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Pourquoi privilégier une organisation de jeunes au détriment des autres ?

6 septembre 2013, par Manuel Marchal

Mardi soir, l’AJFER-Nou lé kapab n’a pas participé à une émission télévisée de Réunion Première sur le thème ’les jeunes et la politique’. Le reportage lançant le débat et le format des invités illustrait manifestement un déséquilibre. Pour le président de l’AJFER, cela montrait la volonté de mettre en valeur une seule organisation, et il n’a donc pas participé à l’émission.

En 2011, 33% des Réunionnais étaient des jeunes de moins de 20 ans. Leurs préoccupations ne sont pas celles de leurs aînés, c’est pourquoi il existe des organisations qui ont pour but de rechercher des solutions aux problèmes des jeunes.
(photo d’archives Toniox)

Depuis plusieurs décennies, des jeunes Réunionnais sont solidaires des combats de leur peuple pour le développement et la justice sociale. Ils apportent notamment à la lutte leur contribution pour régler les problèmes qui concernent les jeunes. La Réunion est un pays qui connaît une croissance démographique importante, c’est pourquoi les jeunes constituent une proportion importante de la population. En 2011, un tiers des Réunionnais avaient moins de 20 ans.

Ces jeunes sont la principale richesse du pays, et au fil du temps ils se sont structurés en organisations. Plusieurs d’entre elles ont émergé. Ce sont l’ODJR, puis le FJAR et le CORJ.

Un choix

Après les mouvements sociaux de mars 2009, des jeunes rassemblent des propositions dans "Nou lé kapab ! 1000 projets pour l’avenir des jeunes réunionnais". Ce mouvement se structura dans l’Alliance pour la jeunesse, la formation et l’emploi à La Réunion (AJFER-Nou lé Kapab).

Depuis 4 ans, l’AJFER-Nou lé kapab milite pour le règlement des problèmes des jeunes. Ce travail lui vaut d’être reconnue comme interlocuteur par les pouvoirs publics.

D’autres mouvements de jeune existent à La Réunion.

Si les jeunes de moins de 20 ans représentent le tiers de la population, ceux qui peuvent se sentir personnellement concernés sans encore plus nombreux. Cela peut donc amener des échanges sur des points de vue différents, et des convergences sur d’autres aspects.

Des débats ont déjà eu lieu, auxquels différentes organisations ont été invitées.

Mais mardi sur Réunion Première, le choix a été fait d’en privilégier une au détriment des autres. C’est ce qui a été constaté dans le reportage introduisant le débat "les jeunes et la politique".

Des questions

En effet, tout était centré sur une seule personne, et tout était braqué sur Saint-Louis et les émeutes qui s’y sont déroulées.

Rappelons qu’à Saint-Louis, il n’y a pas eu que des émeutes, il y eut aussi en 2011 le Festival international de la jeunesse réunionnaise organisé par l’AJFER.

La focalisation du problème de l’emploi sur le rôle du maire n’était pas juste non plus, était-ce pour le fragiliser ? Quant aux organisations de jeunes, pourquoi se focaliser sur une seule et ne pas évoquer les autres ? Et pourquoi n’inviter qu’un seul média extérieur, journal aux opinions bien connues ?

Si de telles questions sont soulevées, c’est que manifestement les conditions d’un débat équilibré n’étaient pas réunies. C’est bien dommage, car c’est à partir du débat que peut se construire l’union sur l’essentiel.

M.M.


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