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Aménagement
4 avril 2006
Depuis plus d’une semaine, La Réunion vit sans la route du littoral. Une situation générant de lourdes conséquences pour les Réunionnais qui finissent par les accepter, persuadés qu’il s’agit là d’une situation provisoire. On conçoit difficilement que la route du littoral puisse ne pas rouvrir. Et si c’était le cas...
Depuis le 24 mars, c’est-à-dire plus d’une semaine, l’immense majorité des dizaines de milliers de Réunionnais qui empruntaient quotidiennement la route du littoral ne longent plus à grande vitesse une falaise qui menace à chaque instant de s’écrouler. Par la force des choses, les habitants du Sud et de l’Ouest qui veulent se rendre à Saint-Denis ont le choix entre 3 itinéraires : faire le tour par Saint-Philippe et Sainte-Rose, traverser l’île en passant par la route des Plaines, ou circuler sur l’ancienne nationale entre La Possession et Saint-Denis en passant par la route de La Montagne. Depuis plus 10 jours, c’est cette dernière qui accueille l’essentiel du trafic. Ce qui n’est pas sans poser problème.
Mais derrière cette apparente "normalité" d’une situation provisoire, il y a des faits qui ne peuvent que nous inciter à la réflexion sur un provisoire qui risque bien de durer.
Nous savons qu’il faudra une dizaine d’années pour voir la réalisation d’un nouvel ouvrage assurant une liaison fiable entre La Possession et Saint-Denis.
Nous savons aussi que les efforts de sécurisation de la route du littoral risquent d’être totalement vains. Le rapport Sutter et les derniers éboulements le montrent à l’évidence.
Un autre élément à prendre en considération est un communiqué de la Préfecture, daté du mardi 28 mars dernier. Rédigé au terme de la réunion du comité de suivi, il affirme que c’est le ministre des Transports, Dominique Perben, qui "déterminera la réouverture aux véhicules légers, dans des conditions de sécurisation satisfaisantes. Dans l’attente, un dispositif spécifique est prévu au profit des poids lourds, dans le souci d’assurer les fonctions économiques vitales de l’île".
Solutions provisoires
C’est ce qui explique pourquoi seuls des convois de camions passent sous la falaise : cela garantit la survie des "fonctions économiques vitales de l’île", mais oblige des travailleurs à prendre le risque de rouler sous la falaise. Les bus et véhicules particuliers doivent quant à eux parcourir les lacets d’une route de montagne, qui ne peut pas absorber le trafic de la route du littoral sans que les usagers subissent d’importantes pertes de temps.
Pour pallier ces inconvénients, ces derniers aménagent leur rythme quotidien. Certains décident de partir beaucoup plus tôt de leur domicile, d’autres se font héberger temporairement chez de la famille ou des amis, ou louent une chambre d’hôtel. Enfin, rares sont ceux qui troquent leur voiture pour un transport collectif. Diversité des solutions mais unanimité des points de vue : tout ceci n’est que provisoire et bientôt le ministre ou son représentant va décider d’ouvrir à nouveau la route du littoral, et tout va alors rentrer dans l’ordre, jusqu’à ce que...
C’est dans ces trois petits points de suspension que se situe une certitude : ce qui s’est passé le 24 mars se reproduira, et rien ne peut protéger de la catastrophe les usagers qui auraient la malchance de circuler sous la falaise au moment où elle se décrochera à nouveau.
Fermeture définitive ?
Sachant cela, ne peut-on pas imaginer que personne ne décide de prendre la responsabilité d’ouvrir la route à tous les usagers ? Et même de supposer que le gouvernement aille jusqu’à la fermer à tout trafic lorsque tombera le prochain galet ? Cela voudrait donc dire que par principe de précaution, la seule liaison possible entre La Possession et Saint-Denis serait, comme depuis maintenant 10 jours, la route de La Montagne.
À partir de là, le provisoire deviendrait alors du définitif. Des milliers de Réunionnais seraient alors obligé d’intégrer dans leur mode de vie au moins deux heures de trajet supplémentaires s’ils habitent dans l’Ouest et veulent aller à Saint-Denis ou au-delà.
Cela montre que tout l’aménagement de notre île est à revoir, car tout est remis en cause du fait de la fragilité du lien entre la capitale, le port et les zones les plus densément peuplées de notre île. Ce qui explique pourquoi il est important de réfléchir à une question : comment faire sans la route du littoral ?
Penser l’"impensable"
Depuis 10 jours, tant bien que mal les Réunionnais arrivent à s’en passer. Mais ils savent aussi qu’ils doivent la bonne marche de l’économie aux risques pris quotidiennement par des camionneurs qui franchissent en convoi la falaise qui menace de s’écrouler. Alors comment faire ? Déménager, privilégier les transports collectifs sur la route de La Montagne, développer le télétravail, redéployer les effectifs des administrations et des entreprises, dégager d’importants moyens financiers pour recalibrer la route de La Montagne qui de fait redevient une route nationale... beaucoup de pistes sont à explorer en gardant à l’esprit que la route du littoral telle que nous la connaissons est peut-être condamnée.
Manuel Marchal
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