Haro dsi bann z’om politik rényoné !
20 zanvié, sanmMézami si zot i rouv zot radio, mwin lé sirésèrtin zot va antann bann kouplé tradissyonèl dsi bann z’om politik. Aparaman, si mi antan bien, sé (…)
Samedi dernier au Port
8 novembre 2010, par
La mobilisation des ami(e)s de Kanal océan indien pour sauver leur radio menacée de fermeture fut très encourageante avant-hier matin. Des Réunionnais sont venus de toute l’île au Port afin d’apporter leur soutien à cette “voix des sans-voix” et à la défense du droit à l’information de notre peuple. Cette solidarité est vitale et elle est encore à renforcer d’urgence, car il ne reste plus que trois jours “pou pouvoir ékoute nout radio toute koulèr”.
Un des moyens d’information dont dispose le Parti communiste réunionnais — avec l’ensemble des forces démocratiques et sociales du pays — pour défendre les intérêts et les droits de la population réunionnaise connaît actuellement de sérieuses difficultés financières. Ces difficultés sont tellement graves, que les responsables de cet outil de communication sont amenés à prendre des mesures de licenciement du personnel.
Cette disposition a été connue du public et elle a suscité une vive émotion dans une grande partie de la population quant à la disparition éventuelle de Kanal océan indien dans le paysage radiophonique à La Réunion. Cette émotion s’est traduite par de nombreux appels téléphoniques à l’antenne de K.O.I. et hors antenne.
« Il faut à tout prix sauver K.O.I. »
De nombreux Réunionnais ont exprimé ainsi leur solidarité affective et ils ont témoigné des liens très étroits qu’ils ont avec cette radio. Ils ont également souligné avec force leur attachement à cette voix réunionnaise au service de tout notre peuple et solidaire de ses luttes pour plus de justice et de reconnaissance de notre identité spécifique.
Certains d’entre eux n’ont pas hésité à apporter rapidement une contribution financière pour redresser la situation. Et très rapidement dans toute l’île, un mot d’ordre s’est mis à retentir : « Il faut à tout prix sauver K.O.I. ».
Un rassemblement à élargir sans cesse
Samedi matin, un rassemblement d’auditeurs, fidèles à K.O.I. ou attachés au principe de la pluralité de l’information, sont venus exprimer concrètement leur solidarité et leur fraternité avec le personnel de la radio. Ils sont aussi venus voir avec les responsables de la radio comment la sauver.
Des échanges très chaleureux ont eu lieu également avec l’Association solidarité développement amis de K.O.I., présidée par Nathalie Legros. Celle-ci a exprimé son émotion de voir comment les Réunionnais sont solidaires de leur radio et elle a souligné que ce rassemblement est à élargir sans cesse.
Un mal-voyant venu du Tampon
De nombreux témoignages poignants ont été enregistrés samedi matin. Ainsi, comment ne pas être très touché, par exemple, par ce mal-voyant venu du Tampon, qui s’est déplacé jusqu’au local de la radio au Port pour apporter son obole ?
Comment ne pas se rappeler l’infinie générosité des Réunionnais quand une petite fille de 5 ans insistait pour donner 2 euros, ou bien quand un jeune regrettait qu’il n’avait pas d’argent sur lui mais a néanmoins offert, gros sur le cœur, un euro ? Ou encore quand cette femme, vivant au RMI, a remis 50 euros, montrant son fervent attachement à la radio ?
Il reste trois jours !
Cette chaleur exprimée par de petites gens, par des militants culturels, par certains responsables politiques, par les responsables des Amis de K.O.I. et les animateurs nous encourage tous. Elle nous encourage à poursuivre et renforcer encore cette mobilisation.
“Témoignages” tient donc à féliciter et à remercier toutes celles et tous ceux qui sont venus samedi matin devant K.O.I. mais aussi toutes celles et tous ceux qui ont écouté la radio ce samedi matin et lui ont exprimé leur soutien. C’est la solidarité de tous qui peut sauver K.O.I.. Et il reste trois jours !
Correspondant
Témoignages de soutien à K.O.I.
• Max Banon : « K.O.I. est un acteur du mouvement social »
« J’apporte tout mon soutien à ceux qui défendent K.O.I. et se battent pour la sauver. C’est un combat respectable, courageux, dans un monde où l’argent est roi et où la casse sociale déferle. Il faut avant tout se battre pour les emplois des travailleurs de K.O.I.. Mais il faut aussi sauver K.O.I. parce qu’elle participe elle-même au combat pour une société plus juste et plus humaine. Je m’en rends compte en tant que syndicaliste : sur les autres médias, trop souvent, je suis bridé. Je ne peux pas donner toutes les informations qui servent au mouvement social, même sur le plan pratique. Il n’est pas si facile, ne serait-ce que de dire où aura lieu le rendez-vous pour une mobilisation. Kanal océan indien est au contraire, un acteur du mouvement des idées et du mouvement social. On y a toujours ouvert l’antenne aux syndicalistes, aux travailleurs. Pour pouvoir se battre, les gens doivent pouvoir parler. Le but, aujourd’hui, c’est non seulement de sauver la radio et ses employés, de régler son passif, mais aussi de lui donner tous les moyens de participer à la lutte pour une société plus juste ».
• Paul Junot : « sauver un média tel que K.O.I., c’est essentiel »
« Bien entendu, nous soutenons. Tout ce qui apporte à la pluralité, toutes les démarches de diversité, méritent notre attention et notre soutien. Par les temps qui courent, où la démocratie s’amenuise, où les espaces de libertés se restreignent, sauver un média tel que K.O.I., c’est essentiel.
Nous pouvons avoir des désaccords avec tel ou tel point de vue exprimé sur cette radio, mais la défense de la liberté d’expression va au-delà des divergences qui peuvent exister entre les organisations, et plus encore entre les individus. Alors non seulement nous soutenons la démarche de l’association, mais nous sommes prêts à y contribuer ».
Propos recueillis par Geoffroy Géraud-Legros
Mézami si zot i rouv zot radio, mwin lé sirésèrtin zot va antann bann kouplé tradissyonèl dsi bann z’om politik. Aparaman, si mi antan bien, sé (…)
In kozman pou la route
Sénat
Liberté d’expression
Première prise de contact du président chinois avec son nouvel homologue des États-Unis
L’agence de l’ONU fournit un soutien essentiel aux victimes de la guerre