“Semaine Pour se déplacer autrement”

Découvrir son patrimoine à vélo : un vrai bonheur !

18 septembre 2007

Le service culturel de la commune du Port et l’association Trans’Port Vélo Ville ont célébré en même temps ce dimanche les Journées du Patrimoine (15 - 16 septembre) et la Semaine de la Mobilité (16 - 22 septembre). Ils ont organisé une visite à vélo de plusieurs sites faisant partie des richesses du patrimoine portois.

Un accueil très chaleureux et riche d’enseignement sur le patrimoine culturel réunionnais a été réservé aux visiteurs à la mosquée du centre-ville...
...puis à l’ashram de la ZUP du Port, avec des échanges très fraternels entre les participants et leurs hôtes.
(photos S. B.)

Au Port, on a visité une partie du patrimoine de la ville à vélo, ce dimanche matin 16 septembre, sous un beau ciel bleu. Une quinzaine de cyclistes - dont trois conseillers municipaux - avaient répondu présent et se sont retrouvés devant la mairie.
Avant le début de la balade, Christian Maillot, conseiller municipal, nous expliqua l’origine de la belle ancre marine qui trône majestueusement sur le gazon dans la cour de la mairie près du portail d’entrée : un bel emblème pour une ville portuaire.
« Cette ancre avait été accrochée par un bateau, qui l’avait ramenée à quai au Port. Un patron pensait la récupérer pour lui, au mépris de la loi. La vigilance des élus portois, des services de la Douane et l’aide de la Police maritime ont aidé à la récupération de cette belle pièce qui avait échoué dans nos eaux », raconte l’ancien conducteur de bateau-pilote dans le port de La Pointe des Galets.

Des découvertes
passionnantes

Le groupe démarre ensuite la visite de plusieurs lieux symboliques : le port Ouest, le port de plaisance, la Base nautique des Mascareignes. Les projets du programme Ville et Port laissent entrevoir un bel aménagement de ce front de mer dans les années à venir. La population du Port et tous les visiteurs de la cité maritime pourront profiter pleinement de cet accès à la mer et les futurs utilisateurs de la Base nautique des Mascareignes auront bien de la chance quand le lieu sera bien réaménagé, pour apprendre la plongée sous-marine, la navigation à voile ou le kanoé-kayak...
Les points forts de cette visite arrivent à présent car nous avons rendez-vous avec le mufti de la grande mosquée du centre-ville et avec le swami de l’ashram sur la zone cultuelle de la ZUP. Ces visites se prolongeront bien au-delà du temps que nous avions prévu d’y passer, tellement l’accueil y fut chaleureux, les échanges fraternels et les découvertes passionnantes.

À vélo, de la mosquée
... à l’ashram

À la mosquée, appelée aussi Kheïr-ul-Masâdjid, c’est Chakil Omarjee qui nous reçoit. Il nous invite à visiter ce lieu de prière et de rencontres des musulmans portois. Nous nous déchaussons et pénétrons dans la salle de culte, conscients du caractère exceptionnel de cette visite.
Nous écoutons avec beaucoup d’intérêt l’exposé du mufti sur les diverses mosquées portoises et sur les différents rites des fidèles. Il nous expose toutes les valeurs prônées par l’islam et nous montre comment se fait la formation des jeunes fidèles musulmans.
Nous reprenons nos vélos et nous allons ensuite à l’ashram de la ZUP, où nous sommes reçus par le swami Adwayananda. Là aussi nous nous déchaussons et suivons attentivement les explications de notre guide. Nous avons plein de questions à lui poser. Nous sommes, là aussi, imprégnés par l’atmosphère paisible du lieu et par la chaleur de nos échanges.
Nous visitons le jardin Zen, le petit plan d’eau très poissonneux et où poussent de merveilleux papyrus. Nous pénétrons dans une grande salle servant à la fois de lieu de conférence, de yoga, d’exposition et trouvons là de magnifiques tableaux peints en 1992 par un Portois de La Rivière des Galets, Patrick Nantaise. Un jeune peintre en bâtiment, sans formation d’artiste, qui avait un talent exceptionnel, qui est décédé à moins de trente ans et qui a laissé une magnifique empreinte artistique...

Les déplacements
à vélo continuent

La matinée est passée ainsi, sans que nous nous en apercevions. Il est déjà temps de se quitter. Mais nous prenons tout de même le temps d’aller à la mairie prendre un petit rafraîchissement sur le parvis de l’hôtel de ville.
Et nous nous donnons rendez-vous l’année prochaine pour une autre visite du patrimoine, car il y a encore beaucoup de trésors à découvrir au Port... En attendant, les déplacements à vélo dans la ville vont continuer et se développer toujours plus.

Correspondante


La M.N.H. plaide pour le vélo

Dans son dernier numéro (septembre 2007), la revue de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (M.N.H.) fait une très large place au vélo :
« Renchérissement du prix des carburants, accès difficile au centre des villes, encombrements, pollution, temps de transport interminables... et si on troquait la voiture contre ce bon vieux vélo ? » demande la revue dans un dossier de deux pages.
« L’usage du vélo au quotidien revient de loin et commence à émerger comme un moyen de déplacement à part entière », peut-on lire. Parmi les nombreux arguments en faveur des déplacements à vélo, la revue cite « les bénéfices de son usage régulier : 30 minutes par jour améliorent en termes de santé les performances cardio-respiratoires, en diminuant le stress, le diabète, en prévenant l’obésité et l’hypertension ».


Déjà 300 contre-sens cyclables à Strasbourg

Dans la revue “Environnement Local” du mois d’août, est relaté une intéressante expérience qui se poursuit actuellement à Strasbourg. Il s’agit du “tourne à droite” pour les vélos.
« Strasbourg possède 480 km de pistes cyclables utilisées par 130.000 cyclistes. Les attentes des habitants de la communauté urbaine de Strasbourg portent principalement sur la création de places de stationnement, la lutte contre le vol, l’instauration d’aménagements innovants, et en particulier la modification des règles de la circulation ; alors que dans la plupart des villes la demande porte encore sur le développement des pistes cyclables.
Après avoir créé 300 contre-sens cyclables, Strasbourg a choisi de tester “le tourne à droite” qui permettra aux cyclistes de tourner, même quand le feu est rouge, à droite, uniquement à certains carrefours clairement indiqués. Ils devront, toutefois, respecter la priorité piétons. Fabienne Keller, maire UMP de Strasbourg, a demandé au ministère de l’Équipement une dérogation au code de la route pour expérimenter ce “tourne à droite” dès l’automne.


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