui, comme je vous le dis, bien souvent, le syndrome de la "Goyave de France" a encore de beaux jours ! Nous aimerions, sans doute, que les journalistes de Métropole soient plus prompts à parler de La Réunion lorsque des événements heureux arrivent, lorsque La Réunion gagne, lorsque La Réunion donne l’exemple. Mais hélas, les médias métropolitains sont peu loquaces pour valoriser notre île. Souvenez-vous de l’entrée en guerre des USA contre l’Irak ! Un énorme élan s’est constitué pour que le pays de "l’Oncle Sam" ne commette pas l’irréparable. Notre île a réuni une des plus grandes manifestations œcuméniques de France, et pas une image n’a été diffusée en France métropolitaine.
Notre île oubliée des médias ? Certes, pas lorsqu’il s’agit de relayer les catastrophes qui s’abattent sur notre région !

Une petite tache sur ce qu’il faut bien appeler un exploit !

Tout serait parfait dans le meilleur des mondes médiatiques possibles s’il n’y avait pas un petit grain de sable venu enrayer un peu cette belle fête destinée à accueillir, comme il se doit, la nouvelle "Fiancée des mers", fête qui s’est déroulée, malgré tout, dans une atmosphère bon enfant ! Un organisateur de l’accueil de celle que d’aucun considère désormais comme une Réunionnaise a cru bon de jouer les gros bras. Bien entendu, dans ce flot de bonheur, ce n’est pas grand-chose, mais tout de même, être aussi violent avec un confrère de la presse Télé, c’est un peu exagéré et mérite qu’on le souligne, ne serait-ce que par solidarité professionnelle.
Chacun sait qu’Antenne Réunion parrainait cet exploit, et c’est une excellente chose, mais là où le bât blesse, c’est lors de la réception de Maud Fontenoy sur le podium. En effet, pendant que toutes les caméras et les cadreurs qui vont avec sont alignées pour filmer l’événement, un des organisateurs s’en prend violemment au journaliste de RFO Télé ! Pourquoi celui de Télé Réunion seulement, alors qu’Antenne Réunion et toute la presse nationale étaient alignées ? Le nervi (moi, c’est comme cela que j’appelle de tels hommes) n’a pas hésité à chasser le journaliste alors qu’il retransmettait en direct les images, et lorsque celui-ci a justifié du droit de faire son travail, la violence s’est accrue ! Alain Rodaix nous a confié au téléphone qu’effectivement, un de ses journalistes s’était fait bousculer et que des images véritablement violentes avaient été tournées par un autre cadreur. Mais compte tenu de la belle fête qu’a été l’arrivée de Maud Fontenoy après son tour du monde à contre courants, la Rédaction n’a pas voulu tout gâcher en diffusant ces images, mais elle a juste tenu à marquer le coup par le biais d’un communiqué sobre au journal de 19 heures 30 ! Si je devais, chaque samedi, décerner un point pour le fair-play, c’est sans nul doute à Alain Rodaix que je donnerai le premier.

Communiqué de RFO : « Ce grand moment d’émotion que vous avez pu suivre sur Télé Réunion a été un peu gâché par l’attitude d’un des membres de l’organisation envers un de nos journalistes.
Un acte de violence condamné par l’ensemble de la Rédaction ».
On aurait aimé que d’autres journalistes tournent leurs caméras pour filmer cet acte de violence et ainsi défendre leurs concurrents, mais néanmoins confrères de Télé Réunion. Mais attendons ! Peut-être qu’Antenne Réunion diffusera un message de "soutien" dans les semaines à venir ???
En ce qui me concerne, je tiens à apporter tout le mien à la Rédaction de Télé Réunion et au confrère qui a eu à subir de telles violences. N’oublions pas qu’à chaque fois que l’on frappe sur un membre de la presse, c’est un peu de notre démocratie que l’on écorne !