La convention cadre sur le Pôle d’Excellence Rurale “Route Hubert Delisle” a été signée

26 mars 2007

Le Préfet de La Réunion, Pierre-Henry Maccioni, et la Communauté d’agglomérations Territoire de la Côte Ouest (TCO), par le biais de son Président, Alain Bénard, ont signé une convention cadre sur le Pôle d’Excellence Rurale ’Route Hubert Delisle’. Ce projet se développe sur 3 communes (Saint-Paul, Trois-Bassins et Saint-Leu). Comme son nom l’indique, le territoire concerné se situe au niveau des Hauts de ces 3 communes, plus précisément de part et d’autre de la route de ceinture de cette zone appelée Hubert Delisle.

On rappelle au passage que cet axe routier a été construit en 1855. A l’époque, le gouverneur Hubert Delisle entendait par ce biais aménager les Hauts. Cette route a une longueur d’une trentaine de kilomètres. Elle est sise à environ 800 mètres d’altitude.

Un tel Pôle d’Excellence Rurale a été fait en collaboration avec le Commissariat à l’Aménagement des Hauts (CAH), l’Association Route Hubert Delisle et l’APR (Association pour la Promotion du milieu Rural). Il s’inscrit en accord avec le Plan d’Aménagement des Hauts décidé par l’Etat, l’Agenda 21 mis en œuvre par le Conseil régional et le Schéma Départemental d’Aménagement et de Développement Durable (SDADD) du Conseil général.
Il compte deux axes principaux.

- Le premier revient sur la route comme axe touristique. Un tel point se décline en deux actions : la valorisation des abords de la route et de ses sites d’exception ; la revitalisation des centres historiques.

- Le second axe met en valeur la route comme “Ligne de Vie”. Cet aspect est divisé en 3 points. Premièrement, une volonté politique existe de diversification agricole, notamment par le développement d’une filière des plantes aromatiques et médicinales. Deuxièmement, l’accès à l’eau agricole et sa gestion sont mis sur le devant. Enfin, les savoir-faire locaux sont promus.
Le montant total du projet s’élève à 3 millions 796.000 euros. Les fonds européens y concourent pour près de la moitié avec 1 million 800.000 euros. Les institutions locales, elles, doivent financer 1 million 159.000 euros dont le TCO prend plus d’un cinquième avec 248.000 euros. Puisque c’est un partenariat public-privé, les fonds privés se montent, modestement, à 242.000 euros. Enfin, l’Etat apporte le complément avec 593.000. Néanmoins, pour bénéficier de la totalité de ces crédits étatiques, les différents porteurs de projets ont 3 ans pour achever leurs actions.
Le Pôle sera animé par les différents partenaires au sein du Conseil de Développement Durable Local (CODDUL). Selon le TCO, les 40 projets d’aménagement devront créer ou maintenir entre 240 et 360 emplois au niveau du développement touristique et plus d’une centaine pour ce qui est du secteur agricole. Enfin, le développement durable sera au cœur des préoccupations puisque la Communauté d’agglomérations entend : mieux gérer l’eau ; promouvoir les savoir-faire traditionnels ; développer les énergies renouvelables.

Qu’est-ce qu’un Pôle d’Excellence Rurale ?

Une telle démarche a été lancée en décembre 2005 par le gouvernement. Elle a pour but de financer des projets innovants. Ceux-ci doivent être mis en œuvre dans un cadre de développement durable. En outre, leur financement doit se faire sous la forme d’un partenariat public-privé. Les porteurs de projets doivent être des territoires (Parcs naturels régionaux, département, pays, établissement public de coopération intercommunale, Groupe d’actions local) ou des associations dont l’action est remarquable. 376 projets ont été retenus sur toute la France.
Au niveau réunionnais, il s’agit du deuxième projet retenu, le premier ayant été signé le 13 mars 2007 par le Préfet, avec le Maire de Salazie et le groupe de pilotage “Villages créoles”.


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