
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Selon une étude du Centre d’analyse stratégique dévoilée par ’Challenges’
27 septembre 2012
Mardi, la réponse d’une ministre à la question de la Sénatrice Archimbaut sur le projet de route en mer de Didier Robert a permis d’avoir une idée de l’état officiel d’information du gouvernement sur ce projet. La veille, une étude du Centre d’analyse stratégique, une institution placée auprès du Premier ministre, préconise de favoriser le rail et le bateau, beaucoup moins coûteux que la route, pour le transport des marchandises. L’automobile à traction électrique ne servirait plus qu’à relier des gares aux points de livraison. Le Centre d’analyse stratégique préfigure les principales réformes gouvernementales. Autant dire que les adversaires du chemin de fer à La Réunion ont du souci à se faire, car la route de Didier Robert n’entre pas dans les orientations stratégiques de cette étude. Voici de larges extraits de l’article relatif à cette étude publié sur le site de ’Challenges’.
Le Centre d’analyse stratégique formule trois propositions pour réduire la prééminence de la route dans le transport des marchandises au profit du rail, du ferroutage et du réseau fluvial.
Circuler sur autoroute en semaine équivaut bien souvent à remonter de longues files ininterrompues de camions. Sur les aires de repos, les poids lourds restent majoritaires hormis durant les grandes migrations estivales. Certains voient dans ces grandes artères routières le flux qui irrigue l’économie de notre pays. D’autres y voient une hérésie écologique et énergétique, car une bonne part des marchandises ainsi véhiculées pourrait être confiée au chemin de fer et au réseau fluvial.
Le Centre d’analyse stratégique s’est penché sur la question du transport combiné et a formulé trois propositions pour rééquilibrer la part du rail et du fleuve dans le transport des marchandises. Rappelons que le Centre d’analyse stratégique est une institution placée auprès du Premier ministre qui conduit des études afin d’éclairer le gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale et technologique.
Il préfigure, à la demande du Premier ministre, les principales réformes gouvernementales.
Le séminaire organisé le 25 septembre par le Centre d’analyse stratégique visait à identifier les obstacles au développement du transport combiné et à examiner les conditions favorisant la voie ferrée et le transport fluvial en alternative à la route. Deux modes de transport dont la rentabilité ira en augmentant à mesure que s’élève le coût du transport routier.
« Le pétrole toujours plus cher, le CO2 toujours plus taxé »
La hausse du prix des carburants n’aura échappé à personne, du fait de la multiplication par quatre du cours du pétrole depuis l’an 2000. Ce qui n’empêche pas le transport routier d’assurer près de 88% du transport des marchandises. Pire, durant la période d’augmentation des prix du pétrole, le fret ferroviaire a reculé en France de près de 40%, passant de 57 milliards de tonnes-kilomètres en 2000 à 34 en 2011 ; en outre, dans le même temps, le transport combiné ferroviaire a diminué d’environ 70%. Cette part énorme du camion explique que la route représente 93,7% des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, auxquels s’ajoutent plusieurs autres polluants ayant des effets notables sur la santé humaine ou sur les milieux naturels. Tous les spécialistes s’accordent pourtant à dire que le camion reste indispensable : les destinataires sont trop nombreux, les lieux de livraison trop dispersés pour oser imaginer que le train puisse un jour déposer les marchandises à la porte de chaque entreprise, de chaque supermarché. Songez que 80% des marchandises transportées en France par la route le sont dans un rayon de moins de 300 kilomètres. Il n’empêche que le rail et le fleuve pourraient délester la route d’une part non négligeable des véhicules qui la sillonnent chaque jour, les camions se cantonnant alors aux derniers kilomètres de la livraison. Renault Trucks y réfléchit : il propose des véhicules à motorisation électrique et travaille à l’échelle européenne à des projets de réservation des emplacements de stationnement et de livraisons de nuit en centre-ville. |
« Mettre les camions sur les trains ; confier les marchandises au rail et au fleuve »
Malgré la mise en œuvre en 2009 de l’engagement national pour le fret ferroviaire (qui a conduit notamment à la signature en juin dernier du contrat de partenariat public-privé pour la réalisation du contournement ferroviaire de Nîmes-Montpellier), le transport intérieur ferroviaire de marchandises est passé de 57,7 milliards de tonnes-kilomètres (tk) en 2000 à 34,2 en 2011. En revanche, le transport fluvial a légèrement augmenté de 8,2% entre 2000 et 2011, passant de 7,3 à 7,9 milliards de tonnes-km. La notion de transport fluvial ne se limite pas aux cours d’eau intérieurs et aux canaux : elle comprend également la mer, comme l’illustre l’exemple de l’autoroute de la mer France-Espagne, ouverte depuis septembre 2010 entre Montoir-de-Bretagne et Gijon. Elle transporte les camions et leurs remorques, afin de décongestionner les autoroutes traversant les Pyrénées et la façade atlantique. En 2011, 18.000 poids lourds ont transité sur cette ligne (soit environ 1% du trafic France-Espagne), qui a également transporté plus de 30.000 passagers et près de 11.000 véhicules. (…) |
« Un grand chantier en perspective »
Le Centre d’analyse stratégique estime que le fret ferroviaire dans son ensemble nécessite des progrès, car il ne satisfait ni les chargeurs, ni les opérateurs de fret conventionnel ou combiné. Ces derniers souhaitent principalement des améliorations substantielles dans trois grands domaines : la qualité technique et contractuelle (traçabilité des charges, responsabilité du transporteur), la fiabilité du service et le prix. Ils souhaitent également la disponibilité de sillons fret fiables et d’une qualité répondant aux besoins de leurs chaînes logistiques ; le maintien d’une offre de transport par wagon isolé pour les entreprises qui ne peuvent pas remplir un train complet ; l’amélioration des conditions de transport combiné rail-route “classique” (trains longs et rapides, sillons garantis, accès ouverts aux terminaux), alors que les autoroutes ferroviaires ne répondent pas toujours au besoin des chargeurs. Pour ce qui est de développer le transport fluvial, les obstacles sont nombreux : les horaires d’ouverture des écluses ne permettant pas de naviguer 24h/24h sur l’ensemble des bassins ; ancienneté et vitesse limitée des bateaux ; taille des péniches et des barges parfois non optimisée pour le transport des conteneurs intercontinentaux — plus longs que les conteneurs ISO (40 pieds), tels que les 45 pieds “Euroconteneurs”. De surcroît, les riverains s’opposent très souvent à l’aménagement d’installations portuaires en des lieux où ils espèrent profiter de jardins et de promenades. Ils s’opposent aussi à la création de nouvelles lignes ou à la réactivation des lignes ferroviaires ; à l’augmentation de la fréquence des trains de fret ; à la réalisation d’une plateforme logistique multimodale. |
Trois propositions pour préférer les services ferroviaires et fluviaux à la route
Face à ces constats, le Centre d’analyse stratégique a formulé trois propositions. Premièrement, examiner la rentabilité actuelle et future des différents services ferroviaires et fluviaux en prenant en compte l’hypothèse d’un doublement des prix du pétrole, afin de hiérarchiser les services les plus intéressants pour la collectivité. Deuxièmement, encourager le développement de plateformes multimodales à valeur ajoutée par la mise à disposition de terrains fonciers, voire dans certains cas par des subventions, afin de renforcer la compétitivité des chaînes logistiques. Troisièmement, étendre, dans la mesure du possible, les horaires de fonctionnement des réseaux de transport complémentaires à la route. Cela signifie aménager les horaires de travaux d’entretien des voies ferrées afin de ne pas entraver la circulation du fret ; élargir la plage horaire d’ouverture des écluses et étendre leur automatisation. La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a annoncé le 17 juillet 2012 la prochaine création d’une Commission des sages devant évaluer les projets d’infrastructures de transport en fonction des priorités, avec notamment comme préoccupation l’aménagement du territoire. Associée à cette Commission, une évaluation spécifique des services ferroviaires et fluviaux de marchandises permettrait d’anticiper les nouveaux besoins et d’orienter les pistes de services à renforcer, et de ceux à réduire, dans une logique de compétitivité durable du secteur. |
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