ROUTE DU LITTORAL

’La gravité de la situation actuelle impose l’union de tous’

25 mars 2006

Nous reproduisons ci-après le communiqué de la Région avec des intertitres de ’Témoignages’.

En premier lieu, la Région tient à exprimer ses condoléances aux familles endeuillées et sa compassion à celles et ceux directement éprouvés par ce drame.
Lors de la dernière conférence de presse qu’il a tenue le 15 mars dernier, le président de la Région Réunion avait, de nouveau, attiré l’attention de l’opinion sur la gravité de la situation relative à la Route du Littoral suite aux éboulis qui s’étaient produits dans la nuit du 12 mars dernier.
Les événements qui se succèdent cette année avec le drame d’hier confirment malheureusement l’ampleur du phénomène.
En effet, l’intensification des pluies diluviennes fait craindre que les dangers déjà signalés par la commission d’experts, tels que le risque de glissements de plaques, pourraient se produire à une date bien plus proche que ce que l’on pouvait craindre.

Le risque permanent

Ainsi est confirmée, hélas, la justesse de la position de la Région. La collectivité a jusqu’à maintenant refusé le transfert des compétences des routes nationales tant que les garanties ne lui auraient pas été apportées concernant la sécurisation de la Route du littoral, du Cap Lahoussaye et de la route de Cilaos.
Il n’est pas inutile de rappeler que ces ouvrages ont été conçus et réalisés depuis plusieurs décennies et que leur entretien et leur sécurité relèvent de la responsabilité de l’État.
Toutefois, malgré les objections de la Région, les compétences des routes nationales lui seront transférées d’autorité en application des dispositions légales au 1er janvier 2007.
Ces précisions étant faites, le problème reste entier et la population attend légitimement qu’une solution définitive soit trouvée.
La fréquence croissante des basculements ou des périodes de fermeture provoque des conséquences économiques et sociales de plus en plus lourdes.
Mais surtout le risque permanent d’éboulis ou d’effondrements crée une situation d’insécurité qui expose des dizaines de milliers d’usagers quotidiens de cette route et toute La Réunion à l’éventualité de nouveaux drames.
Devant une situation aussi grave, il est regrettable que, soit par ignorance de la complexité du problème, soit par manœuvre politicienne délibérée, certains propos tentent de projeter sur la Région la responsabilité de ces événements.
Cette diversion regrettable n’ouvre pas la voie à l’essentiel : la mobilisation de tous pour obtenir de l’État les moyens permettant d’assumer le choix d’un itinéraire totalement nouveau.

Un délai incompressible

La Région rappelle en effet que, suite au débat public organisé en novembre 2004, le ministère de l’Équipement avait arrêté la décision de l’État en avril 2005. Celle-ci se prononçait pour l’approfondissement d’études autour de 2 familles de solutions :

- d’une part un nouvel aménagement le long du littoral par des phases successives,

- d’autre part, un passage par la montagne.

L’État devrait faire connaître au mois de juin prochain les premiers éléments de ces études.
Dans l’immédiat, la Région rappelle qu’elle a accepté de cofinancer, à la demande de l’État, des travaux de sécurisation de la falaise, et ce dans l’attente de la réalisation d’un itinéraire totalement nouveau qui induit un délai incompressible que ne peut réduire aucune incantation.
Une première solution alternative pourra être offerte avec la livraison fin 2012 du tram-train. Compte tenu de la situation, la Région a, en effet, fait le choix de privilégier dans la programmation du tram-train le tracé entre Sainte-Marie et Saint-Paul avec un passage par La Montagne.
La gravité de la situation actuelle impose l’union de tous. La Région souhaite qu’en partenariat avec l’État, un comité permanent de suivi consacré à la route du littoral soit mis en place en associant tous les acteurs concernés.
Le président de la Région, Paul Vergès, s’est entretenu ce matin (hier matin - NDLR) avec le directeur de Cabinet du ministère de l’Outre-mer et rencontre cet après-midi (hier après-midi - NDLR) celui du ministère des Transports avant de rentrer dès ce soir (ce matin - NDLR) à La Réunion.


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