
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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24 juin 2014, par
Après des mois de contestation, l’écotaxe a été enterrée par le gouvernement, au profit d’un « péage de transit poids lourds ». Dès le 1er janvier 2015, ce péage concernera les camions de plus de 3,5 tonnes empruntant les principaux axes routiers français, soit 4.000 kilomètres du réseau routier.
Ce péage « sera instauré sur les itinéraires de grand transit qui subissent un trafic supérieur à 2 500 poids lourds par jour, c’est le principe utilisateur-payeur », a déclaré le premier ministre, Manuel Valls, dimanche 22 juin. La Bretagne, qui a vu émerger les Bonnets rouges, ne fait partie « qu’à la marge » de cette nouvelle carte.
Le gouvernement espère tirer entre 550 et 560 millions d’euros de recette brute, qui sera directement affectée à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). L’écotaxe devait pour sa part rapporter près de 800 millions d’euros. D’après les annonces du gouvernement, la tarification se fera avec un taux moyen de 13 centimes d’euro par kilomètre. Un prix modulable en fonction de la distance parcourue, du niveau de pollution et du nombre d’essieux des camions.
Pour permettre cette taxation, un boitier GPS équipera les camions de plus de 3,5 tonnes afin de calculer le parcours et la facture. L’Etat fera de nouveau appel à la société Ecomouv’, car « l’infrastructure technique et opérationnelle existe déjà », a précisé le Premier ministre, ajoutant que l’Etat pourrait entrer au capital de cette société initialement chargée de la collecte de l’écotaxe, afin d’"assurer un meilleur contrôle ». Cependant, d’après l’Agence France Presse, une source syndicale proche d’Ecomouv’ a exprimé son étonnement, car la société ne voit pas en quoi « l’entrée de l’Etat au capital pourrait renforcer le contrôle ».
Issue du Grenelle de l’environnement mis en place sous le mandat de Nicolas Sarkozy, l’écotaxe poids lourds devait être appliquée dès 2011. Les mouvements de contestation nés à l’annonce de son application ont poussé le gouvernement à faire marche arrière. Pour justifier la suspension de cette écotaxe, le gouvernement a chargé une mission parlementaire de proposer des aménagements du dispositif. L’objectif est de favoriser le report du trafic marchandise vers le ferroviaire ou le fluvial, ou éviter que des camions ne circulent partiellement vides.
Pour le porte-parole des Bonnets rouges, Christian Troadec, cette « écotaxe bis » n’est « pas le bon scénario », préférant la gratuité des routes. Ce dernier a assuré que son mouvement restera mobilisé pour exiger un financement par les « grandes sociétés autoroutières ». A contrario, les Bonnets verts, collectif informel pro-écotaxe, ne sont pas satisfaits de cette nouvelle taxe, s’inquiétant des conséquences sur « les 120 projets de transports propres » devant être financés par l’écotaxe.
De son côté, le coprésident des députés écologistes, François de Rugy, a indiqué que cette taxe est « au rabais » bien qu’il soit « logique de faire contribuer les poids lourds qui polluent plus que les autres modes de transport ». Même son de cloche, pour la secrétaire nationale d’EELV, Emmanuelle Cosse, qui parle de « taxe a minima ».
Ce nouveau dispositif marque « un coup d’arrêt pour le financement de plusieurs dizaines de projets de transport en commun ; à l’opposé de l’ambition affichée d’engager la France dans la transition énergétique », a déclaré à la presse, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin.
L’ensemble de la classe politique et des acteurs concernés conteste la proposition du gouvernement, jugé insuffisante et ne répondant pas au but fixé. Pour Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, « c’est du bricolage, car fondamentalement nous ne pouvons plus accepter que des milliers de camions détruisent non seulement nos routes mais notre environnement, parce que c’est moins cher que le rail ». Ce dernier a plaidé pour un développement du ferroutage, consistant à mettre les camions sur les trains.
Céline Tabou
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