Les chaînes privées d’Outre-mer dénoncent une “concurrence faussée”

RFO ne remplit pas sa mission de service public

26 juillet 2005

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“Lost” sur RFO, une décision qui ne ravit pas les chaînes privées de l’Outre-mer qui y voient une pratique anticoncurrentielle. Elles estiment que RFO ferait mieux de diffuser aux ultramarins la totalité des émissions que les métropolitains peuvent regarder, plutôt que “préempter” sur un programme de TF1.
Un communiqué diffusé hier nous apprend que Antenne Réunion, Antilles Télévision, La Une Guadeloupe et Antenne Créole Guyane "s’associent pour saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel". La raison de cette procédure ? "La reprise de la série “Lost” par les antennes de RFO dans les départements d’Outre-mer", poursuit le communiqué.
Or, la série “Lost” est un programme diffusé par TF1.
Les télévisions privées des DOM affirment qu’"il s’agit d’une pratique anticoncurrentielle puisque RFO d’une part prive toujours les habitants des DOM de la diffusion par le satellite des programmes de France 2, France 3, France 5 et France 4, et que d’autre part, la totalité des programmes de ces chaînes n’est pas diffusée non plus par voie hertzienne".
Les chaînes privées ne comprennent pas que le service public audiovisuel de l’Outre-mer "puisse “préempter” des programmes de TF1 que les chaînes privées souhaitaient pouvoir acquérir dans un cadre commercial normal". Selon Antenne Réunion, Antilles Télévision, La Une Guadeloupe et Antenne Créole Guyane, cette décision de RFO a pour but "de chercher à entraver leur développement pour maintenir une situation de monopole dans un cadre concurrentiel faussé". Et de conclure en déplorant "une offre de programme moins diversifiée pour les téléspectateurs d’Outre-mer par rapport à ceux de Métropole".


Droit à l’information

Que se passe-t-il à RFO Réunion ?

Avec les mouvements de personnels en cours à RFO, un changement d’orientation vers toujours plus de sectarisme et d’ostracisme est-il en cours à la station du Barachois ?
En tout cas, comment expliquer les discriminations énormes dont est victime “Témoignages” chaque matin à la revue de presse par rapport aux deux autres journaux ? Hier matin, par exemple, notre journal a consacré sa “une”, deux pages et un éditorial à un événement majeur qui s’est déroulé dans notre région et RFO n’a pas jugé utile de citer ce sujet.
Autre exemple : hier matin, une conférence de presse a eu lieu à la Région sur la mobilité vers le Québec ; Radio Réunion a pris soin de ne pas interviewer la collectivité.
Avec de telles méthodes, que devient le droit des Réunionnais à l’information sur le service public ?


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