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Tram-train
21 octobre 2006
Le tram-train était hier à l’honneur à la Région avec un séminaire qui permettait de partager les expériences de plusieurs agglomérations qui ont fait le choix du tram.
40 kilomètres entre Sainte-Marie et Saint-Paul, 25 stations, un investissement de 1,250 milliards d’euros et une mise en service prévue pour fin 2012, début 2013 : le tram-train de La Réunion est sur les rails. Hier à la Région, il était l’objet d’un séminaire intitulé “Quelle démarche partenariale pour organiser l’intermodalité ?”. Cette rencontre réunissait les différents acteurs concernés : Région, communes du TCO et de la CINOR, État, ainsi que des intervenants extérieurs qui ont évoqué les expériences de Lyon, Paris, Mulhouse, Clermont-Ferrand.
Introduisant le séminaire, Paul Vergès, président de la Région, rappelle que le lancement du tram-train est décidé, tout comme le mode de financement qui fait appel à un partenariat public-privé (PPP). Le lancement des appels à candidature pour la réalisation du tram-train auront lieu dans le courant du mois, et la déclaration d’utilité publique doit être prononcée à la mi-2007.
Une société de services
Pour expliquer les raisons de la mise en service d’un tel équipement, Paul Vergès revient sur la création du chemin de fer et du Port à la fin du 19ème siècle. Ces deux outils ont permis d’accompagner le développement de la culture de la canne à sucre. Dans le même temps se construisaient des villes à 300 mètres d’altitude, sur les lieux de culture de ce produit. À l’époque, La Réunion était une société de plantation, marquée par la sédentarité qui entraînait une faible demande de transport.
Mais depuis l’abolition du statut colonial et avec les profonds et rapides changements du tisses socio-économique, la situation est aujourd’hui totalement différente. L’agriculture ne représente plus que 8% de la main d’œuvre, la canne à sucre plus que 2,5 à 3%. « Les services, ce sont 80% de l’économie, quant au secteur le plus important de l’industrie, le BTP, il est naturellement “nomade” », poursuit le président de la Région. Résultat : les besoins en termes de déplacements sont en constante augmentation.
Sortir de l’impasse
Or, la seule réponse actuelle, c’est le tout-automobile depuis la suppression du chemin de fer « par manque d’anticipation ». Une offre qui s’avère inadaptée malgré la mise en place d’une route à quatre voies qui reliera Saint-Benoît à Saint-Pierre quand sera achevée la route des Tamarins.
Inadaptée car la rapide et radicale transformation de l’économie réunionnaise s’est accompagnée du triplement de la population : de 250.000 habitants lors de l’abolition du statut colonial à près de 800.000 aujourd’hui. Pour illustrer le besoin en déplacement de la population réunionnaise, Paul Vergès prend l’exemple de la situation de Saint-Denis. « Saint-Denis compte 130.000 habitants, et quotidiennement, ce sont 55.000 voitures qui entrent dans la ville par l’Ouest, et 70.000 par l’Ouest ». De plus, la tendance est toujours à une forte augmentation annuelle du parc automobile, avec 28.000 immatriculations cette année. « Le tout-automobile conduit à la suroccupation de la route, au coma circulatoire, génère son cortège de pollutions ». Pour Paul Vergès, l’alternative du tram-train permet de sortir de l’impasse vers laquelle La Réunion se dirige si le tout-automobile persiste à être le seul mode de déplacement.
« Moment capital pour décider l’avenir »
Pour donner une idée de l’importance que devra jouer le nouveau transport collectif, le président de la Région rappelle que son parcours traverse deux communautés d’agglomération, CINOR et TCO, qui représente une fois et demie la population de La Réunion à l’époque de l’exploitation du chemin de fer.
« Le tram-train est une remise en cause de tous les échanges inter et intracommunaux », souligne-t-il, appelant à « ne pas accorder une confiance excessive à ceux qui ont peur du changement ». « Nous voulons réaliser le plus rapidement les choses », affirme le président de la Région qui précise la volonté de la collectivité de « conclure positivement les négociations avec les différents partenaires impliqués dans la réalisation du tram-train ». Et de rappeler en conclusion que « nous revivons la même période que la fin du 19ème siècle. C’est un moment capital pour décider l’avenir ». Dans cette perspective, 60 ans après la fin du statut colonial, le tram-train doit être un outil au service du développement de La Réunion comme ont pu l’être le chemin de fer et le port de la Pointe des Galets quarante ans après l’abolition de l’esclavage.
M.M.
« La détermination de l’État égale celle de la Région »
Pour le préfet Henry Maccioni, le séminaire « illustre la dynamique partenariale » autour du tram-train. Un parteneriat dans lequel « la détermination de l’État est à l’égal de celle de la Région ».
« Ce projet est toujours soutenu par l’État », poursuit-il, précisant que « le transport collectif est un mode de déplacement qui s’inscrit pleinement dans la politique de l’État et de l’Europe » pour répondre à apporter à une forte demande de transport.
Cela est illustré par l’implication de l’Union européenne dans cet investissement à travers la mobilisation d’un « financement prioritaire du DOCUP », document unique de programmation qui cadre la participation de l’Union européenne dans les investissements à La Réunion, et d’« un volume important du FEDER », fonds de développement régional.
Selon le préfet, les négociations portant sur le financement du tram-train doivent se finaliser dans les semaines qui viennent. Des négociations au sujet d’un investissement de 1,3 milliard d’euros, précise le préfet, qui insiste sur la dimension partenariale. Le tram-train, « c’est un très fort investissement de l’État, de la Région et de l’Europe. À chacun de contribuer pour sa part pour faire aboutir ce chantier ».
« La détermination de l’État est à l’égal de celle de la Région pour répondre aux besoins de la population », insiste le préfet pour qui un tel projet permet de « démontrer notre capacité d’agir ensemble ».
« Le choix de l’avenir »
Maire de Saint-Denis, René-Paul Victoria souligne qu’il « a fait le choix d’accepter ce projet, d’approuver le tracé ». Pour René-Paul Victoria, c’est « le choix de l’avenir » pour sa commune. Elle comptera 180.000 habitants en 2025-2030, et quotidiennement, « l’engorgement de Saint-Denis prend les Dionysiens en otage ».
Pour le Maire de Saint-Denis, la preuve est faite que quand un transport collectif répond à la demande de la population, il rencontre un grand succès. C’est ce que démontre le TCSP, avec 13 millions de passagers transportés en décembre 2005. Le bouleversement nécessite réflexion et adaptation. Et de souligner « l’exemplarité de la démarche partenariale ».
Un ticket unique pour plusieurs modes de transport
Maurice Gironcel, président de la CINOR, explique que le tram-train est « un projet extrêmement important ». En ce moment se déroule la discussion de la future délégation de service public de la CINOR concernant le transport. D’une durée de 8 ans, cette DSP prendra en compte le tram-train, avec tout ce que cela implique comme changements dans le réseau.
Maurice Gironcel rappelle que Sainte-Suzanne, commune qu’il dirige, est partie prenante dans le réseau de transports collectif de la CINOR. Il cite par exemple la Ligne 31, qui relie Sainte-Suzanne à Saint-Denis en passant par Sainte-Marie : « le grand succès de la Ligne 31 montre qu’elle répond à une demande ». Maurice Gironcel évoque la tarification mise en place dans le réseau Citalis : « un ticket unique permet à un usager de se rendre depuis les Hauts de Sainte-Suzanne jusqu’à Bellepierre dans les Hauts de Saint-Denis. Nous sommes dans une logique de territoire, c’est un exemple dont il est possible de s’inspirer ». Et de conclure en appelant de ses vœux une desserte de Sainte-Suzanne par le tram-train.
Prolonger le tram-train au-delà de Duparc
Jean-Louis Lagourgue, maire de Sainte-Marie souhaite que le tram-train soit rapidement prolongé vers l’Est au-delà de Duparc, terminus prévu. Compte-tenu de l’apport d’un tel équipement, Jean-Louis Lagourgue espère que « très rapidement cette réalisation verra le jour ».
Un projet attendu au Port
Avec la mise en service de la quatre voies, Le Port s’est trouvé à l’écart des flux de circulation, constate Jean-Yves Langenier, Maire du Port. « Le projet tram-train permet de tourner la page », souligne-t-il avec la perspective d’un passage du tram-train sur l’ancienne emprise du chemin de fer. Une page tournée avec la redynamisation attendue du centre-ville par sa desserte. Par ailleurs, le centre de maintenance de l’équipement sera fixé au Port, tout comme un pôle d’échange.
« Notre population de condition modeste a besoin de transports collectifs de qualité », poursuit-il avant de conclure : « le projet tram-train est attendu ».
Pour le respect de l’environnement
Pour Roland Robert, Maire de La Possession, le tram-train sera un élément essentiel de l’aménagement de la commune, et la future gare sera le noyau du futur centre-ville. Le Maire souligne que la 4 voies actuelle est un barrage au développement de la commune, car elle prive La Possession de son littoral. Et de souligner que le tram-train est un mode de transport qui respecte l’environnement.
« Le choix de travailler avec la Région »
Pour le Maire de Saint-Paul, Gilbert Mardenalom rappelle que dès le début, Alain Bénard, Maire et Président du TCO, « a fait le choix de travailler avec la Région pour le tram-train ».
Gilbert Mardenalom insiste sur le formidable développement de sa commune dans les années à venir, avec la ville nouvelle de Cambaie qui comptera 30.000 habitants. « Le tram-train est un moyen moderne de transport, nous nous félicitons de cet équipement ».
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