La filière de Lafarge Réunion a largement participé à la construction de l’ouvrage d’exception qu’est la route des Tamarins. L’entreprise a su développer ses compétences pour être à la hauteur du chantier. Deux centrales à béton d’une capacité de 50.000 mètres cubes ont été spécialement montées, assurant une parfaite logistique de l’approvisionnement. 150.000 mètres cubes de béton, 600.000 tonnes de granulats et 60.000 tonnes de ciment ont été livrées au cours des 3 ans du chantier.
Des mois de travail du laboratoire qualité Lafarge du Port, en partenariat avec le centre mondial du Groupe Lafarge, ont été consacrés à la fabrication de béton de hautes performances répondant précisément aux exigences techniques des ouvrages.
Les techniciens du laboratoire, les opérateurs de production et les ingénieurs réunionnais ont suivi des formations pour assurer le suivi de la qualité et la production de ces nouveaux bétons hautes performances. Un béton de très haute performance, le B60, a été créé pour être utilisé pour les bracons (bras soutenant le pont) de la ravine Fontaine. Les gros chantiers comme celui-là permettent de développer et d’offrir aux artisans des produits qu’ils n’avaient pas avant.
Lafarge emploie près de 130 personnes sur les cinq sites de l’île. En développant la compétence de ses employés, elle améliore la qualité de cette filière 100% réunionnaise.
Leader mondial des matériaux de construction, l’entreprise œuvre pour le développement durable. Lafarge Réunion a pensé et optimisé ses processus industriels pour réduire au maximum leurs impacts sur l’environnement. Elle a mené sur ses carrières des actions de réhabilitation.
Ouverte en 2003, la carrière Coco François à Saint-Louis a été réaménagée au fur et à mesure de son exploitation dans l’objectif d’être rendue à la culture de la canne à sucre.
En 2008, une étude agronomique commandée par Lafarge a montré que le rendement agricole est meilleur et que le volume d’eau nécessaire à l’irrigation est divisé par trois. Le terrain est alors mécanisable et les agricultures peuvent alors plus facilement se diversifier.
La société a également développé un béton auto-plaçant qui évitera de nombreuses manipulations lors des coulages. Il sera d’ailleurs utilisé pour la gaine tendre dans la station d’épuration de l’Hermitage.
L’entreprise va fournir aussi des bétons répondant à des normes de températures bien particulières pour le pont de la rivière Saint-Etienne. Actuellement, l’entreprise a vu son activité baisser d’environ 30 à 40% malgré les chantiers des stations d’épuration. « C’est difficilement quantifiable pour l’instant, ce n’est pas dû uniquement à l’arrêt de la route des Tamarins, mais surtout au non démarrage des gros chantiers qui avaient été prévus et à l’arrêt de la défiscalisation », a dit Noël Lefloch, président de Lafarge Granulats et préfabrication Réunion.

(Texte et photos : CF)