Pour l’emploi et l’environnement

L’urgence du tram-train

27 juin 2009, par Risham Badroudine

Le communiqué de presse de l’Insee montre la gravité de la situation à La Réunion. L’Insee constate que c’est dans la construction que l’emploi salarié marchand enregistre la plus forte baisse (-5,7% fin 2008). Il y a donc urgence. Il faut aujourd’hui accélérer les grands travaux et en particulier le tram-train. Il va permettre à La Réunion de franchir un saut qualitatif dans le domaine des déplacements et un développement significatif de l’ensemble des transports collectifs.

Après la livraison de la route des Tamarins, il est urgent de démarrer le chantier du tram-train pour faire face à la crise actuelle qui touche durement le secteur des BTP.
Le tram-train répond à la préoccupation mondiale du réchauffement climatique car les moyens de transport individuel sont la première source de pollution dans le monde.
De plus, le chantier de tram-train va créer des emplois dont La Réunion a besoin dans cette période de crise.
La Région et l’État ont donc signé depuis 2007 “la lettre de mission prospective des besoins en main-d’œuvre” pour les projets du tram-train. Une mission confiée à l’ANPE et au Carif-Oref. Pour cela, ils se sont appuyés sur l’expérience de la Route des Tamarins au sein d’une Cellule de Veille des grands projets.
Après 2012, l’extension du tram-train jusqu’à Saint-Joseph et Saint-Benoît... sont également des sources d’emplois. « Ce quart de siècle de grands travaux que beaucoup envisagent avec scepticisme », soulignait Paul Vergès, fournira des emplois à la population réunionnaise.

Des emplois dans la phase de la construction mais également dans la phase d’exploitation

Pour le tram-train, du personnel qualifié sera nécessaire pour tous les métiers indispensables non seulement à la phase de construction, mais aussi à la phase d’exploitation.
Concernant le tram-train, pour la première tranche, ce sont 42 km de ligne et 26 stations qui vont être réalisés. Pendant 4 ans, la construction du tram-train va créer 6.000 emplois (gros œuvres, terrassement, génie civil, câblage électrique, aménagement paysager des stations et du linéaire, réalisation du mobilier urbain et de la signalisation). En plus, ce sont 300 emplois directs ou indirects dans l’hôtellerie, la restauration, le commerce, la sécurité, le gardiennage qui seront disponibles. Toujours pour la première tranche du tram-train, l’exploitation (mise en service, maintenance, etc...) va créer 210 emplois fixes : pour la conduite des rames, entretien et maintenance, les métiers commerciaux, d’administrateurs, les services de billetterie, de contrôle, de sécurité, etc..., près de 250 emplois seront créée. Pour certains de ces métiers, les formations seront spécifiques, mais pourront se tenir à La Réunion.
Ce n’est que par l’union autour d’objectifs communs, de projets partagés, que La Réunion pourra limiter les effets de cette crise.

Risham Badroudine

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