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Pour la première fois, une opération “Routes bleues” a été organisée sur une seule nuit. Cette première opération coordonnée de contrôles routiers, s’est déroulée de 18 heures à 6 heures dans la nuit du 21 au 22 janvier. Il s’agissait d’une opération “test” de type “Routes bleues”, mais plus resserrée dans le temps.
Autre nouveauté, l’opération n’avait pas bénéficié de la médiatisation habituelle et les usagers n’étaient donc pas prévenus d’avance. Le respect des limitations de vitesse et la lutte contre l’alcool au volant ont été les priorités des 269 membres des forces de police et de gendarmerie mobilisées pour cette opération.
Lors d’un point presse lundi dernier à la Préfecture, Jean-Michel Quiard, sous-préfet de Saint-Benoît, chargé de la sécurité routière, a présenté le bilan de cette mobilisation. Sur les 3.687 véhicules contrôlés (dont 289 deux-roues) à Saint-Benoît, Sainte-Suzanne, Bras-Panon, Saint-Denis et Saint-Pierre, 376 infractions ont été relevées. Hélas l’alcoolémie arrive encore en tête. 35 infractions, dont 23 délits, ont été enregistrées.
Jean-Michel Quiard précise que dans certains cas, les conducteurs avaient plus de 0,80 gramme d’alcool par litre de sang. Il cite le cas d’un conducteur dans le Sud conduisant avec 2 grammes d’alcool dans le sang. Il était au volant d’un véhicule transportant 10 personnes. Il a refusé d’obtempérer. En outre, il conduisait sans permis, ce dernier ayant déjà été annulé.
En ce qui concerne la vitesse, l’autre principale cause d’accident mortel, 11 infractions ont été notées (dont une rétention de permis). Un même nombre d’infractions a été enregistré par rapport au non respect des feux rouges et des priorités. Les autres infractions sont constituées par le non port du casque (12), le non port de la ceinture de sécurité (62), les défauts d’assurance (21), et les défauts de permis (7).
Jean-Michel Quiard estime néanmoins que le but n’est pas atteint. Il ne souhaite pas "faire du chiffre, mais sensibiliser les usagers de la route sur la sécurité routière". Il souligne que cette nouvelle formule des “Routes bleues” sera améliorée. D’une part le message sur la sécurité routière sera mieux diffusé, d’autre part les infractions autres que celles liées à l’alcool et à la vitesse seront davantage contrôlées. Il est ainsi envisagé de revoir les horaires de l’opération.
Le sous-préfet de Saint-Benoît a également annoncé qu’en 2005, le plan départemental de contrôles routiers mettra une fois de plus l’accent sur la lutte contre l’alcool au volant, l’utilisation du téléphone portable, le non respect des limitations de vitesse, le non port du casque et des ceintures de sécurité ainsi que sur le respect des priorités.
Par ailleurs, un bilan des infractions relevées depuis 2002 indique qu’elles sont en augmentation de 37% pour la conduite en état d’ivresse (2.830 infractions en 2004). Les excès de vitesse progressent de 24% (5.775 infractions en 2004). Téléphoner au volant accuse en 2004 une augmentation de 42% (3.769 infractions). En revanche, on note une légère baisse de 12% des infractions pour non port du casque (2.911).
Au niveau de l’accidentologie, le nombre de tués est en baisse : 13% en 2002, 19% en 2003 et 8% en 2004. En revanche, les chiffres indiquent une surmortalité des motards (28% en 2004 contre 13% en 2003 et 17% en 2002). Une surmortalité des publics vulnérables (piétons, cyclo, motards) 67% des tués, est également constatée.
Depuis le début de l’année 2005, quatre personnes ont péri sur la route.

Les radars à l’heure

Au sujet des radars automatiques, Jean-Michel Quiard a précisé que les aiguilles ont été mises à l’heure locale depuis le 7 janvier dernier. Du 7 au 20 janvier, 1.782 contraventions ont été enregistrées au Chaudron, 604 sur le Boulevard Lancastel (Saint-Denis), 136 à Saint-André et 151 au
Tampon. La grande majorité de ces infractions est liée à un dépassement de vitesse autorisé de plus de 20 km/h. Le sous-préfet a annoncé l’installation prochaine de 4 nouveaux radars, ainsi que l’arrivée de plusieurs radars automatiques embarqués, c’est-à-dire pouvant être placés dans une voiture de police ou de gendarmerie sur n’importe quel point du réseau routier...