« Guerre des carriers : qui veut le chaos ?! »

ATR-FNAUT : « tous à Bois-Blanc contre les carrières »

1er octobre 2016

Dans un communiqué diffusé hier, l’association ATR-FNAUT appelle à la mobilisation la plus large contre les projets de carrière par une participation massive à la manifestation prévue demain à Bois-Blanc.

La menace se précise aussi pour le projet de carrière des Lataniers.

La Région a survalorisé la NRL comme « le grand chantier réunionnais » ! Répétons-le : elle l’a fait au détriment des entreprises réunionnaises du bâtiment dont le secteur sinistré compte 10 000 demandeurs d’emplois (INSEE). Coincée par ses engagements envers les majors européens du BTP et les transporteurs qui réclament leur part du gâteau, elle a ignoré le manque de roches pour les digues de sa route en mer. C’est l’origine du chaos actuel !

Comme prévu le conflit s’est généralisé au sein du BTP : nous avons vu la guerre des transporteurs ; maintenant celle des carriers !

Le groupement NRL (GTOI/SBTPC/Vinci), déjà coupable d’avoir fait son offre de digues sans avoir les carrières, a soufflé sur les braises sociales en engageant les licenciements à la Grande Chaloupe. La CGTR a refusé de tomber dans le piège, au-delà des menaces de grève.

A qui profite le « crime » dans cette grande pagaille ?

Face à la résistance d’une partie de la population, et des riverains des carrières, on pourrait penser que le groupement NRL (GTOI/SBTPC/Vinci) cherche à contraindre le Préfet à prendre l’arrêté de « Projet d’intérêt général - PIG » ( ! ). Comme le « 49.3 » du gouvernement, cet arrêté permettrait d’imposer l’ouverture des carrières contre l’avis des maires et des habitants.

La polémique actuelle rapportée par la presse décrit une guerre des carriers. Mais il n’y a pas que cela. En déclarant que les matériaux de l’Est ne le satisfont pas, le groupement NRL n’accroit-il pas la pression sur les carrières de l’Ouest, là où la résistance populaire à sa carrière de Bois-Blanc est la plus forte, soutenue par de trois maires ?

N’espèrent–ils pas aussi, par le même procédé, faire tomber comme un fruit mûr la carrière des Lataniers, si le maire de la Possession ne se libère pas de son protocole signé avec la Région ?

Tous ces éléments du chaos convergent pour contraindre l’Etat et les collectivités publiques à s’impliquer toujours plus aux côtés des intérêts des majors du BTP avec l’illusion de préserver une « paix sociale ».

Devant ces pressions, devant ces tentatives d’influencer l’opinion et les pouvoirs publics, la réponse citoyenne est de participer encore plus nombreux à l’enquête publique en cours et à la chaine humaine avec les riverains de Bois blanc à l’appel de Touch’pa nout roch.

Tous à Bois-Blanc, contre les carrières, ce dimanche 2 octobre !

ATR-Fnaut

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