À l’initiative de l’association Trans’Port Vélo Ville

Découverte du Port, ville verte, à vélo

9 avril 2010

Ce samedi 2 avril, à l’occasion de son rendez-vous hebdomadaire à 16 heures, l’association Trans’Port Vélo Ville (TVV), présidée par David Leriche, a lancé une invitation pour une balade à vélo dans la cité maritime. Le but de cette randonnée familiale était de partir à la découverte de la biodiversité dans les espaces verts de la ville, dans le cadre de l’édition 2010 de la Semaine du développement durable. Ce fut également un occasion de promouvoir le vélo comme moyen de déplacement quotidien sur les petites distances.

Une vingtaine de cyclistes ont pris le départ à l’entrée du stade Georges Lambrakis du Port, lieu habituel des rencontres pour les balades à vélo du samedi organisées par TVV, où se trouve le local de l’association.
Direction la pépinière municipale, juste derrière le collège Jean Le Toullec, en passant par les pistes cyclables de la ville, en particulier celle de la ceinture boisée au Nord de la commune. Là nous attend Yves Gigan, responsable du service espaces verts de la commune, qui nous accueille et nous expose la politique verte de la municipalité depuis près de 40 ans.
Il nous explique les enjeux de cette politique et comment les 40.000 Portois peuvent être heureux de disposer chacun de 40 mètres carrés d’espace vert public dans cette ville autrefois faite uniquement de galets et d’espaces secs où ne poussaient que le bois de lait et les épinards.

« Un écosystème d’une grande diversité biologique »

Yves Gigan a souligné que la profonde transformation de la cité maritime en quelques décennies s’est faite sur la base d’une décision du Conseil municipal présidé par Paul Vergès en 1971, qui a décidé de faire du Port une ville verte. « La création de nombreux espaces verts, dit-il, a créé un écosystème d’une grande diversité biologique, avec par exemple une pléthore de nids de guêpes, de tangues, d’oiseaux etc. Cela demande un gros travail, à la fois pour la maintenance des espaces verts, la préservation des espèces, la production de plantes pour les aménagements publics… ».
Yves Gigan a également informé les participants à la visite que de nouveaux projets sont en préparation pour améliorer le cadre de vie des Portois. En particulier dans le Parc Boisé Laurent Vergès et dans la zone cultuelle.

Seulement « de l’huile de coude » pour travailler

Michel Puagnol, responsable de la pépinière, nous fait visiter cet immense jardin qui alimente en jeunes plants tous les espaces verts de la ville. Elle est vaste et richement fournie.
Dotée de matériel performant, comme les serres où les petits plants sont humidifiés par une brumisation programmée, cet espace est bio et n’utilise ni engrais, ni pesticide mais seulement… « de l’huile de coude » pour le désherbage des plantes envahissantes ! Des milliers de plantes de toutes tailles et couleurs sont déplacées au fur et à mesure qu’elles croissent, pour s’adapter au mieux à leur futur emplacement en ville.

Le charme de la zone cultuelle

Nous quittons à regret cet endroit si beau, si calme et — à vélo toujours — nous nous dirigeons vers la zone cultuelle, à la ZUP, où nous attend Raymond Lauret.
Il nous expose la philosophie de ce lieu et le désir de Paul Vergès de réunir en un seul emplacement les différents cultes religieux présents en ville. Ailleurs les religions sont un motif de division et de guerre, ici c’est une réunion, un enrichissement de toutes les diversités réunies.
L’endroit est beau, planté de nombreuses d’espèces d’arbres qui fournissent un ombrage apprécié. Les habitants sont là aussi. Très nombreux sont ceux qui viennent en ce lieu pour se détendre à la pétanque, les jeux de cartes et dominos. Les enfants sont là aussi, ils jouent en sécurité dans les allées.
Yves Gigan nous explique que des travaux vont être faits bientôt pour améliorer et réaménager ce site qui deviendra encore plus beau et plus fonctionel.
La visite se termine et rendez-vous est pris pour poursuivre la visite, un autre jour, car nombreux sont les autres espaces verts encore à découvrir au Port. Et si toutes les agglomérations de La Réunion ressemblaient au Port, notre pays serait déjà une île verte.

Correspondante


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