Les commerçants dionysiens pour le tram-train

L’accélérateur du développement du centre-ville de Saint-Denis

7 décembre 2007, par Manuel Marchal

De retour d’un voyage d’étude en France et en Allemagne, des représentants des associations de commerçants de Saint-Denis ont fait un bilan de leur séjour. Ils ont également souligné la démarche de concertation menée par la SR21 pour la mise en œuvre du tram-train. Un projet auquel les commerçants de Saint-Denis adhèrent totalement.

Avec le tram-train et le Pôle Océan, « le centre-ville de Saint-Denis va connaître une révolution urbaine », affirment les représentants des associations de commerçants de Saint-Denis de retour d’un voyage d’étude dans des villes où circulent des trams.
À l’initiative de la SR21, présidée par Pierre Vergès, des représentants d’associations sont partis étudier en France et en Allemagne l’impact de l’arrivée de ce nouveau mode de transport sur plusieurs centres : Paris, Mulhouse, Sarrebruck, Kassel, Karlsruhe et Fribourg en Brisgau.
Il s’agit d’évaluer les conséquences de la durée des travaux sur le chiffre d’affaires, et également de repenser totalement le centre-ville afin de pouvoir accueillir dans de bonnes conditions un nombre important de piétons.
« Toutes les associations de commerçants de Saint-Denis sont autour de la même table, nous sommes capables de parler d’une même voix, et de mener une réflexion commune sur l’aménagement de tout le centre ville », souligne Anif Ingar.
Car pour leur part, les associations de commerçants se prononcent unanimement pour le tram-train : « un accélérateur de développement ».
Mais d’ici sa mise en service, en 2013, il est essentiel d’anticiper. Dans les villes visitées par la délégation de commerçants, deux à quatre ans de travaux ont été nécessaires. C’est une donnée à prendre en compte, et les syndicats de commerçants plaident pour « la mise en place d’une commission d’indemnisation pour compenser les pertes d’exploitation ».
Car l’exemple de Mulhouse fait réfléchir : 80 commerces ont dû fermer leurs portes pendant les travaux.
Il est important également de réfléchir sur le déficit en termes de places de stationnement. Les commerçants proposent un grand parking de proximité en centre-ville, et deux parkings relais de 300 à 400 places aux entrées de Saint-Denis afin qu’il soit possible de se rendre dans le centre dionysien en tram-train.

« Parler d’une même voix »

Avec le tram-train, le centre-ville de Saint-Denis aura un nouveau visage. C’est donc un réaménagement complet qu’il faut opérer pour que l’arrivée du tram-train puisse être un outil du développement.
Les associations de commerçants soulignent la qualité de la démarche de concertation de la SR21 : « C’est la première fois que nous sommes intégrés dans une telle démarche. La SR21 a su fédérer toutes les associations. Tous ensemble nous allons être écoutés ». Et de conclure sur un appel à l’union : « il faut travailler ensemble pour que le projet du tram-train soit une réussite, nous ne voulons plus connaître les péripéties du TCSP ».

Manuel Marchal


Un comité de pilotage

Jean-Luc Schneider de l’association des Vitrines de Saint-Denis revient sur la démarche de la SR21. Cette dernière met en place des réunions périodiques avec un aboutissement : la création d’un comité de pilotage associant notamment les commerçants dionysiens.
Jean-Luc Schneider note que dans toutes les villes visitées, l’implantation d’un tram s’est faite dans la concertation.
Pour les associations des commerçants de Saint-Denis, il est important de ne pas renouveler les erreurs du TCSP. Selon eux, ce projet a abouti sur un échec.

Le rassemblement des associations

Autour de la table hier, un large rassemblement d’associations : l’ACOD, l’association des commerçants du Grand marché, celle du bas de la rue Maréchal Leclerc, la FER, l’UCD, le CCD, Pro Saint-Denis, les Vitrines de Saint-Denis et le SYCOR.


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