(Page 7)

Après une trentaine de partenariats “techno-business” organisés sur deux jours entre partenaires malgaches, sud-africains et réunionnais, une séance de synthèse et de clôture a réuni vendredi après-midi, dans l’UCOI, les invités de la Technopole autour de quelques idées simples : rechercher les complémentarités entre les structures de recherche et d’innovation des différents pays et les regrouper dans une base de données ; dresser une “cartographie” des compétences les plus pointues, au service des besoins - actuels et à venir - des entreprises.
À terme, ces rencontres, lorsqu’elles auront pris de l’envergure, déboucheront sur une convention cadre de partenariats entre les institutions représentées, favorisant les contrats de partenariat entre acteurs économiques et scientifiques de la Zone.
Dans un premier temps, les participants à ces journées ont préféré créer entre eux une structure légère, appelée “Comité technopolitain indocéanique”, composée de trois membres élus et trois suppléants pour chaque pays participant. Ce comité a élu comme président, pour deux ans, Richard Martorelle, par ailleurs président de l’association Technopole. Ce comité est chargé d’animer le RTPI-OI en voie de constitution.

Participants de la région océan Indien

Ces premières rencontres technopolitaines ont réuni autour de l’équipe Technopole Réunion - Richard Martorelle, Marie-Noëlle Le Nivet, directrice, Jean-Claude Pieribattesti et Mireille Marteau-Petit, universitaires et chercheurs - un entrepreneur d’Afrique du Sud, Dave Adams, P-DG de RAM Industrial, une société d’ingénierie travaillant avec l’industrie sucrière et énergétique de son pays, et cinq Malgaches représentant des institutions publiques et privées de la Grande Ile.
Une chef d’entreprise indienne a dû annuler son voyage au dernier moment, ainsi que trois ou quatre Mauriciens. Dans les deux cas, les contacts seront maintenus et se concrétiseront peut-être en une prochaine occasion.
Les Malgaches présents venaient du FOFIFA, le Centre national de recherches appliquées en agriculture ; du Technopôle de Toamasina (Université de Tamatave) ; du Centre d’information technique et économique (CITE), qui dispense à Antananarivo des informations techniques aux entreprises ; de la Direction des partenariats et relations avec les Institutions, à l’Université d’Antananarivo, et du Biotechnopole ECODEV, une ONG pour la Formation, l’environnement et le développement régional.

Tour d’horizon dans les secteurs desTIC et de l’Environnement

Ensemble, ils ont fait un tour d’horizon des organismes, publics ou privés, pour un point sur les expertises scientifiques et techniques des différents pays, dans l’idée de construire ensuite des partenariats sur leurs complémentarités, lorsqu’elles existent. Dans un premier temps, les participants ont fait un tour d’horizon du secteur des TIC, et un chef d’entreprise de La Réunion, logé dans l’incubateur de la technopole où il a mis au point un projet très innovant, a présenté ce projet de sécurisation du système Apache, qui sera opérationnel d’ici environ trois mois.
En seconde partie, ils se sont intéressés au secteur de l’Environnement, par différentes approches : traitement des déchets industriels, traitement des eaux, protection de la biodiversité... Des coopérations existent déjà dans ce domaine entre La Réunion et Madagascar et d’autres rendez-vous auront lieu dans l’année. Les Malgaches ont donné plusieurs exemples d’opérations portées par des privés - comme la banque de biomasse à Fianarantsoa ou un projet de biocarburant - le jatrofa, un oléagineux cultivé en Inde où les agriculteurs l’utilisent, mélangé à des graines de moutarde, comme substitut du diesel - qui doit être développé à Madagascar par une multinationale anglaise.
Dans ces différents domaines, les échanges entre participants ont permis de cerner des formes de coopération future, tenant compte de la taille de chacun des pays et de ses compétences.
Élu à la présidence du Comité qui dans deux ans passera le relais à une présidence malgache, Richard Martorelle a vivement remercié les participants aux rencontres, en les invitant à "poursuivre la lancée".
Inscrites dans la tenue de l’UCOI à laquelle elles apportaient une dimension indocéanique affirmée, ces journées se sont efforcées d’enrichir la thématique principale en "imaginant ensemble nos futurs technopolitains", comme l’a résumé le président de la Technopole.

P. David