Partout des voix s’élèvent à La Réunion

Mobilisation pour sauver KOI

27 octobre 2010

Partout dans l’île, des voix s’élèvent pour, d’une part, regretter la situation dans laquelle se trouve la radio KOI et, d’autre part et surtout, l’assurer d’un soutien indéfectible. Et, pour cause : la disparition de cette radio serait ressentie par tous comme une régression en matière de démocratie, et de liberté pour le peuple, au-delà de la menace pesant sur le pluralisme de la presse.

• Max Carpin, militant culturel associatif (Sainte-Suzanne)

« La voix de la démocratie ne doit pas s’éteindre »

« Il ne faut pas couper la voix de la démocratie, une voix essentielle et qui contribue à l’enrichissement de la lutte et du débat autour du développement de La Réunion et de son peuple. Oui, il est capital que seules les voix “la di la fé” aient droit de cité. KOI est cette voix qui va au plus profond au niveau des problématiques touchant la grande majorité des Réunionnaises et Réunionnais. C’est ainsi que l’édito de Jean-Max Hoarau, tous les matins, pousse à la réflexion et à l’analyse (…), pour la recherche de solutions aux problèmes immédiats, mais aussi à court, moyen et long terme. On peut ne pas être d’accord, mais, au moins, on n’est pas embrigadé, conditionné, ni orienté, il y a débat. Et pour cette raison, je m’associe à toutes celles et ceux insérés dans cet élan de solidarité pour la sauvegarde de cette radio ».


• Angélina Imira, adjointe culturelle à Sainte-Suzanne

« Un pèp san voi lé in pèp mor... »

« I fo ni ténir ansanm pou sov se radio là. Lé pa posib lès a li tombé : li la touzour été linstruman su lekèl le pèp i apui pou avansé, konm "Témoignages", li la touzour été la voi lo pèp. Un pèp san voi lé mor. Alor, alon nout tout ansanm mèt la minn pou fé rolèv a li. Alon mèt la min pou ke son voi i pèt ankor pli for é lo pli lontan ».


• Marine (étudiante Saint-Denis)

« Se mobiliser à tout prix »

« Si cette radio ferme, c’est une grave régression en ce qui concerne le pluralisme, la démocratie en subira un lourd tribut : car, à côté des médias qui sont dans l’air du temps, qui flattent les bas instincts ou l’ordre établi, cette radio constituait un rempart contre l’abrutissement des masses. Qu’on soit d’accord avec son orientation, ou pas, au moins les idées pouvaient se confronter. Si cette radio disparaît, personnellement, pour moi, cela sonnera comme une officialisation d’un retour à une ère qu’on croyait révolue. Qui rime avec misère, répression et… terreur... La liberté est menacée, il faut donc se mobiliser à tout prix ».


• Joachim, apprenti-menuisier (Le Tampon)

« Il faut agir vite et fort »

« La nouvelle est brutale. Et dire que pendant ce temps, les animateurs continuaient avec courage à faire leur boulot consciencieusement, ne pensant qu’aux auditeurs. Chapeau à eux qui ne se sont jamais plaints en direct. Puisqu’il n’est jamais trop tard, il faut agir vite et fort ».


• Nou batay pou nout’ fierté

ou kin’ nout’ radyo, sé tyé lartis’ dan do
kosa lafé don, anou santèr’, ti koup’ nout’ filé d’ vwa
ti vé krèv’ in radyo, i batay pou nout’ fond’ kèr
ti vé krèv’ in radyo, i pass’ nout’ mizik d’kèr
in radyo, i alimant’ nout’ fwa,
in radyo i amont’ nout’ gayar’
in radyo pou la nasyon
azordi koray’ i soubat’ dan lo por, pou giny’ la gérizon
mé nou réyoné, nou batay pou nout’ fierté, nou èd’ ali konm nou pé
ziska kèl èr, zot ikont’ tyé band zarboutan la pou mèt an lèr
nout’ kiltir, nout’ patrimoine la mizik réyoné
asé, asé, mwin mi di asé

Lotèr : Bellinda Justine


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