Energie et déplacement :

Des projets pour changer de vitesse

7 avril 2010

Au croisement des énergies propres et des déplacements, on trouve bien sûr les véhicules électriques. Des moyens de locomotion innovants et originaux que l’ambition d’une Réunion autonome en énergie propre dans 20 ans nous fait voir autrement.

Le Segway

Etrange deux-roues : on y monte comme sur une marche d’escalier ; on s’y tient debout, les mains sur un guidon. L’engin fonctionne à l’électricité. Il détecte le transfert du centre de gravité dès que l’on se penche en avant, en arrière ou sur les côtés. Il accompagne le mouvement. Le Segway n’est pas une nouveauté à proprement parler, il existe sur l’île depuis 4 ans. Il n’en reste pas moins une découverte car les occasions de le voir ont été très rares depuis cette date. « Ce n’est pas un véhicule au vrai sens du terme car il ne va pas sur la route. Il est considéré comme piéton. Dans l’espace public, on ne peut l’utiliser que sur un trottoir ou en zone piétonne à la vitesse maximale de 6 km », précise Jacques Marcel qui, dans le cadre de la SDD, a effectué des démonstrations du Segway. Le week-end dernier, il était au Parc du Colosse à Saint-André. « Dans des cœurs de villes saturés de véhicules, le Segway, lui, entre sans problème, remarque Jacques Marcel. Il représente une véritable alternative pour les déplacements urbains. Il a aussi des applications professionnelles pour se mouvoir dans de grands espaces : salon, hôtel, usine, etc. ».


Pédalage énergétique

Toujours au chapitre des deux-roues, la SDD nous a montré que l’énergie du pédalage était à prendre au sens propre comme au figuré. En témoigne le système de production d’électricité domestique par pédalage de l’école de La Nouvelle, à Mafate ! Une initiative à l’actif de l’association USEP qui a été très active pendant la Semaine. Mafate a été le théâtre de plusieurs animations : visite du Chemin Charrette, rallye vert, tri des déchets à l’école de La Nouvelle... Le public était donc invité également à essayer ce pédalage à double finalité qui produit de l’électricité tout en maintenant en forme.

À quelque distance, à vol d’oiseau, de Mafate se déroulait une autre démonstration. Plaine des Palmistes, au Domaine des Tourelles, Marc Van Gramberen, dont la société VGB, basée à la Plaine, produit huiles essentielles, tisanes et autres produits du corps, présentait un modèle de vélo électrique. Six vélos étaient à la disposition des amateurs voulant tester la bicyclette qui permet d’arrêter de pédaler sans cesser d’avancer. « Les personnes qui ont essayé le vélo en gardent une bonne perception », dit-il. « J’utilise moi-même le vélo électrique entre mon domicile et mon travail. C’est d’ailleurs en réfléchissant à mes déplacements personnels pour aller travailler que je m’y suis intéressé. Pour les personnes qui ne sont pas particulièrement sportives, le vélo électrique permet de faire des trajets plus longs, en sachant néanmoins que l’autonomie des batteries, 50 km maximum, reste limitée. Ce moyen de locomotion a beaucoup d’avantages, mais il faut faire attention à ce qu’on achète », prévient Marc Van Gramberen, qui présentait aussi un modèle de lampadaire photovoltaïque, « le futur du lampadaire électrique ».


Véhicules électriques des postiers

La Poste, on s’en doute, s’intéresse aux véhicules électriques. Le 1er avril, au Village du développement durable du Port, le public pouvait contempler deux nouveautés aux couleurs de La Poste : le vélo électrique du facteur et le “quadéo” mis en circulation au Port. Celui-ci retenait encore plus l’attention. En France et outre-mer, La Poste a commencé d’équiper depuis le début de l’année ses bureaux avec ce nouveau véhicule électrique dérivé du quad, muni d’un volant. La Poste a souhaité aussi souligner durant la SDD ses initiatives internes, telles les formations à l’éco-conduite de son personnel et l’incitation à prendre les transports en commun entre travail et domicile.


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