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Des enseignements à tirer d’une étude de l’AGORAH
26 mars 2005
Bien que la fréquentation des réseaux urbains de voyageurs soit globalement positive sur l’ensemble de l’île, l’automobile reste le mode de déplacement privilégié des Réunionnais, dont le taux d’équipement en véhicules continue d’augmenter. Jules Dieudonné, délégué aux déplacements pour la Région Réunion, nous propose une lecture transversale des données provisoires relevées par l’Observatoire des transports et des déplacements de l’Agence pour l’observation de La Réunion, l’aménagement et l’habitat (AGORAH) en 2004.
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Accroissement de l’utilisation de l’automobile pour certaines catégories d’usagers, augmentation du parc automobile, du trafic routier et du taux d’équipement des ménages en véhicules : les autorités organisatrices de transport et le Département ont encore beaucoup à faire pour rendre le transport collectif plus attractif auprès des Réunionnais et engager une politique des déplacements offensive.
14 à 16% des ménages ont deux voitures ou plus
L’augmentation des ménages réunionnais s’est accompagné d’une augmentation de leur taux d’équipement en automobile, premier poste de dépense des ménages selon l’INSEE, suivi des produits pétroliers puis des denrées alimentaires. Sur les 240.000 ménages recensés au 1er janvier 2004, entre 67 et 69% disposeraient d’un véhicule, alors que 14 à 16% en compteraient deux ou plus.
Avec 30.000 véhicules vendus en moyenne chaque année à La Réunion, le parc automobile a enregistré une hausse de 23,8% en 5 ans pour atteindre les 290.000 véhicules au moment du recensement. Si la tarification est un élément important pour favoriser la mobilité de la population captive du bus, elle ne peut suffire à renverser ces lourdes tendances.
Parvenir à convaincre les Réunionnais de privilégier les transports collectifs plutôt que l’automobile est un véritable enjeu de société pour La Réunion. Pour Jules Dieudonné, à la différence des concessionnaires qui proposent des messages attractifs, on ne sait pas vendre le bus. "Montrer l’intérêt du bus ne doit pas se faire que sur les bus, mais il faut proposer à la population des avantages comparatifs par rapport à la voiture : confort, image de soi, aspect économique, environnemental...", les pistes sont nombreuses.
Mais pour assurer une totale crédibilité à cette communication, il faut que des efforts sur le terrain soient réalisés. Si les difficultés de circulation en agglomération “favorisent” parfois l’utilisation des transports en commun, les usagers privilégient la voiture pour leurs déplacements urbains.
Billetterie homogène, cohérence des liaisons pour favoriser le maillage des correspondances et ainsi se rapprocher le plus possible d’un service au porte-à-porte... "La voiture vous vend la liberté, pourquoi pas le service collectif ?", sous-tend Jules Dieudonné pour qui la motion de liberté est fondamentale à condition qu’elle se traduise dans la réalité.
Augmentation de 3% par an du trafic routier
Cet engouement pour la voiture s’accompagne d’une croissance du trafic routier sur l’ensemble du réseau routier de La Réunion (30% de la croissance totale du trafic depuis 1999), pour se stabiliser autour de 3% par an. Au cours des années 2002-2003, les axes routiers de l’Est, en particulier sur la RN2 entre Saint-Benoît et Saint-Denis, ont enregistré les progressions les plus importantes en termes de nombre de véhicules et de trafic.
Dans la micro-région Sud, elles ont également été conséquentes, bien que limitées à un certain nombre de voies. En 2003, les Hauts de l’Ouest, en particulier la commune de Saint-Paul, enregistrent une augmentation sensible du trafic.
Si globalement, la mobilité des Réunionnais s’est améliorée, Jules Dieudonné constate que le temps gagné sur le trajet, grâce à l’extension et à l’amélioration des voies de circulation (90 kilomètres de 2 fois 2 voies), a été compensé par des déplacements supplémentaires ou plus éloignés. Les derniers relevés de l’AGORAH sur le marché de l’immobilier et du foncier soulignent en effet que les habitations à mi-pente sont de plus en plus convoitées.
La saturation du trafic se situe toujours à l’entrée des agglomérations, là où la capacité des voies de circulation se réduit, provoquant ainsi un effet d’entonnoir, particulièrement notable à certains horaires de la journée selon les besoins professionnels.
Motifs de déplacements
Les données recueillies en 2004 montrent que le travail n’est plus le motif principal de déplacement des Réunionnais, suppléé par les achats et les loisirs. Ce constat, également valable pour la métropole, tend à démontrer que les déplacements dits “contraints” (école, université, travail), concentrés sur les communes de Saint-Paul, Saint-Pierre et Saint-Denis, diminuent par rapport aux déplacements personnels. L’implantation de grandes surfaces à Saint-Louis, Sainte-Suzanne et au Port, a engendré un regain de l’attractivité de ces communes qui ont vu les déplacements pour motifs courses et achats augmenter.
Ce dernier constat confirme l’idée que tout projet économique, d’aménagement, de construction immobilière, doit prendre note de l’état de la circulation dans notre département. L’importante base de données sur les déplacements des Réunionnais collectées par l’Observatoire des transports et des déplacements de l’AGORAH depuis 2000, permet d’améliorer les connaissances sur l’ensemble des problématiques liées aux transports et aux déplacements.
Mise en liaison avec les documents structurants de notre île (SAR, DOCUP...), les autorités organisatrices de transports et le Département, soutenus et incités dans cette démarche par la Région Réunion, doivent tenter de répondre au mieux aux attentes de la population, mais aussi anticiper sur l’évolution des déplacements et de l’aménagement du territoire réunionnais, en attendant la mise en place du tram-train.
Estéfany
Les étudiants délaissent le bus
Bien que la quasi-totalité des communes de l’île disposent au 1er janvier d’un réseau urbain de transport de voyageurs, que la fréquentation de ces réseaux soit globalement positive, avec une progression générale du nombre de voyages par an et par habitants, les données collectées montrent une légère érosion de l’attractivité des transports en commun à La Réunion.
L’automobile ne cesse d’être le mode de déplacement privilégié des Réunionnais et c’est particulièrement le cas pour les étudiants qui utilisent de plus en plus la voiture pour se rendre à l’école ou à l’Université. Les transports en commun, jusque-là principal mode de déplacement de cette catégorie d’usagers, a été détrôné par l’automobile.
S. L.
L’Autorité de transport du Département
"Il y a du travail et des projets"
Si le travail qui attend les autorités de transports est colossal, Annie Fouchard-Philippet, directrice générale de la Solvader, autorité de transport du Département, se dit "très optimiste, les choses avancent".
Elle précise que beaucoup de projets liés à la qualité de services sont mûris et déployés. Un Système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs (SAEIV) fait actuellement l’objet de tests, pour une mise à effet, envisagée à la fin du premier semestre dans les bus de l’Ouest.
Ce dispositif qualitatif vise à offrir une information dynamique aux usagers avec l’installation dans les gares de grands panneaux qui permettraient de dérouler les heures des départs, les retards éventuels, etc., communiqués directement du bus au PC. Une pédale d’alerte permettrait, en complément d’un système de vidéosurveillance, d’alerter en temps réel la sécurité ou de faire appel à d’autres palliatifs, en cas de problèmes rencontrés.
"Bien que nous n’enregistrions pas d’incident majeur de ce côté là, cela nous permet d’une part de répondre à la demande sécuritaire des usagers et d’autre part, de pouvoir, autant que faire se peut, réguler le trafic", justifie Annie Fouchard-Philippet qui ne souhaite pas trop en dire et laisser cette mission entre les mains des élus de la collectivité.
Formation des personnels en contact, bandes de circulations spécifiques, autocars pour relayer les bus en cas de saturation du trafic, travail avec l’ensemble des opérateurs à l’aspect de la billettique, jusque-là embryonnaire, pour parvenir à un système inter opérable... "Il y a du travail et des projets, reste à tout mettre en route avec les convictions et moyens adaptés".
Pour optimiser la totalité des fonctions du service des transports en commun, la directrice de la Solvader rappelle qu’il faut passer par le débat, la concertation la plus large pour parvenir à un consensus mesuré et au vote de budgets souvent très conséquents. "Il nous faut travailler les uns avec les autres dans l’intérêt des voyageurs, pour faciliter tous leurs déplacements, leur offrir une information et des tarifs de qualités, en conjuguant et harmonisant l’apport des nouvelles technologies et la réponse humaine. Cela demande du temps et l’on y travaille".
S. L.
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