En France, 26% des émissions de gaz carbonique sont dues aux transports et, contrairement à certaines idées reçues, la part des véhicules individuels est loin d’être négligeable... Avec 1 passager en moyenne par voiture aux heures de pointe autour des grandes villes de France, tous les progrès sont permis !
Transports collectifs, covoiturage, pédibus, autopartage ou simple limitation de sa vitesse en voiture... Des solutions existent pour concilier mobilité et éco-citoyenneté. À travers son opération Défi pour la Terre, lancée avec l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme met à la disposition de tous des exemples d’actions concrètes qui permettent de mieux gérer ses déplacements (www.defipourlaterre.org ). Sur le terrain, elle apporte son soutien à des initiatives locales qui démontrent qu’avec un peu d’imagination, tout est possible !

Quelques bons réflexes pour mieux se déplacer...

La voiture n’est pas, et de loin, le mode de transport le plus performant en ville. Responsable d’une pollution urbaine préoccupante et de l’engorgement des centres urbains, elle est utilisée souvent inutilement pour des trajets courts qui pourraient être effectués autrement.
En ville, mais aussi à la campagne, ou à la périphérie des villes, il y a d’autres façons de se déplacer plus intelligemment grâce à des modes de transports alternatifs - vélo, deux-roues, transports collectifs, marche à pied - dont les avantages ne sont pas seulement écologiques. Ils sont aussi meilleurs pour la santé et souvent plus économiques.

Le “carapatte” ou “caracycle”

90% des écoles sont situées à moins de 15 minutes à pied du domicile. Mais nombreux sont les parents qui accompagnent leurs enfants en voiture, pour des raisons d’organisation ou d’horaires professionnels à respecter. Pourtant, il est possible de concilier le plaisir de la marche, l’exercice physique des enfants et la facilité d’accompagnement. C’est le principe du “carapatte” ou “pédibus”, un ramassage scolaire pédestre organisé et surveillé par les parents, qui accompagne les enfants à l’école le matin et les dépose à leur "arrêt" domicile le soir. Le même système existe avec les vélos (“caracycle” ou “vélobus”).
L’association de parents “Pédibus-Gières”, à Gières (38), a mis en place un accompagnement à l’école à pied, sur deux lignes avec 20 enfants chacune, ainsi qu’un vélobus le samedi.

Le vélo

Enfourcher son vélo est un choix indéniablement écologique (aucune émission de polluants), économique et tout à fait sain, à condition de respecter des règles élémentaires de sécurité (arrêt aux feux de signalisation, éloignement des portières de voitures...). Dans les centres-villes embouteillés, sa vitesse (14 km/h) est presque équivalente à celle des voitures (18 km/h).
A l’image de La Rochelle, Lyon, Nantes, Chambéry, Strasbourg, Grenoble, Rennes, ou Paris dès juillet 2007, de plus en plus de villes proposent des vélos en location, moyennant une faible participation. Pour ceux qui ne sont pas habitués à pédaler sur de longues distances, pourquoi ne pas essayer le vélo à assistance électrique ?

Tram, bus, métro...

Les transports collectifs, en transportant de nombreux voyageurs avec la même quantité d’énergie, optimisent le ratio consommation/pollution/voyageur. Choisir le tram, le métro ou le bus contribue donc à préserver la qualité de l’air. En outre, ils génèrent moins de trafic, occupent moins d’espace sur la chaussée et sont moins stressants que la voiture individuelle, surtout s’ils disposent d’une voie réservée (ou "site propre"). Les informations sur les horaires permettent de mieux s’organiser.
Pour ceux qui n’ont d’autre choix que la voiture, il existe aussi des solutions !

Le covoiturage

Quand il est indispensable d’utiliser la voiture, le covoiturage est une solution alternative plus économique et sans aucun doute plus écologique que l’usage individuel d’un véhicule. Il permet de réduire le nombre de véhicules sur la route, de limiter la consommation de carburant et les émissions de gaz carbonique. Dans les zones rurales ou isolées, le covoiturage est aussi un moyen de pallier au manque de transports en commun. Il peut même être un facteur de réinsertion en permettant à des chômeurs isolés et sans permis de chercher du travail.
Créée en 2002, l’association Covoiturage+ située à Rennes (35), enregistre plus de 800 covoituriers ! Covoiturage+ rejoint le réseau des associations partenaires de la Fondation Nicolas Hulot (www.covoiturage.asso.fr)

L’autopartage

L’autopartage est un service de mise à disposition de voitures pour une courte durée (1 heure ou plus). L’inscription à ce service permet aux abonnés de réserver facilement un véhicule situé sur un parking à proximité de chez eux. La réservation et l’accès aux véhicules sont facilités par les nouvelles technologies. Les voitures sont ainsi disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Cette solution répond à un vrai besoin puisque 70% des trajets effectués par ce moyen ne pourraient pas être faits autrement qu’en voiture, la desserte en transports publics n’étant pas assez complète, la course en taxi et la location traditionnelle de voiture n’étant pas adaptées pour des trajets de moins d’une demi-journée.

Quelques réflexes simples
pour réduire sa consommation de carburant

Au démarrage : inutile de faire tourner le moteur au ralenti pour le faire chauffer. Il suffit de commencer à rouler à vitesse modérée, puis accélérer doucement pendant les 5 premiers kilomètres pour chauffer le moteur plus vite.
Adopter une conduite souple (graduelle et sans à-coups), efficace et courtoise. Anticiper les réactions des autres automobilistes permet de réduire les situations de danger et de stress, réduit les émissions de CO2, et économise du carburant.
Couper le moteur en cas d’arrêt prolongé (livraisons, courses, embouteillage important, conversation téléphonique impromptue).
Respecter la date du contrôle technique et contrôler les pneus tous les 2 mois, et à chaque fois que la voiture est très chargée. Des pneus sous-gonflés peuvent entraîner une surconsommation de carburant d’environ 3%.
Voyager léger : coffres, galeries pèsent sur le véhicule. Préférez une remorque et transportez les vélos à l’arrière (ou faites les transporter par les bus). Limitez les gadgets branchés sur l’allume-cigare (glacières, chauffe-biberons, jeux...).
Rouler sans clim’ : si elle contribue au confort de la voiture en cas de grosses chaleurs, elle entraîne une surconsommation moyenne de 6% sur route et de 20% en ville. Alors, pour l’éviter : le stationnement à l’ombre, le pare-soleil ou encore l’ouverture des fenêtres pour évacuer la chaleur de l’habitacle...
Pour en savoir plus sur les bons gestes : “le Petit Livre Vert pour la Terre”. Spécialement conçu pour le Défi pour la Terre, opération écocitoyenne lancée en mai 2005 par la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), “le Petit Livre Vert pour la Terre” rassemble une centaine de gestes classés par lieux de vie et activités. L’intérêt de la mise en pratique de chacun des gestes est expliqué par des chiffres clés et des arguments concrets. Gracieusement mis à la disposition de tous, “le Petit Livre Vert pour la Terre” est disponible :

- en version électronique, sur le site Internet www.defipourlaterre.org

- en version papier, dans les espaces Info-Energie de l’ADEME et sur simple demande auprès de la Fondation Nicolas Hulot au 6 rue de l’Est 92100 Boulogne-Billancourt contre une participation aux frais de port (enveloppe demi-format timbrée à 2 euros).