Hier à la Halle des manifestations

Clôture du débat public

20 novembre 2004

Ce qui ressort de cet exercice nouveau, c’est la multitude de contributions provenant des milieux les plus divers. Si l’idée de départ était de mener un débat sur le tram-train et la nouvelle route du Littoral, le public a souhaité l’élargir, en fonction des besoins locaux.

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"Nous avons jeté les bases d’une démocratie participative", résumait hier René Robert. Le président de la commission du débat public clôturait officiellement les travaux de ladite commission, hier à la Halle des manifestations du Port.
Ce qui ressort de cet exercice nouveau, c’est la multitude de contributions provenant des milieux les plus divers. Ce qui est encourageant, c’est de voir que 10 lycées de l’île et l’université ont également apporté leur contribution.

Ainsi, hier, ce sont des étudiants du département génie civil de l’IUT de Saint-Pierre qui ont fait part de leurs réflexions, laissant entrevoir une belle capacité d’anticipation doublée d’une réflexion sur La Réunion de demain, celle qu’ils auront à gérer...
Au total, depuis le 10 septembre dernier, ce sont pas moins de 2.000 contributions, sous des formes diverses, qui sont parvenues à la commission. Cette profusion illustre, si besoin était, un réel besoin d’expression. Elle démontre surtout que si l’idée de départ était de mener un débat sur le tram-train et sur la nouvelle route du Littoral, le public, lui, a souhaité élargir ce débat.

Comparer les différents coûts

D’autant que la commission avait organisé, sous diverses formes, des rencontres dans les différentes micro-régions de l’île. Cette initiative a eu pour effet de faire ressortir des préoccupations forcément plus locales, plaidant, entre autres, pour un développement plus équilibré.
Ainsi, le Nord, qui voit Saint-Denis asphyxié quotidiennement par deux flux Est et Ouest, suggère d’améliorer les entrées dans l’agglomération. De son côté, l’Ouest dit non à la route-digue, préconise des solutions combinées et l’amélioration de la route de la Montagne, tandis que l’Est plaide pour une définition du point zéro du TCSP et pour un développement de la RN3, seule route coupant l’île de part en part.
"N’oublions pas le Sud", clament pour leur part les Sudistes, dès lors que l’on parle d’un TCSP entre Saint-Paul et Saint-Benoît et de nouvelle route du littoral. Le Sud plaide également en faveur d’une déconcentration des services, d’un développement interne à la micro-région et pour la création d’un office des routes.
Ratissant large, la commission du débat public a également auditionné des interlocuteurs tels que le Conseil économique et social, des communautés d’agglomération (CIREST, TCO...) et le monde économique. Pour les chefs d’entreprises, il s’agit de mettre en comparaison le coût des investissements que certains jugent exorbitant et le coût économique des encombrements routiers...
"Ce débat est le reflet de la vivacité de la société réunionnaise, et illustre la réussite de cette démocratie de proximité voulue par le législateur", résume le préfet. Représentant la Région, autre maître d’ouvrage, Pierre Vergès note que les responsables d’aujourd’hui ne sont que "dépositaires d’une situation qui nous a été léguée avec des contraintes".
Mais pour le vice-président de la Région, ce débat "a permis d’approfondir la réflexion et d’aller plus loin". De fait, concluait Pierre Vergès, "ceux qui viendront après sont condamnés à amplifier le débat".
Après la clôture du débat public, il reste maintenant aux membres de la commission à élaborer la synthèse et à transmettre le document final à la Commission nationale qui, vers le mois de mars 2005, fera part aux deux maîtres d’ouvrage des contributions citoyennes.

S. D.


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