Travaux de sécurisation de la route littorale

La fin du canal bichique est proche

29 avril 2004

En septembre, un grand débat public se posera à La Réunion autour de deux projets : le Transport en commun en site propre (TCSP) (ou tram-train) et la liaison routière définitive entre Saint-Denis et La Possession. En attendant cette future nouvelle route qui devrait apporter une solution définitive aux problèmes de circulation entre le Nord et l’Ouest, l’État est porteur d’un projet de sécurisation de la route du littoral, dont la mise en œuvre est en train de se décider sous l’impulsion de la Région. Hier les associations, les représentants des usagers et les autres membres de la CARIP (Cellule d’analyse des risques et d’information préventive), instance consultative d’information des citoyens, se sont réunis pour la deuxième fois à la préfecture pour en discuter.

Le coût des travaux de sécurisation temporaire de la route littorale s’élève à 83 millions d’euros, inclus dans le plan État Région. Ces travaux visent à neutraliser les risques de chutes de pierres par temps pluvieux, afin de restaurer la circulation sur deux fois deux voies de manière permanente. La durée des travaux est estimée à deux ans et demi. Restera le problème de la houle cyclonique ou d’un effondrement massif, qui ne peut être résolu par une nouvelle liaison routière entre Saint-Denis et La Possession.
Pour la sécurisation immédiate, la DDE présente un chantier qu’elle veut exemplaire en matière de respect de l’environnement, de la faune et de la flore. La pose de filets va permettre de réduire de 95% le nombre de basculements en 2006. Ce sera la mort du canal bichique.

Fermée moins longtemps, procédures plus rapides

"Le projet de sécurisation de la route du littoral répond à un double enjeu : gagner encore en sécurité et pouvoir supprimer une grande partie des basculements dès son achèvement prévu fin 2006", indique la Préfecture. "Il consistera à disposer 440.000 mètres carrés supplémentaires de filets et à rehausser à quatre mètres la hauteur des murs en gabions".
Dans un avenir plus proche, au vu des observations, la gestion des basculements va évoluer. Selon le niveau de pluviométrie, la route sera basculée moins longtemps, passant de 72 heures à 24 heures, période effective pendant laquelle se concentre le risque de chutes de pierre.
Le préfet avait présenté dès la première séance mercredi dernier "des mesures anticipées pour alléger dès maintenant les impacts des basculements sur la circulation, en réduisant notamment leurs durées. Ceci semble possible d’après l’analyse statistique des chutes de pierres enregistrées ces cinq dernières années, qui a été réalisée dans le cadre plus vaste de l’étude du projet d’implantation des filets". Non seulement la route sera fermée moins longtemps mais encore l’ouverture et la fermeture des voies se feront plus rapidement. Cette exigence entraînera peut-être l’achat d’une deuxième machine pour le basculement.
Ce projet présenté hier à la CARIP sera soumis à une enquête publique en juin prochain. Hier, les débats portaient sur l’opportunité du projet, sur la suppression du basculement une fois les travaux réalisés et sur les mesures immédiates de basculement.
Beaucoup des questions soulevées par les membres de la commission devront attendre le débat de fin d’année pour imaginer ensemble des moyens de remédier aux problèmes engendrés par la route du littoral, qui est un obstacle à l’accès à la mer pour la Commune de la Possession. Les embouteillages qui immobilisent le centre ville sont des effets pervers qui devraient cependant prendre fin en même temps que les travaux de sécurisation, puisqu’il n’y aura presque plus de basculement.
D’autres associations, comme Vélo Vie, posent la question du tracé des pistes cyclables. L’utilité et la rentabilité de cette route aussi étaient également à l’ordre des discussions. Pour la DDE, l’investissement peut être amorti en moins de sept ans.

Eiffel


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