Tillier : une “brochure” bourrée de scoops ?

21 mars 2008

Hier, Témoignages manquait de mots pour s’extasier devant le brillantissime fiasco de « l’inauguration du “THE” buste du 3e millénaire », aujourd’hui, nous allons consacrer ce billet à la “brochure historique” à la rédaction de laquelle Jacques Tillier nous dit travailler depuis le 9 octobre 1998. Voici donc le travail “historique” qui aura occupé près de 10 années de la vie du PDG-rédac-chef du JIR et ancien (?) indic. Dix années vouées à de longues et patientes recherches dans les tonnes d’archives départementales et nationales, de longues journées d’enquêtes forcément sérieuses - Tillier a été formé à la DST, ne l’oublions pas - d’investigations rigoureuses menées à la lueur vacillante d’un rat-de-cave, car, pour nous éclairer, le Titi du JIR a payé de sa personne. Et le résultat est à la hauteur des efforts consentis. “Devoir de mémoire” proclame l’ancien(?) indic transmuté en historien de La Réunion. Alors ça débouche sur quoi, tout ce cinéma ? Sur une cascade de “scoops” dont la date de péremption est largement dépassée. À toutes les personnes qui ont parfois pu se laisser abuser par les grands airs que prend Tillier lorsqu’il se veut le directeur de conscience de La Réunion, je n’ai qu’une seule recommandation à leur faire : procurez-vous ladite brochure et lisez ce “grand œuvre” de l’alchimiste Tillier. En fait de devoir de mémoire, vous y trouverez le répertoire de tous les ragots sur lesquels le Titi du Jir a pris l’habitude d’élucubrer ses diffamations.
Plus de dix ans que notre forçat de la recherche historique s’échine à tenter de salir et sa dernière tentative qu’il avait lui-même annoncée comme son coup de maître est un flop monumental. Pauvre Tillier ! Voilà des semaines qu’il nous annonce sa “bomba“, son brûlot qui allait révolutionner la vie politique réunionnaise, mettre les « cocos cul par-dessus tête ». Voilà des nuits qu’il rêve de prendre sa revanche contre le PCR en frappant d’un coup décisif en pleine campagne électorale et voilà que personne, ce qui s’appelle personne, ne parle de sa brochure. Par contre, tout le monde parle du résultat des élections municipales... totalement contraires aux vœux exprimés et imprimés de Tillier.
Alors, brochure historique plombée par une erreur historique de timing pour sa massive et historique diffusion ? Ce que je sais, moi, c’est qu’à la lecture de ces pages, je n’ai vraiment pas palpité. Par contre, j’ai bien rigolé à la lecture d’un document “historique” à partir duquel Tillier entend contester à Françoise Vergès le droit de travailler et d’écrire sur l’esclavage. Rendez-vous compte, Tillier a découvert « qu’en 1848, année de l’abolition de l’esclavage, la famille Million Desmarquets, celle de la grand’mère de Raymond Vergès, Hermelinde, possède 121 esclaves ». Deux pages de la brochure pour nous faire cette révélation capitale et mettre en cause le travail de Françoise Vergès. Waow ! J’avoue ne plus savoir que penser, si du fait que l’arrière-arrière-grand’mère de Françoise Vergès était une esclavagiste, son arrière-arrière-petite-fille doit en être marquée au fer rouge, nous devrions tous être interdits de pensée. Entre l’esclavage, la Première guerre mondiale, les blocards, les Fronts popus, les Croix de feu, les collabos, les résistants, les pétainistes, les gaullistes, les anticolonialistes et les partisans de l’Algérie française, les barbouzards, les “nationaux”, les cocos, etc., à cette aune-là, selon Tillier, à La Réunion plus personne - à part sans doute Monsieur Tillier (air connu) - n’aurait le droit de l’ouvrir.
Voilà pourquoi, amis lecteurs, je vous recommande vivement la lecture de la brochure Tilliérienne, l’écrit qui, en guise d’adieu, résume toutes les escroqueries intellectuelles du futur ex-PDG-rédac-chef du JIR et ancien (?) indic. Et le plus consternant est de se dire que, des années durant, certains n’osaient pas riposter par peur d’une ligne, d’une injure ou d’un paragraphe d’un aussi triste sire. Le plus triste est de se dire que, ce faisant, ils ont fait de Tillier l’arbitre de leur honneur, lui qui alimente sa plume aux eaux de lavage des poubelles.*
À demain

Jean Saint-Marc

* Avis au patron de Ti-boîte : dans mon quartier, au 20 mars, la brochure n’a toujours pas été distribuée. Si j’en ai un exemplaire sous les yeux c’est parce que rendant visite à un ami à Saint-Denis, mon attention a été attirée par une poubelle verte débordant de brochures, toutes bien pliées et remplissant l’un des containers. J’en ai prélevé un seul exemplaire, refusant d’en priver d’éventuels lecteurs. Mais quel symbole : la presse de caniveau débordant d’une poubelle !


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus