Liberté de presse

Pluralité des opinions

19 septembre 2012

On est allé à la rencontre d’élèves et d’étudiants pour recueillir leurs opinions sur la liberté de la presse. Les voici et lisez-les.

• Collégiens(nes)

Lise : « Nous vivons dans une démocratie. Il va de soi que chacun d’entre nous puisse s’exprimer ».

Jasmine : « Nos journaux diffusent des informations. A nous de les trier, les croiser. Et ce, pour un avis objectif ».

Nathan : « Dans des pays, la presse est sous contrôle de nos jours. Heureusement, nous ne nous trouvons pas dans pareille situation ».

Frédéric : « Pour livrer une information, des journalistes mettent leur vie en danger. Pour cela, ils méritent du respect ».

• Lycéens(nes)

Floriane : « Le métier de journaliste m’intéresse. Chaque jour, je consulte la presse locale, nationale et internationale grâce à Internet. La pluralité des médias est signe de bonne santé d’une démocratie ».

Gaëtan : « Il se passe quelque chose à l’autre bout du monde, exemple le tsunami. Immédiatement, nous sommes au courant. Cela a permis aux services compétents à La Réunion de prendre les mesures qui s’imposent. L’information est primordiale ».

• Étudiants(es)

Brigitte : « L’événement qui s’est joué il y a quelques jours de cela est regrettable et condamnable. S’attaquer à une personne parce qu’elle ne partage pas votre opinion, ceux qui ont commis cet acte sont tombés bien bas. Je me demande qui est cet homme qui ose interdire de presse la salle du Conseil municipal ? Cette séance est public ! ».

Eric : « Piètre attitude que celle de s’attaquer à une personne. La violence n’est pas une réponse à la violence. Il importe d’écouter les uns les autres. La multitude de sentiments permet à une personne d’avoir une vision large et approfondie d’une situation ».

Henri : « Le monde politique m’intéresse. Un élu sert l’intérêt général. Il sait aussi qu’il sera attaqué, controversé. S’il s’est doté d’une ligne de conduite basée sur l’honnêteté, l’intégrité, à mon avis, il peut avancer en s’affirmant ».

Le métier de journaliste est passionnant. Il permet de cultiver son jardin de connaissances, de rencontrer des personnes venues d’horizons hétéroclites, de porter un autre regard sur notre environnement. C’est aussi un job où l’on peut pour un oui ou un non d’être pris à parti. Mais ce genre d’attitude n’impressionne personne !

JFN

La Déclaration de Carthage insiste sur le besoin de renforcer la liberté de la presse et d’améliorer la sécurité des journalistes

Protéger les droits durement acquis en matière de liberté de la presse, améliorer la sécurité des journalistes et mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre eux, telles ont été les principales préoccupations des participants qui ont assisté à la conférence UNESCO de la Journée mondiale de la liberté de la presse à Tunis, qui s’est tenue les 4 et 5 mai. Plus de 700 participants venus de près de 90 pays ont pris part à l’événement, qui s’est terminé avec l’adoption de la Déclaration de Carthage.

La conférence a été ouverte par la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, qui a salué le rôle joué par les médias sociaux dans la transformation sociale de la Tunisie, et a encouragé les décideurs, les professionnels des médias et les leaders communautaires à maintenir l’élan pour la liberté de la presse.

 « La Tunisie a montré comment le désir de liberté, conjugué avec la force des nouveaux médias, a le pouvoir de transformer la société », a déclaré la directrice générale. « C’est une perspective profondément humaine et extrêmement moderne sur les réalités de nos sociétés contemporaines ».

 Les différentes questions, soulevées par l’émergence des nouveaux médias, y compris les cadres juridiques, l’accès à l’information et à la technologie, la formation, les normes, l’éthique et la sécurité des journalistes, ont été longuement discutées tout au long de la conférence par des experts de grands médias, par des organisations non gouvernementales et intergouvernementales et par le secteur privé.
Au cours de la séance finale animée, des débats dynamiques ont porté sur les défis auxquels sont confrontés les médias tunisiens durant la période de transition démocratique.

 Dans la Déclaration de Carthage, les délégués ont souligné la « conjoncture historique » au cours de laquelle la Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée cette année, en particulier dans la région arabe. « Il est important de consolider la culture, les droits et les pratiques journalistiques qui sont essentiels pour protéger les libertés si chèrement acquises », ont-ils déclaré.

 Ils ont appelé toutes les parties prenantes à « créer et renforcer un environnement propice aux médias libres, indépendants et pluralistes, y compris dans les pays en transition vers la démocratie ». Ils ont également insisté sur l’importance pour les professionnels des médias et les journalistes citoyens d’adopter une approche éthique de leur travail qui, selon eux, est « un facteur-clé pour dénoncer les contre-vérités, promouvoir les droits humains, combattre l’intolérance, dénoncer la corruption et contrebalancer l’autoritarisme ».


Sur la question de la sécurité, la Déclaration a spécifiquement exhorté les gouvernements à « créer un environnement libre et sûr pour les journalistes, les professionnels des médias et les producteurs de médias sociaux et à soutenir la mise en œuvre du Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité ».
Elle a également appelé l’UNESCO à « continuer à lutter contre l’impunité, en particulier par la mise en œuvre du Plan d’action inter-organisations des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité ».

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