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La parole est aux Réunionnais
11 septembre 2004
Route, rail, aujourd’hui, demain : en quatre mots, la thématique “mieux se déplacer demain” est résumée. Gérer l’existant, l’améliorer et avoir en perspective un avenir qui se construit dès aujourd’hui. Par le passé, des décisions ont été prises dont nous assumons aujourd’hui les conséquences néfastes. À la une de cette situation, il nous appartient d’avoir la capacité d’anticipation pour dessiner l’avenir.
D’abord un constat unanimement partagé : on ne circule quasiment plus à La Réunion. Notre île s’approche lentement, mais inexorablement, si rien n’est fait, du coma circulatoire. L’heure est donc à la réflexion sur les alternatives au tout automobile pour les années à venir.
Et il y a urgence, car le parc automobile croît à une vitesse vertigineuse, avec plus de 300.000 véhicules en circulation pour une population de 750.000 habitants. Et ce, même si statistiquement, le taux d’équipement des ménages réunionnais est encore en-deçà du taux métropolitain.
Même si, selon la formule consacrée, “comparaison n’est pas raison” et si le contexte réunionnais est totalement différent, il n’en est pas moins vrai que l’automobile reste pour l’heure le moyen de déplacement le plus prisé. Même pour de très courtes distances et le plus souvent avec une seule personne.
Parallèlement, l’offre de transport public ne répond pas forcément aux exigences d’une population par trop habituée à la voiture individuelle, alors que le bus, surtout pour les déplacements inter-urbains, sont utilisés essentiellement par un public dit “captif” qui ne dispose d’aucun autre moyen de transport...
Voilà pour le constat. Quant aux perspectives, le choix se pose clairement entre la route et le rail. Pour sa part, la Région, tout en consacrant des efforts significatifs à l’amélioration du réseau routier, a clairement affiché sa volonté de réaliser, à l’horizon 2012, une liaison par voie ferrée qui reliera dans un premier temps Saint-Paul à Saint-Benoît.
Cela peut paraître long, mais les obstacles ne manquent pas quant à la réalisation d’un tel projet. Entre les financements de l’État sur lesquels planent encore des interrogations, les aspects techniques et surtout la problématique du foncier constituent des sujets pour lesquels élus et techniciens ont du pain sur la planche.
Le débat engagé hier et qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre devra d’une part permettre d’y voir plus clair, mais aussi ouvrir des perspectives, sachant que les décisions, qui seront prises par les décideurs sur les futurs modes de déplacement, conditionneront notre avenir et celui du million d’habitants que comptera notre île à l’horizon 2020.
Autrement dit, demain se décide déjà aujourd’hui. Tout comme les décisions prises il y a quelques décennies ont aujourd’hui des répercussions sur notre quotidien. Par exemple, en signant l’arrêt de mort du chemin de fer dans les années soixante, les conseillers généraux d’alors ont contribué, certainement pas à “l’insu de leur plein gré”, au “tout-automobile” dont souffre aujourd’hui La Réunion.
Cette décision, dont nous mesurons quarante ans plus tard les conséquences néfastes, s’est également accompagnée de l’effacement du paysage réunionnais des vestiges du chemin de fer dont l’emprise même a disparu.
Résultat : alors que nombre de maires, sans doute de manière légitime, réclament la desserte de leur commune par le futur tram-train, se pose inévitablement la question : où faire passer la voie ferrée ?
Autre exemple de “certitude” qui se transforme quelques années plus tard en cauchemar : la route du littoral, faussement appelée “route en corniche”. La réalisation d’une première route en pied de falaise dans les années soixante, les accidents, les éboulements, la fermeture fréquente en cas de pluies, chutes de pierres ou de fortes houles aurait dû constituer un avertissement que l’on n’ose pas qualifier de “sans frais”.
Pourtant, c’est toujours au pied de la falaise qu’est prise, au début des années soixante-dix, la décision de réaliser la quatre-voies reliant Saint-Denis à la Possession. Pour mémoire, rappelons que lors des débats préalables à cette décision, le Conseil général, qui siégeait alors dans les locaux du palais Rontaunay, avait enregistré l’opposition des élus communistes. Une formation politique qui, alliée à d’autres composantes de gauche ou progressistes, est aujourd’hui sommée d’apporter une solution durable à cette route à laquelle elle s’était opposée à l’époque !
Contradiction ou démarche responsable ? Comment gérer l’existant, faire face aux besoins d’aujourd’hui, tout en gardant un oeil sur demain et se placer dans les conditions d’un développement futur ?
L’exercice de démocratie que constitue ce débat public, premier du genre à La Réunion, devra aussi apporter sinon des réponses, du moins des réflexions et suggestions.
Comme le rappelait René Robert, géographe et président de la commission du débat public, toutes les bonnes volontés seront les bienvenues. Demander leur avis à ceux qui chaque jour avalent les kilomètres, se déplacent pour raisons personnelles ou professionnelles, cela semble logique en soi. Pourtant, la démarche est nouvelle.
Que ce soit pour l’existant ou pour l’avenir, il est bien évident que l’avis des citoyens peut et doit constituer un apport dont devront tenir compte techniciens et surtout élus. Toute la difficulté sera sans doute de faire la synthèse entre le possible et le souhaitable, entre ce qu’il faudrait faire et ce qui est réellement faisable.
C’est en cela que ce débat public voulu par le législateur constitue une avancée dans la démocratie. Mais il ne s’agit que d’un moyen. Il appartient à tous ceux qui se sentent concernés par la vie de la cité, par le développement, par le présent autant que par l’avenir, de venir exposer leur point de vue, leurs idées, leurs critiques, mais aussi leurs suggestions.
Sont donc concernés les citoyens, bien sûr, mais aussi les techniciens et les élus qui devront s’appuyer sur cet outil de consultation et de propositions pour élaborer les projets futurs.
Ce débat public ne sera une réussite que si deux conditions sont réunies. En premier lieu que les hommes et les femmes qui souhaitent s’exprimer puissent le faire.
Deuxièmement, que la synthèse de ces débats, qui sera rendue publique en décembre prochain, serve réellement de plate-forme sur laquelle s’appuieront ceux qui auront à développer une véritable stratégie pour que les déplacements de demain ne soient plus un pensum en même temps qu’une perte de temps et d’énergie qui à un moment ou un autre, se paye en espèces sonnantes et trébuchantes dans l’économie.
S. D.
An plis ke sa...
État et région — Cette commission découle d’une loi dite de “démocratie de proximité” datant de février 2002. Laquelle loi prévoit que des débats doivent être organisés afin d’informer et d’associer les citoyens lors de la mise en oeuvre de projets d’intérêt général. La consultation intervient durant la phase d’élaboration et porte sur les objectifs et les caractéristiques principales des projets et leur insertion dans leur environnement. À La Réunion, la commission du débat public est organisée conjointement par l’État et la Région. Elle est présidée par René Robert, assisté de Jean-Raymond Mondon, Jean Chatel et Roselyne Baronce qui en assurent le secrétariat général.
Pour participer - Après la réunion d’ouverture d’hier, de nouveaux rendez-vous sont fixés aux lieux et dates suivantes :
- le Port (salle du TCO) mardi 21 septembre à 17 heures 30
- IUT de Saint-Pierre mardi 28 septembre à 2004 à 17 heures 30
- Médiathèque de Saint-Benoît jeudi 30 septembre à 17 heures 30
- salle Candin, Sainte-Clotilde mardi 14 septembre à 17 heures 30
Toutes ces réunions sont publiques et chacun y est invité à apporter sa contribution au débat.
Contacts :
Maison régionale des sciences et de la technologie - Tel : 02.62.92.29.40 - Fax : 02.62.92.29.41
Site internet : www.debat-mieuxsedeplacer.re
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