Plus de 100.000 voitures tous les jours dans les rues de Saint-Denis

L’urgence du tram-train pour La Réunion

8 août 2008, par Manuel Marchal

Tous les jours, 55.000 voitures arrivent à l’entrée Ouest de Saint-Denis et 70.000 à l’entrée Est. Ce nombre considérable ne pourra qu’augmenter, alors qu’à peine 10% de ces véhicules ne font que transiter par la capitale. Autrement dit, Saint-Denis est menacée par le coma circulatoire. Le tram-train est le seul moyen qui pourra éviter la paralysie d’une ville où sont concentrés de nombreux services et entreprises, ainsi que les administrations.

L’an prochain, l’achèvement de la route des Tamarins fera sauter les embouteillages qui ralentissent la circulation dans l’Ouest. La liaison entre Saint-Pierre et Saint-Benoît par l’Ouest se fera donc par voie express à l’exception du goulot d’étranglement constitué par l’agglomération dionysienne.
La mise en service de la route des Tamarins va permettre un temps de parcours plus court entre l’Ouest et le Nord, mais à la sortie de la route du Littoral reste le goulot d’étrangement de Saint-Denis.
Tous les jours, ce sont 55.000 véhicules qui sont dénombrés à l’entrée Ouest de la capitale, et 70.000 à l’entrée Est. Sur ces 125.000 automobiles, moins de 10% transitent par la capitale, ce qui veut dire que chaque jour, plus de 100.000 véhicules circulent dans Saint-Denis, sans compter les voitures des Dionysiens. Avec l’accroissement de la population et du parc automobile, ce nombre ne pourra qu’augmenter, ce qui laisse augurer d’une rapide saturation du Boulevard Sud, alors que ce dernier sera livré sur quatre voies à la fin de l’année. C’est donc la capitale qui est menacée de coma circulatoire, ce qui risque de compromettre l’activité de La Réunion tout entière du fait de la concentration des services et des entreprises dans la capitale.
Le tram-train est la seule réponse à ce problème. « Compte tenu de l’augmentation du nombre des usagers de l’automobile, nous n’avons pas d’autres choix que de mettre l’accent sur les transports collectifs », rappelle Paul Vergès. Et de préciser que l’idée d’implanter le tram-train sur le tracé de la nouvelle route du Littoral est une solution qui fera perdre plusieurs années à La Réunion. Car la mise en service du tram-train est prévue pour 2013, alors que celle de la nouvelle route du Littoral n’interviendra pas avant 2017. Prôner pour le choix d’un itinéraire commun aux deux équipements de transport signifie donc demander aux Réunionnais de patienter quatre ans de plus dans des embouteillages qui seront beaucoup plus importants que ceux que nous connaissons aujourd’hui.

Manuel Marchal

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