Avis de l’Autorité de l’Environnement sur la carrière de Bois-Blanc : pour une nouvelle consultation du public

L’Autorité de l’environnement et la NRL : où sont les matériaux et l’étude d’impact actualisée de la route en mer ?

25 juillet 2020

Voici l’extrait du communiqué de presse diffusé hier par l’Autorité de l’Environnement traitant précisément du projet de carrière à Bois-Blanc destiné à démarrer la seconde moitié du chantier de la route en mer. Pour l’Autorité de l’Environnement, des points importants restent à éclaircir, notamment sur la véritable origine des matériaux qui devront servir à construire la digue prévue entre La Possession et La Grande Chaloupe, tandis que la Région Réunion est sommée de respecter une directive européenne et de dire la vérité sur « le potentiel de production de la carrière » : « l’absence d’actualisation de l’étude d’impact de la NRL, pourtant déjà recommandée par l’Autorité de l’Environnement. L’Autorité de l’Environnement réitère cette recommandation, qui découle du fait que la carrière est une composante du projet de la NRL au sens de la directive européenne « projets ». L’Autorité de l’Environnement recommande aussi d’actualiser les besoins en matériaux de la nouvelle route du littoral et le potentiel de production de la carrière de La Ravine du Trou ».

C’est à Bois-Blanc, contre le projet de carrière, qu’eut lieu la plus grande manifestation jamais organisée à La Réunion sur le thème de la protection de l’environnement.

« La carrière de Bois-Blanc au lieu-dit Ravine du Trou à Saint-Leu (974) - Actualisation de l’avis Ae n°201813

L’Autorité de l’Environnement est saisie une seconde fois, sur la base du même dossier, du projet de carrière de roches massives de Bois Blanc au lieu-dit La Ravine du Trou à Saint-Leu (974). Cette carrière est potentiellement la principale source d’approvisionnement en matériaux de la nouvelle route du littoral, dont les travaux sont aujourd’hui quasiment à l’arrêt faute de remblais et d’enrochements. Cette seconde saisine est suscitée par l’évocation, dans l’ordonnance du tribunal administratif de La Réunion suspendant la dérogation à l’interdiction de défricher et l’autorisation d’exploiter, de l’absence, dans le premier avis de l’Autorité de l’Environnement, de la mention explicite d’une prise en compte de la demande de dérogation à l’interdiction de défrichement.

L’étude d’impact, son addendum et le mémoire en réponse du maître d’ouvrage au premier avis de l’Autorité de l’Environnement décrivent les incidences de la carrière de manière complète pour la plupart des sujets. Il subsiste toutefois une ambiguïté sur l’origine des matériaux nécessaires à la construction de la nouvelle route du littoral (NRL) à laquelle contribue l’absence d’actualisation de l’étude d’impact de la NRL, pourtant déjà recommandée par l’Autorité de l’Environnement. L’Autorité de l’Environnement réitère cette recommandation, qui découle du fait que la carrière est une composante du projet de la NRL au sens de la directive européenne « projets ». L’Autorité de l’Environnement recommande aussi d’actualiser les besoins en matériaux de la nouvelle route du littoral et le potentiel de production de la carrière de La Ravine du Trou.

L’Autorité de l’Environnement observe que les impacts potentiels sur les espèces protégées présentes sur le site, du fait notamment de la destruction de leurs habitats liée à la création de la carrière, relèvent d’une demande de dérogation à l’interdiction édictée à l’article L. 411-1 du code de l’environnement. L’Autorité de l’Environnement indique qu’il conviendra de la saisir à nouveau, puis de consulter le public, sur la base d’un dossier complet comprenant tous les compléments attendus en réponse aux termes de l’ordonnance du tribunal administratif de La Réunion du 29 avril 2019. »

A la Une de l’actuRoute du littoralDidier Robert

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  • Le temps c’est de l’argent, et là, on a un TB exemple de beaucoup de temps donc d’argent perdu, au départ pour résoudre un pb récurrent et se poursuit, pour le plus grand profit des banques, pétroliers, vendeurs de pneus, accessoires, pièces neuves ou d’occasion, CT etc.... Et pendant ce temps, la pollution se poursuit malgré la volonté de développer le tourisme, un tourisme vert, signe de respect de la nature, en fait, on se rend vite compte que les gens s’en moque, finalement. Il n’y a qu’à voir ce qu’ils balancent dans la rue, les ravines, les plages, les bas côtés, une véritable honte, pas un bon exemple à suivre, c’est sur. A quand une sérieuse prise de conscience pour un avenir meilleur que celui qui se prépare, avec une multitide de déchets plastiques, des emballages par milliers, les futures générations, à juste raison, nous le reprocheront, c’est tout, Arthur.


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