Route du littoral

Entre Saint-Denis et La Possession par les hauts

27 mars 2006

Lors du Débat public “Comment se déplacer demain”, Joseph Luçay Maillot nous avait fait parvenir sa contribution : une nouvelle route entre Saint-Denis et La Possession en passant par les hauts. L’actualité de ces derniers jours rappelle une nouvelle fois comment il est essentiel de construire un axe sécurisé entre la capitale et le port de La Réunion.
Dans notre édition du 30 octobre 2004, nous avons fait état d’une proposition préconisée par notre lecteur : une route partant du niveau du pont Vinh-San, traversant la falaise de La Montagne par un tunnel qui sort en altitude au niveau de Ruisseau Blanc, puis une descente en viaduc sur La Possession. D’une longueur de 11 kilomètres, dont 4 en tunnel, le montant des travaux de cette route serait, selon Joseph Luçay Maillot, inférieur à celui de la Route des Tamarins.
Afin de diminuer le pourcentage de la pente pour la partie montant vers Ruisseau Blanc, Joseph Luçay Maillot fait part de 2 variantes possibles à son projet.
La première a pour départ le rond-point de la rue Stanislas Gimart, c’est-à-dire à proximité de la ravine Patate à Durand, avec une montée en pente douce jusqu’à Bellepierre sous tunnel, puis la traversée de la rivière par un nouveau pont qui débouche sur un ouvrage souterrain qui monte jusqu’à Ruisseau Blanc. À partir de là, la voie expresse se poursuit à l’air libre comme pour l’itinéraire précédent jusqu’à La Possession. Au total : 14 kilomètres dont 7 sous tunnel. Selon notre lecteur, le coût d’un tel projet est comparable à celui de la Route des Tamarins.

À l’abri des pierres et des vagues

La deuxième variante aurait pour origine le rond-point situé devant la salle Candin, près de la ravine du Chaudron. Un premier tunnel conduirait les automobilistes jusqu’à Bois de Nèfles, puis la route continuerait jusqu’à Montgaillard où une deuxième voie souterraine mènerait à Saint-François. Le passage de Bellepierre se ferait également sous tunnel, puis la future route traverserait la rivière Saint-Denis sur un nouveau pont avant de s’engager dans un ouvrage souterrain pour traverser La Montagne et sortir à Ruisseau Blanc. La fin du parcours serait commune aux 2 précédents projets. D’une longueur de 18 kilomètres, dont 4 tunnels, le coût serait cette fois supérieur à celui de la Route des Tamarins : entre 1,3 et 1 fois et demie le coût de la route de l’Ouest, estime Joseph Luçay Maillot. Pour ce dernier, l’avantage d’une telle solution est de désenclaver les hauts de Saint-Denis, de valoriser ceux de La Montagne, et de fluidifier la traversée de la capitale. Et bien entendu, de mettre les usagers de la liaison Saint-Denis/La Possession à l’abri des chutes de pierre et de la houle cyclonique, et tout cela avec un coût d’entretien nécessairement bien plus faible que pour la route littorale.
Reste le problème du financement. Pour notre lecteur, il est clair que si la Région prenait à sa charge un tel chantier, cela remettrait en question la Route des Tamarins et le tram-train. Afin de dégager de nouvelles marges de manœuvres, Joseph Luçay Maillot propose de financer les travaux par un emprunt en faisant appel en particulier aux Réunionnais. Cet emprunt, garanti par l’État et les collectivités locales, serait remboursable sur 25 ans en plusieurs tranches, la première au bout de 10 ans, avec un taux d’intérêt suffisamment attractif. Par ailleurs, Joseph Luçay Maillot propose que les emprunteurs puissent bénéficier d’une défiscalisation sur leurs impôts locaux.

Financement par emprunt

Pour rembourser cet emprunt, notre lecteur émet l’idée d’une route à péage, "sur la base du prix d’un ticket de bus Le Port-Saint-Denis" au moment où la route sera mise en service. Il se base sur un tarif de 3 euros par passage, en estimant le trafic à 70.000 véhicules par jour dans un sens, soit 140.000 passages quotidiens. Au bout de 5 ans, le péage rapporterait 760 millions d’euros. En augmentant progressivement les tarifs jusqu’à la mise en service du tram-train, puis de manière plus importante ensuite, et en tablant sur une hausse du nombre d’usagers, Joseph Luçay Maillot pense qu’au bout de 25 ans, le péage aura permis de récolter plus de 10 milliards d’euros de recettes, soit bien plus que l’emprunt initial.
"Créer un équipement qui produirait de l’argent au lieu d’en perdre", tel est le raisonnement suivi par notre lecteur qui relève que depuis le début de l’année, la Route du littoral a fait perdre à notre économie de nombreuses heures de travail avec ses 40 jours de fermeture.


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Messages

  • Les trois solutions que j’ai proposées en 2006 pour la nouvelle liaison routière entre saint Denis et La possession étaient réalisables .La première partant du pont Vin Shan aurait nécessité une dérogation car la pente de la route aurait été supérieure à 4%, mais elle était quand même réalisable et n’aurait pas été la seule route express du département à dépasser le 4% de pente .

    Il est maintenant trop tard pour contester les décisions prises et notamment le passage par la mer de la nouvelle route , mais comme il faudra fermer de temps en temps cette route pour l’entretenir ou la réparer lorsqu’elle sera abîmée par un cyclone ou un tremblement de terre et que le trafic automobile exige déjà la construction d’une autre route secondaire que le CD41 pour passer de l’Est à L’Ouest rapidement , l’une des solutions que j’ai proposées pourrait être adoptée et réalisée rapidement pour régler les problèmes qui seraient posés par la fermeture de la nouvelle route en mer lorsqu’elle sera mise en service .

    Pour éviter le problèmes posés la traversée de Saint Denis la meilleure option serait à mon avis celle qui partirait du rond point Stanislas Gimart même si elle devait coûter plus cher , et la commune de Saint Denis pourrait profiter des déblais retirés des tunnels pour gagner du terrain sur la mer , là ou les fonds ne dépassent pas 5m de hauteur.

  • Tb tout cela mais vous serait-il possible de nous envoyer une copie de vos solutions, tout le monde en a marre de perdre son temps, de respirer ces vapeurs toxiques cancérigènes, vivement le TER péi Ste Rose-St Joseph, créateur d’emplois durables aussi bien pour les personnes que pour le fret, la canne, les conteneurs, et ce n’est pas les touristes qui s’en plaindront, comme à Maurice depuis peu. Bon WE zot tout, Arthue qui pédale dans la pollution, masqué.

  • Ne pas oublier le passage du train TER péi Ste Rose-St Joseph, créateur d’emplois durables, merci, Arthur.

  • J’ai transmis mes propositions aux journaux avec un schéma précisant le tracé . il y en une de plus pour laquelle je proposais de partir en tunnel dans le secteur de la providence

    .Dans toutes mes propositions je proposais de monter jusqu’à l’altitude d’environ 400m dans le quartier de Ruisseau blanc ou Saint Bernard à la Montagne . La partie du tracé comprise entre la ravine des lataniers à la possession et le Ruisseau Blanc restait la même pour tous les projets ,il s’agissait de monter en viaduc sur le plateau de la montagne et de rejoindre le ruisseau blanc ou Saint Bernard en franchissant les diverses ravines là où il n’était pas nécessaire de réaliser un ouvrage d’art trop important . cette partie du tracé devait faire environ 6,5km pour respecter une pente de 4% . pour les autres solutions le tracé passait presque toujours en tunnel en avec des franchissement de la rivière Saint Denis à des altitudes différentes allant de 200m à 350 m et en traversant le massif du Colorado à la montagne sauf pour la solution partant du pont Vin Shan bien entendu .

    Le passage en tunnel pouvait se faire avec deux tunnels, un pour chaque sens de circulation comprenant un passage pour le train sur le même niveau ou avec un grand tunnel qui était divisé en deux parties par une chausée centrale voutée légèrement et s’appuyant sur les côtés du tunnel et supportée éventuellement par des pilotis situés au centre du tunnel .la partie haute du tunnel aurait été utilisée pour les véhicules automobiles et la partie basse pour le le train.
    Le schéma de ce grand tunnel d’au moins 20m de diamètre a été publié par le Quotidien de la Réunion et a été diffusée sur internet . Ce grand tunnel en béton armé , comme une énorme buse , avec un niveau pour les trains et un niveau pour les véhicules automobiles aurait été aéré par des cheminée positionnée verticalement à intervalles réguliers mais également aéré par les franchissement des ravines . La structure tubulaire aurait permis une fabrication par éléments en ateliers et lui aurait donné une grande solidité . Le coût de construction aurait peut être été aussi élevé que celui de de la route en mer mais il serait resté très avantageux si on considère qu’il aurait permis aussi de faire passer deux trains sous la chaussée destinée aux véhicules automobiles .

    Bien entendu comme la route en mer sera bientôt livrée il n’est plus nécessaire de réaliser un ouvrage aussi important pour le trafic routier mais on pourrait encore réaliser un ouvrage combinant une route secondaire à deux voies et le passage d’une voie ferrée de chaque coté ou au centre au moins sur une partie de l’ouvrage . Un tunnel comprenant deux voies pour les véhicules automobiles et deux voies de de chemin de fer permettrait de régler presque définitivement tous nos problèmes de circulation sans que son coût soit prohibitif et inaccessible si le financement est réparti entre la Région le Département ainsi que L’Etat et l’Union européenne .


Témoignages - 80e année


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