Route du littoral

Heureusement que le ridicule ne tue pas

27 mars 2006

Le drame qui s’est produit sur la Route du littoral a déclenché toute une série de questions parfois légitimes mais beaucoup farfelues et politiciennes. Personnellement, en simple citoyen, j’aurai une pensée pour les 2 travailleurs morts ce jour là, écrasés sous la roche, et aux blessés. Pensée aussi à leurs familles durement touchées.
Les médias, et c’est leur rôle, ont ouvert leur antenne aux auditeurs. Certains n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère comme on dit, mais beaucoup réglaient leur compte politicien à telle ou telle personne et parlaient hors sujet. Tout le monde avait sa solution de la Route du littoral. Mais, le simple citoyen que je suis, je le répète, laisserai à l’État, qui est encore aujourd’hui en charge de ce tronçon de route l’entière responsabilité, avec ses experts, ses ingénieurs, la DDE, le soin, avant de la transférer à la collectivité de la Région, de nous faire circuler presque sans risques je dirai, sachant que le risque zéro n’existe pas.
Il existe dans le monde des infrastructures construites avec de la haute technicité : Tunnel sous la Manche, viaduc de Milhau, le pont de l’île de Ré, aéroport construit sur la mer, dans les pays riches producteurs de pétrole, des constructions irréalistes etc... etc... C’est vrai que le coût de revient est faramineux. Pour certaines réalisations, le privé a été associé au projet mais évidemment, après, pour son utilisation, il faudra payer. La population est elle prête à cela ?
À la télé, on a vu et entendu, encore me direz-vous, l’éternel maire de Saint-André (on a l’impression que depuis qu’il a poussé son coup de gueule contre certains journalistes, l’effet secours est en train de se réaliser) aller de sa diatribe contre M. Vergès. Heureusement que le ridicule ne tue pas, car la mauvaise foi et le mensonge étaient de mise, et le comble pour une fois, la journaliste était obligée de lui dire : "Mais Monsieur Virapoullé, cette route relève de la compétence de l’État..."
Autre domaine important c’est que cette route, dès qu’elle est fermée, pose le problème de l’économie de l’île. Alors pour moi se pose la question de l’aménagement du territoire. La région Est est en retard de développement. Industriels et patrons ont investi pour une simple raison de coût autour du port, poumon économique de l’île. Dans l’Ouest, ils ont su attiré les investisseurs tandis que l’Est est encore le parent pauvre.
Les zones industrielles existent et il faut une réelle volonté politique afin d’attirer les investisseurs. À vouloir tout concentrer sur l’Ouest et le Nord de l’île, nous avons encore de beaux jours de fermeture de cette Route du littoral et malheureusement encore des chutes de pierres et de morts.

Claude


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