Impasse du tout-automobile à La Réunion

Aucun problème à l’époque du chemin de fer

26 août 2015

À la différence des deux routes du littoral, le chemin de fer n’a jamais souffert des chutes de pierre ou des effondrements de falaise. Les passagers et les marchandises avaient droit à une liaison totalement sécurisée, de Saint-Denis à La Possession.

Le tunnel du chemin de fer existe depuis près de 130 ans, et sans entretien il est encore là.

Hier en conférence de presse, la première partie de l’exposé du sénateur a été un rappel historique pour rappeler la responsabilité de ceux qui ont agi pour arriver à la situation actuelle. Au 19e siècle, La Réunion avait construit un chemin de fer et était à la pointe du progrès. « Toute l’économie réunionnaise a bénéficié du train pendant plus d’un demi-siècle », et tout était réglé en termes de transport de marchandises et de personnes.
Entre Le Port et Saint-Denis, la voie ferrée franchissait l’obstacle de la Montagne par un tunnel. Les passagers et les marchandises étaient à l’abri des chutes de pierre.

Après l’abolition du statut colonial à La Réunion, c’est dans les années 50 que la décision a été prise de supprimer le chemin de fer. C’était non seulement l’arrêt du service, mais également l’effacement de cette infrastructure du paysage. 1.600 cheminots ont été licenciés, et la voie était ouverte pour l’automobile.

Pour Paul Vergès, « cette décision est celle qui a eu le plus de conséquence sur la vie quotidienne de La Réunion ». Elle s’est couplée avec la pression démographique. « La 4 voies conséquence de la suppression du chemin de fer », poursuit-il. La Réunion importe 4 millions de tonnes de marchandises par an, il faut les transporter.

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