Dans les communes du T.C.O.

Derniers jours pour donner votre avis sur le P.D.U. de l’Ouest

6 août 2007

Un projet de Plan de Déplacements Urbains (PDU) pour le Territoire de la Côte Ouest (TCO) pour diminuer l’utilisation de l’automobile et développer les modes doux est soumis à enquête publique. La dernière permanence du commissaire enquêteur aura lieu lundi prochain.

Il reste onze jours pour les habitants des cinq communes membres du TCO pour donner leur avis sur le nouveau Plan de Déplacements Urbains (PDU) qui devra être mis en œuvre dans les années à venir sur ce territoire de l’Ouest de La Réunion. Rappelons que le TCO est la communauté d’agglomérations qui regroupe les villes de La Possession, du Port, de Saint-Paul, de Trois-Bassins et de Saint-Leu.
Ce projet est soumis à enquête publique depuis le 2 juillet dernier jusqu’au 17 août prochain. Comme le prévoit la loi et comme “Témoignages” l’a déjà annoncé à plusieurs reprises sous forme de placard publicitaire, le dossier d’enquête publique est disponible dans toutes les mairies centrales et annexes du TCO. Il est également consultable sur le site internet www.tco.re et au siège du TCO (“le crayon” du Port).
Rappelons aussi que pendant la durée de l’enquête, les citoyens peuvent faire connaître leurs remarques, critiques et suggestions dans un registre disponible sur chaque site, par courrier électronique à [email protected] ou par lettre au TCO (Direction des Transports, des Déplacements et de la Voirie, 1, rue Éliard Laude - BP 49 97822 Le Port Cedex - à l’attention de Monsieur le Commissaire enquêteur du projet de PDU).
Enfin, ils peuvent se rendre dans les permanences effectuées par le commissaire enquêteur dans toutes les mairies centrales et annexes du territoire. Ces permanences se terminent lundi prochain (voir encadré) .

Les objectifs du P.D.U.

L’élaboration de ce PDU est une obligation légale, qui découle notamment de la LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie) du 30 décembre 1996, qui fixe en son article 14 les orientations obligatoires des PDU :
1) la diminution du trafic automobile ;
2) le développement des transports collectifs et des moyens de déplacements économes et les moins polluants, notamment l’usage de la bicyclette et la marche à pieds ;
3) l’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie d’agglomération, afin de rendre plus efficace son usage, notamment en l’affectant aux différents modes de transport ;
4) l’organisation du stationnement sur le domaine public, sur voirie et souterrain ;
5) le transport et la livraison des marchandises de façon à en réduire les impacts sur la circulation et l’environnement ;
6) l’encouragement pour les entreprises et les collectivités publiques à favoriser le transport de leur personnel, notamment par l’utilisation des transports en commun et du covoiturage.
À vous de dire si le projet présenté par les élus et les services du TCO répond à ces objectifs généraux. N’hésitez pas à faire savoir ce que vous souhaitez comme politique des déplacements globale, cohérente et acceptable.

Correspondante


Les dernières
permanences

Voici les dernières permanences des mairies annexes où vous pourrez consulter le projet de PDU du TCO et donner votre avis au commissaire enquêteur :
• La Possession

- Pichette : 6 août de 9 h à 12 h

- Saint-Laurent : 9 août de 9 h à 12 h
• Saint-Paul

- Saint-Gilles les Bains : le 7 août de 13 h à 16 h

- Saint-Gilles les Hauts : le 7 août de 9 h à 12 h
• Le Port

- La Rivière des Galets : le 13 août de 9 h à 12 h.


Pour développer l’usage du vélo en France

Le président du Club des villes cyclables
écrit à Jean-Louis Borloo

Dans le dernier numéro (mai - juin 2007) de “Ville et Vélo”, la revue du Club des villes cyclables, le président Denis Baupin signe un éditorial où il souligne les avancées de la cause du vélo en France. Il donne de nombreux exemples montrant que « les politiques cyclables installent de façon visible le vélo dans la mobilité durable. Les collectivités locales s’engagent, le grand public approuve, les relais d’opinions suivent... ».
« Pourtant, écrit Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, force est de constater qu’il y a encore un absent dans le paysage : l’État ! »
En effet, explique-t-il, malgré les propositions du rapport de Brigitte Le Brethon - remis par cette députée au Premier ministre en mars 2004 -, « les engagements publics du ministre des Transports sur la mise en place officielle d’un plan vélo et l’adoption d’une première séries de modifications réglementaires dans le cadre de la démarche “Code de la Rue”, n’ont pas abouti ».
Pour cette raison, le président du Club des villes cyclables a écrit à Jean-Louis Borloo, ministre d’État chargé de l’Environnement, des Transports et de l’Aménagement du territoire, pour solliciter une audience. Il souhaite lui demander à cette occasion « que l’État joue son rôle au côté des acteurs locaux, des collectivités locales et des associations et donne un signal fort pour montrer qu’il est pour le développement de l’usage du vélo ».


Un entretien dans “La Croix”

« Plus de vélos, moins d’accidents »

Juste avant l’ouverture du service Vélib’ à Paris à la mi-juillet, Geneviève Laferrère fait le point sur la sécurité des cyclistes. Selon cette spécialiste, les idées reçues sur le danger du vélo sont encore trop nombreuses et freinent le développement de ce mode de transport. Extraits d’un entretien dans le journal “La Croix”.

• La pratique du vélo en ville est-elle dangereuse ?

Geneviève Laferrère : Non. Il faut rassurer les utilisateurs potentiels de la bicyclette mais découragés par l’angoisse du danger. Car le vélo n’est pas un mode de déplacement dangereux.

• Beaucoup pensent le contraire...

- C’est une idée reçue, de fait très répandue. Ce sentiment d’insécurité a d’ailleurs été un frein au développement du vélo en France, contrairement à d’autres pays. Les peurs ont été entretenues par la confusion entre les deux-roues motorisés et les vélos.
Or une erreur d’inattention d’un motocycliste se paie très cher. Un cycliste, lui, maîtrise sa vitesse et peut le plus souvent se récupérer. Par ailleurs, en cas de choc avec une voiture, l’énergie cinétique est beaucoup plus importante à moto qu’à vélo.
(...) Quand les cyclistes sont plus nombreux, les automobilistes se montrent plus attentifs à leur égard et conduisent plus prudemment. Le développement du vélo a un effet d’apaisement de la circulation générale. Plus il y a de vélos dans les rues, moins il se produit proportionnellement d’accidents mettant en cause des cyclistes.

• Quelles précautions préconisez-vous aux usagers du vélo ?

- La première précaution, c’est de respecter impérativement le code de la route et de concevoir que les autres peuvent ne pas le respecter. Lorsqu’un cycliste a la priorité, il se méfie quand même du comportement des automobilistes.
Dans 80% des accidents où un vélo et une voiture sont en cause, cette dernière est responsable. Le plus souvent, le conducteur a sous-estimé la vitesse du cycliste et estimé qu’il avait le temps de passer. Or un cycliste roule en moyenne à 17 km/heure.
Chacun peut commencer à rouler dans son quartier, dans des rues qu’il connaît bien avant de se lancer plus loin...


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