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Un indice du sous-développement de La Réunion en matière de transport
18 septembre 2023, par
Le train était une des attractions des Journées du Patrimoine. Mais à La Réunion, utiliser ce mode de transport écologique, moderne et pas cher n’est possible qu’en de rares occasions sur un tronçon de quelques kilomètres grâce au travail d’une association. Quel contraste avec Maurice où depuis plusieurs années, des rames ultra-modernes relient les villes les plus importantes du pays et avec Madagascar où le train recommence à circuler régulièrement sur deux lignes de l’ouest du pays. Pourtant, La Réunion serait une région d’un pays développé, chercher l’erreur…
La Réunion est une ancienne colonie française. De colonie, La Réunion est devenue département français puis également région de l’Union européenne au titre de l’adhésion de la République française à cet ensemble. Théoriquement, La Réunion est donc une région d’un pays développé. Dans la pratique, les forts taux de chômage, de pauvreté, d’illettrisme et de mal-logement ainsi qu’un taux de couverture des importations d’à peine 5 % montrent un sous-développement. C’est également le cas en matière de transport.
A La Réunion, pour prendre le train, il faut espérer un événement particulier, comme les Journées du Patrimoine. Ce week-end à La Grande Chaloupe, il était possible de monter dans un train vieux de plus de 75 ans, sur des rails plus que centenaires, pour effectuer une balade de quelques kilomètres. Ceci n’est possible que grâce au travail d’une association soutenue par les pouvoirs publics. Mais aucun service régulier n’existe pour relier deux villes à La Réunion alors que ce n’est pourtant pas l’argent qui manque. En 2007, Paul Vergès avait obtenu de l’État et de l’Europe le financement nécessaire à la construction d’une première ligne entre Saint-Paul et Sainte-Marie désenclavant la capitale Saint-Denis. Trois ans plus tard, l’argent était détourné vers le financement d’une hypothétique route en mer avec l’accord de Paris. Aujourd’hui, à peine la moitié de cette route est réalisée et l’argent du train s’est envolé.
A Maurice et à Madagascar, il n’y a pas la possibilité de bénéficier des mêmes importants transferts publics venant de France et de l’Union européenne, et pourtant le train roule régulièrement.
Nos voisins mauriciens ont construit un réseau de plus de 40 kilomètres desservant les villes les plus peuplées ainsi que la Cybercité et l’université. Toutes les 10 minutes, un train de plus de 400 places est disponible de 6 heures du matin à 19 heures, et jusqu’à 21 heures les vendredis et samedis avec une fréquence d’un train toutes les 30 minutes entre 19 heures et 21 heures.
A Madagascar, les lignes entre Moramanga et Tamatave et entre Fianarantsoa et Manakara ont été remise en service cette année. Chacune fait plusieurs centaines de kilomètres, avec bien sûr une fréquence beaucoup moins élevée qu’à Maurice. De nouveaux wagons ont été mis en service pour ses réouvertures. A cela s’ajoute l’ouverture prochaine du train urbain d’Antananarivo. Le matériel neuf a été acheminé et de nouvelles gares ont été construites.
Autrement dit, à Maurice et à Madagascar, le train ne fait pas partie du patrimoine mais il fait partie des moyens de transport que la population peut utiliser.
Ces deux pays sont dit « en voie de développement » et Madagascar est même classé dans le groupe de pays dits « les moins avancés ». Malgré tout, les pouvoirs publics de ces deux pays réussissent à faire circuler le train. Ils sont en effet conscients que le train est un moyen de transport écologique, moderne et pas cher. Ils ont donc mis la volonté politique au service de cette ambition et cherché des moyens pour l’accomplir.
Paradoxalement, ce que révèlent ces Journées du patrimoine à La Réunion, c’est qu’il est possible de rouler dans un train de plus de 75 ans à condition qu’il soit entretenu. Une telle durée de vie pour un bus semble bien illusoire compte tenu des normes qui imposent d’acheter un véhicule neuf à plusieurs centaines de milliers d’euros au bout de quelques années. Ceci montre combien le train reste la solution la moins chère pour une zone densément peuplée comme La Réunion.
Mais il n’en demeure pas moins qu’en matière ferroviaire, La Réunion apparaît comme un pays sous-développé par rapport à ses voisins, chercher l’erreur…
M.M.
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Messages
18 septembre 2023, 20:24, par Arthur
TB, enfin, on parle du train, celui du passé et j’espère celui de demain, pourvoyeur d’emplois pour les jeunes diplômés, aussi bien pour le tracé des futures lignes, la réalisation du réseau, à écartement "normal" européen, d’autant que l’Europe contribuera à son retour, puis de la conduite de l’entretien du matériel roulant, des infrastructures, puis de la vente des billets, bref, il y a de quoi faire, n’en déplaise aux transporteurs qui polluent à tout va, roulent moins vite voire pas du tout, empêtrés dans des bouchons, sans omettre le bruit, les accidents, les pertes de temps, le réchauffement climatique, la Réunion, participe à cela, hélas, pour le profit d’une poignée de nantis. Car le fret est lui aussi concerné. Electrique cette fois, rapide, 160 Km/h, silencieux, à l’heure, bref, c’est super et possible. Il faut savoir que le département de Mayotte envisage de faire lui aussi un réseau qui desservira l’archipel, car il n’ y a toujours pas de transport public là bas et que l’équivalent des cars roses, jaunes comme à la Réunion a été exclu, c’est bien, Arthur qui attend le train le TER péi, vite, ça urge, allons !
24 septembre 2023, 11:14, par Kalouma
Pourquoi « …à écartement “normal” européen ? » Est-ce que ce serait d’un réel avantage pour le train futur de La Réunion ? Il est connu que notre train a été construit sur des rails d’un écartement différent.
Mais est-ce qu’il ne faudrait pas étudier la question des caractéristiques techniques plutôt avec les Mauriciens et les Malgaches – à supposer que leur système ferroviaire respectif soit sinon similaire, du moins proche et complémentaire – de façon à envisager de futures coopérations de maintenance et rénovation, par exemple ?
Je suis toujours étonnée d’entendre ou de lire des références faites systématiquement aux normes européennes, alors que – pour le moment du moins – elles servent surtout à entraver notre marche en avant.
Je ne sais pas si la question est réellement pertinente en ce qui concerne la construction d’un train (les ingénieurs le diront), mais du point de vue de la démarche intellectuelle à avoir, il faut se la poser.