La Préfecture communique...

Fermeture de la route du littoral

24 juillet 2007

Dans la nuit de samedi à dimanche derniers, un nouveau naufrage tragique d’un “kwassa kwassa” s’est produit près de Mayotte, entraînant la disparition de 17 à 29 personnes, dont au moins un bébé de deux ans. Selon les recensements officiels cités par les médias, ce type de naufrage avait déjà provoqué la mort de 21 personnes le 8 janvier dernier et de 11 autres personnes le 21 septembre.
Cette nouvelle tragédie, qui frappe des migrants comoriens désirant se rendre dans une île de leur archipel, nous rappelle une fois de plus la situation dramatique créée aux Comores par le détachement de Mayotte des autres îles en 1975. C’est un problème politique très grave, qui résulte d’une décision de l’État français, et qui doit donc être traité de façon politique.

Dans ces conditions, comment des journalistes à La Réunion - y compris sur le service public d’information - peuvent-ils traiter les victimes de ces tragédies de « clandestins »...? C’est une horreur qui s’ajoute à une autre horreur.
Comment peut-on utiliser un terme aussi humiliant pour parler d’êtres humains, des voisins, des prochains, souvent contraints à la migration, même au péril de leur vie ? Quand on connaît toutes les souffrances endurées par le peuple réunionnais pour sortir de l’esclavage, de l’engagisme, de la colonisation et de leurs misères, un mot aussi vexatoire venant de La Réunion est honteux.

Quand est-ce que les responsables des médias comprendront-ils qu’il faut en finir avec un système économique, social, culturel et politique créant un monde où il y a d’un côté des repus qui pillent et polluent la planète, et de l’autre des affamés traités de “clandestins” ?

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus