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Route des Tamarins
28 juillet 2007
Ma dernière visite à la ravine de Trois-Bassins remontait au mois d’août 2006. À ce moment-là, la pile centrale - la n°1 - avait à peine poussé d’une trentaine de mètres. Elle est aujourd’hui la plus haute - 75 mètres au sommet du déviateur - et était hier l’objet de toutes les attentions : les responsables du chantier ont voulu faire voir comment se fait la jonction de deux “bras” de tablier.
Le pont de la ravine Trois-Bassins est l’un des trois ouvrages d’art exceptionnels de la route des Tamarins, enjambant la ravine du même nom, qui sépare la commune de Saint-Paul et celle de Trois-Bassins. Cet ouvrage est doté d’une maîtrise d’œuvre spécifique - le groupement Arcadis, Coteba et Strates - et sa réalisation a été confiée à un autre groupement : Eiffage, Razel, Matière en sont les mandataires principaux, travaillant avec 4 sous-traitants selon les phases de travaux à réaliser. SECOA, SAMT, SEGC et EI Montagne interviennent à tour de rôle sur ce chantier qui va durer encore 1 an. Les 36 mois de délai de livraison (terrassements compris), si rien ne vient altérer la marche actuelle des travaux, devraient être respectés.
« Commencé il y a à peine 1 an et demi, il est aujourd’hui achevé à 70%. Il présente 3 piles de hauteur inégale et un tablier réalisé au trois quart. Il ne reste plus que 70 mèters à faire d’ici la fin de l’année », a résumé Jean-Louis Cariou, responsable de la D.O.R.T (direction des opérations, D.O.R.T).
Il n’existe qu’un pont de ce type en France, enjambant la vallée de la Maurienne (Savoie) ; celui-ci est le deuxième et ils ne sont pas plus d’une quinzaine dans le monde, mobilisant une technique apparue dans les années 80 : le béton à précontrainte extradossée. Une incantation poétique, en décasyllabe, pour dire que le béton est traversé par des câbles qui le tendent par-dessous et par-dessus pour en accroître la résistance.
« L’intérêt des câbles est de réduire la hauteur du tablier, ramené à 4 mètres de hauteur, alors qu’il en ferait 7 mètres, voire 10 mètres sur les piles », explique Dominique Aubron (Arcadis). La technique permet ainsi d’économiser du béton, et de réduire les coûts.
Fini, le pont fera 375 mètres de long et 22 de large. Le clavage dont les responsables des chantiers ont voulu montrer les conditions de réalisation se fera dans les 10 jours à venir, et lorsqu’il sera terminé, le tablier aura atteint ses 280 mètres de longueur. Il ne restera plus que 20 voussoirs à coffrer : 11 depuis la culée Nord (rive droite) et le reste dans le prolongement du fléau n°1.
Un “fléau” est fait des deux “bras” qui poussent de part et d’autre d’un pilier, au-delà de la partie du caisson reposant sur la pile. Le fléau n° 1 pousse au sommet de la pile n°1. Le clavage qui se prépare fera la jonction entre les fléaux de la pile n°1 et de la pile n°2.
Les “voussoirs” sont les tranches de béton qui, mises bout à bout - sous la tension des câbles -, constituent les fléaux, ou portions de tablier. Ils sont construits à partir des piles, avec un équipage mobile, qui sert au coffrage. Le clavage se fait entre les 13èmes voussoirs à partir de chaque pile.
Le tablier lui-même est construit en deux étapes : d’abord le “caisson central”, puis les encorbellements qui font la partie extérieure du tablier. Ils sont réalisés à l’aide d’un lourd équipage mobile, dont les parties métalliques servent au coffrage des encorbellements.
Il faudra retourner voir les travaux avant la fin de l’année, lorsque les 70 mètres de caisson central et les encorbellements manquants auront rejoint la rive droite. Ce ne sera pas tout à fait la fin du chantier, mais l’essentiel devrait être fini avant la prochaine saison cyclonique.
Raymond Lauret, représentant de la Région
Un fabuleux enjeu d’aménagement
Qu’est-ce que la collectivité a voulu souligner en organisant la visite d’aujourd’hui ?
« Il est important que, nous, élus, voyions concrètement à quoi correspond ce million d’euros que nous dépensons chaque jour ouvrable pour la route des Tamarins.
Nous voyons que cela correspond à des travaux, des difficultés qu’il faut surmonter. M. Cariou [de la Direction des opérations (Région, DORT) - NDLR] me disait par exemple qu’il a fait une visite avec les responsables de la SREPEN ; ceux-ci sont aujourd’hui rassurés sur la manière dont est prise en compte la problématique des animaux. Les chauve-souris par exemple ont élu domicile dans le ventre de cette route. Autrement dit, la nature animale reprend ses droits, et c’est important de le savoir.
Ensuite, il est bon que nous ayons une vision sur ce qu’il y aura autour de cette route. Elle est aujourd’hui en chantier ; dans 2 ans, on y circulera et on oubliera qu’elle n’a pas toujours existé. Aujourd’hui, l’occasion nous est donnée de nous faire une idée de ce que pourrait être l’aménagement de toute cette zone de mi-pente, qui ne restera pas en l’état puisque nous avons des besoins en foncier économique, en foncier résidentiel, en zones de loisirs...
Un fabuleux pari environnemental nous est posé : comment aménager tout cela ? C’est LA question à laquelle nous devons répondre ! ».
Le plus haut déblai de la route
Rive gauche, lorsqu’on est sur la route en direction du Sud, à l’endroit où le tablier du pont rejoint la terre ferme, on a à main gauche la plus haute falaise de la route des Tamarins, 40 mètres de débris géologiques divers. Jean-Louis Cariou explique les mesures envisagées pour contenir les chutes de pierres.
« Ce plus haut déblai est constitué de matériaux de médiocre qualité dans son ensemble : basaltes scoriacés, scories, des formations terreuses en alternance, qui font que la stabilité générale “en grand” n’est pas menacée, mais qu’il y a toujours des risques d’éboulis. Comme pour tout le reste de la route des Tamarins, des pièges à cailloux sont aménagés, de largeur variable - en fonction de la hauteur du déblai justement. La partie haute du déblai sera traitée par la pose de filets renforcés. Ceux qu’on voit là sont des filets provisoires ».
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