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Débat public
20 septembre 2004
"Désormais la parole est au public" déclarait sur les ondes de Radio-Réunion Dominique Vian, préfet de La Réunion, à propos du Débat public qui s’est ouvert la semaine dernière et auquel chacun d’entre nous est appelé à apporter sa contribution. "C’est un moment de parole libre. Il n’y a pas de citoyenneté sans participation", ajoutait le préfet. Et lorsque le débat sera clos, il appartiendra de prendre en considération les conclusions de la Commission du débat public. Et le préfet d’ajouter : "il y a une chose à laquelle il faut faire très attention : c’est la technocratie. Qu’est-ce que la technocratie ? C’est avoir la technique, mais ne pas répondre aux attentes des citoyens. Si l’on a la technique et en même temps les attentes du citoyen qui sait ce qu’il veut, qui l’exprime, on a plus de chances d’apporter les bonnes réponses à des problèmes sérieux. D’autant plus que nous sommes dans un contexte budgétaire qui n’est pas facile et qui nous incite à optimiser la dépense publique, quel que soit le maître d’ouvrage".
L’une des questions que se posent souvent ceux et celles qui souhaitent apporter leur contribution au débat est la suivante : "va-t-on vraiment tenir compte des avis qui seront exprimés au cours des différentes rencontres et prises de parole ?". À cette interrogation, René Robert, président de la Commission du débat public rappelle dans quel contexte se situe ce grand débat voulu par la loi de février 2002 dite “loi de démocratie et de proximité”. Pour René Robert, tout est dit dans cette appellation. "Cela veut dire que l’on souhaite redonner la parole au public pour que les gens nous disent comment ils voient l’avenir, leurs critiques, leurs suggestions".
Ainsi donc, chacun d’entre nous peut interpeller via les ateliers mis en place, les maîtres d’ouvrage que sont l’État pour la future route du Littoral et la Région pour le futur tram-train. Il faut savoir, précisait René Robert, interrogé dans le cadre des “Matinales” de Radio-Réunion, que la commission qu’il préside est indépendante et ne joue en quelque sorte qu’un rôle d’interface entre le public d’une part et la Région et l’État d’autre part.
Si en Métropole, la voie du Débat public a déjà été utilisée à six reprises, notamment pour le tracé de certains tronçons du TGV, c’est la première fois que ce débat est mis en place dans les DOM. "Pour la première fois, on aura donc un outil de travail politique et démocratique, à nous de saisir cette chance, autrement nous aurons raté une marche", estimait René Robert.
Une première donc, d’un point de vue historique, comme le soulignait le président de la Commission du débat public : "l’évolution dans l’Histoire de La Réunion, depuis les années de la départementalisation à aujourd’hui, montre que l’on est passé d’un tout politique qui décidait de tout pour tout à une lente construction de la démocratie. En 1947, 48, on se battait pour des tickets, pour de l’huile, du pain ou du sel. On était alors loin, très loin de la démocratie. Et puis, avec la décentralisation et tout particulièrement des conseils régionaux, le pouvoir s’est rapproché des Réunionnais et peu à peu nous avons pris la route d’une démocratie de proximité. À mes yeux, cette loi de février 2002 ne fait que valider la définition d’une politique nouvelle à La Réunion".
On dit souvent que “gouverner c’est prévoir”. Une formule qui, aux yeux de René Robert est à la fois "très juste", mais également "très difficile à gérer". Aussi, imaginer dès aujourd’hui ce qui va se passer dans dix, ou vingt ans à La Réunion constitue une difficulté sur laquelle chacun doit s’accorder. "Faire le pari de franchir ensemble cette difficulté, je crois que cela en vaut la peine", estime René Robert. D’autant que, contrairement à ce que peuvent penser ou croire certains, dans la question posée : “comment mieux se déplacer demain”, rien n’est figé. C’est pour cela que quatre Débats publics (dans l’Ouest, le Sud, le Nord et l’Ouest) ont été programmés pour aller au maximum au devant des Réunionnais. Dans un second temps, le public sera une nouvelle fois convié à donner son avis, mais cette fois sur des thèmes plus ciblés, comme par exemple, le comportement. "Comment voulez-vous faire évoluer un mode de déplacement si on n’évolue pas aussi dans nos têtes ? On ne sait pas ce que sera le comportement de l’individu réunionnais demain. On souhaite bien évidemment qu’il aille dans le sens de la prise en compte de la collectivité, mais c’est un défi. Et c’est peut-être la chose la plus difficile qui soit", estime René Robert qui ajoutait : "Il est peut-être plus facile de trouver de l’argent que de faire changer de comportement".
Cette seconde phase du Débat public comportera également une nouveauté par rapport à ce qui a pu être fait, sur le même modèle, ailleurs : aller au devant des Institutions, Chambres consulaires, les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Enfin, en partenariat avec l’université et le rectorat, des actions seront mises en œuvre pour permettre aux jeunes de s’informer sur le sujet, mais également de participer au débat.
D’une certaine manière, ce Débat public permettra de passer des conversations genre “café du commerce” agrémentées de “i fodré”, “a koz zot i fé pa ?”, “kosa ban’ zélu i fé ?” à une véritable concertation pour aboutir à des solutions prenant en compte l’intérêt commun.
Pour importantes qu’elles soient, les questions du tram-train et de la route du Littoral ne doivent pas occulter, estime René Robert, la question essentielle de l’aménagement du territoire. Des outils existent : Schéma d’aménagement régional (SAR), charte de l’environnement, Agenda 21. "des textes remarquables, dont nous n’avons vraiment pas à rougir. Mais comment fait on vivre ces textes, comment les applique-t-on ? Là, il y a matière à discussion !" Que les Réunionnais s’approprient ce débat et donnent leur avis sur ce qu’ils souhaiteraient pour leur avenir...
S. D.
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