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Nouveau coup dur pour les partisans de la route en mer de La Réunion
28 septembre 2016
À La Possession, il est possible de construire une route reliant le futur centre-ville à la route nationale sans avoir besoin d’augmenter les impôts. Cette solution proposée par le collectif Lataniers Nout Kèr d’Vie permet à la commune de ne pas avoir besoin de la subvention de la Région Réunion pour financer ce nouvel axe. En effet, cette subvention est dans la balance d’un projet d’ouverture d’une méga-carrière dans la ravine des Lataniers destinée à alimenter la route en mer. Les partisans du chantier pharaonique de Didier Robert sont prêts à détruire un espace naturel remarquable situé à quelques centaines de mètres d’une ville pour satisfaire les besoins des multinationales.
Vanessa Miranville, maire de La Possession a décidé de faire un sondage auprès de 300 personnes pour recueillir un avis sur l’ouverture d’une méga-carrière dans la ravine des Lataniers. La question posée se résume à cela : êtes-vous pour l’ouverture d’une carrière ou pour l’augmentation des impôts ? En effet, si la mairie de La Possession autorise l’exploitation de cette carrière, la Région Réunion offrira une subvention de 8,5 millions d’euros pour participer au financement d’une route destinée à relier le futur centre-ville de La Possession à la route nationale.
Situé à quelques centaines de mètres du centre-ville, la ravine des Lataniers est un espace naturel remarquable, véritable poumon vert de la commune. Si une carrière est ouverte, alors il sera détruit. Le collectif Lataniers Nout Ker d’Vie se mobilise contre ce projet et propose également une autre liaison entre le futur centre-ville et la route nationale. Le coût est bien moins élevé, et permet à la commune de s’affranchir de l’aide de la Région Réunion, et donc évite toute augmentation des impôts.
L’intérêt de la ravine des Lataniers est un patrimoine commun à tous les Réunionnais. Il permet en effet la découverte du lieu d’arrivée des premiers colons sur l’île, les vestiges de bâtiments anciens et du chemin de fer d’époque ainsi que des arbres fruitiers plantés au 17e siècle par les premiers navigateurs venus d’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’Australie, mémoires vivantes du premier verger de l’île jusqu’ici préservé.
Espace de nature en pleine ville, la ravine représente le poumon, la trame verte dont beaucoup de villes modernes dans le monde tentent aujourd’hui de se doter. Il est avéré aujourd’hui par tous les aménageurs que ces espaces de nature en ville détiennent un fort potentiel pour un cadre de vie privilégié.
Les projets des carriers candidats (GTOI et NGE GUINTOLI) présentés en 2015 prévoient un périmètre d’extraction qui va de 9 à 14 hectares, sur une profondeur de 20 à 50 mètres.
L’extraction nécessitera l’utilisation d’explosifs avec, en moyenne, 2 à 3 tirs de mines par semaine. Des débris peuvent être projetés à 600 mètres, alors que trois écoles se situent dans un rayon de 500 mètres, et les habitations les plus proches sont à 150 mètres. Le basalte extrait sera travaillé sur place à l’aide d’une machine de concassage-criblage et une zone de stockage des matériaux extraits est prévue sur le site en attendant leur acheminement sur le chantier de la route en mer.
L’exploitation se ferait du lundi au vendredi, sur une plage horaire allant de 7h à 18h. La probabilité de travaux de nuit existe.
Il est prévu près de 600 passages de camions (aller+retour) chaque jour, environ 1 toutes les 1min30, étant précisé qu’une piste permettant l’acheminement du basalte jusqu’au chantier sera aménagée dans le lit même de la ravine. Le passage sera donc stoppé en période de forte crue. »
Le trajet prévu pour la rotation des engins de transport jusqu’au chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL) est programmé pour passer en lit de ravine. Avec le bétonnage de ce moyen naturel et millénaire d’écoulement des eaux pluviales, des inondations et une érosion démultipliée aux zones habitées en bord de ravine sont prévisibles. Aussi, nombre d’habitations limitrophes sont exposées à un sol instable, des risques élevés voire très élevés de prévention des risques naturels approuvé en novembre 2012, ce que l’exploitation d’une carrière à courte distance aggraverait. A l’image du quartier Camp Magloire bâti sur un ancien marécage ou encore du village des Lataniers classé en zone rouge du Plan de Prévention des Risques, notoirement exposés qui ont tout à craindre des microséismes résultant de l’activité extractive.
L’exploitation d’une carrière sur le site imposerait aux riverains, en plus des risques environnementaux et matériels déjà évoqués, les nuisances du fait de la proximité du chantier, des tirs d’explosif et du trafic des poids-lourds.
« Nous ne pouvons ignorer les effets sournois cumulés de la pollution durable des sols, de la nappe phréatique du Puits Samy qui alimente en eau 40 % des foyers possessionnais et celle des récoltes agricoles et maraîchères environnantes pourtant de plus en plus nombreuses à s’engager dans des démarches respectueuses de la santé et de l’environnement », souligne Stéphanie Gigan, présidente du collectif. De plus, la consommation d’eau rendue nécessaire par l’activité extractive, fait craindre un possible épuisement de cette ressource pour certains habitants qui connaissent déjà des restrictions et variations alarmantes de leur fourniture en eau, en particulier ceux de La Ravine à Malheur.
Les projets de réaménagement de la carrière au sein de deux ravines tel qu’il est pensé dans les présentations de NGE de 2015 et de GTOI de 2016 ne sont absolument pas adaptés au contexte d’un milieu naturel remarquable situé à moins de 150 mètres du centre-ville : parking, aires de jeux et skate-parc.
Le collectif propose un autre aménagement d’un coût de 100.000 euros, soit bien moins que les plusieurs millions d’euros annoncés par les carriers.
Tout d’abord, il s’agit d’aménager des pauses pour apprécier les différents points de vue et les ambiances variées du site valoriser et conforter les sentiers existants pour renforcer les liaisons douces inter-quartier La ravine étant déjà le lieu privilégié pour une balade et un parcours de course à pied pour les habitants des alentours, il pourrait être envisagé de conforter cette pratique, de la développer en proposant un parcours de santé.
Ensuite, la ravine pourrait accueillir différentes activités sportives dans un cadre de pleine nature de type yoga, zumba, Cela concorde avec ce besoin grandissant de « retour à la nature » d’une population de plus en plus urbaine. La situation de proximité de la ravine avec le centre ville de la Possession et des quartiers résidentiels en fait un lieu tout désigné pour ce type de pratique.
L’organisation historique d’une partie de la ravine, au niveau de ce que l’on appelle le Parc… offre une ambiance sensiblement intéressante au sein d’un verger de manguiers centenaires. Carrefour de plusieurs sentiers circulant au sein du site, raccordé aux quartiers résidentiels de part et d’autre de la ravine, espace ouvert et ombragé, révélant de ci de là les marques du temps, il permet d’imaginer un nouvel usage comme un lieu de rassemblement ponctuel pour des événements particuliers.
La gestion du site pourrait être pensée de manière plus intéressante et expérimentale autorisant une adéquation entre l’espace de nature avec une activité sociale et économique. Une gestion de type agroécologique comme il y en existe aujourd’hui dans certaines villes du monde et qui sont considérées comme des modèle. Une association qui entretiendrait l’espace tout en valorisant une production locale : les mangues pourraient être récoltées et transformées, la surface du verger pourraient être augmentée avec des variétés de fruits longtemps, des espaces de potager pourraient être installés sur le plateau ou sous les grands arbres, des ruches pourraient être installées, quelques animaux de bétail permettraient d’entretenir le site et autoriseraient une production de lait voire de fromage. Un petit marché de quartier pourrait voir le jour ainsi qu’une petite buvette proposant du jus de mangue et fruits longtemps par exemple. La présence des animaux serait une attraction supplémentaire sur le site.
Le cadre de la ZAC Cœur de Ville prévoit la création d’une voie de liaison avec un franchissement à réaliser de la Ravine des Lataniers par deux ponts, rejoignant l’avenue de Port-Louis à Camp Magloire, pour se connecter ensuite l’accès à la 4 voies du bas de la RD 41. Elle regrouperait en un seul accès à la 4 voies les habitants de la ZAC Cœur de Ville, de Camp Magloire, de la Ravine à Malheur, mais également ceux de Chemin des Lataniers, Bœuf Mort et même Pichette, ce qui ne manquera pas de créer à chaque heure de pointe un engorgement encore plus important au bas du CD41.
Cette route traversera un espace de nature sauvage, un poumon vert en cœur de ville où de nombreux Possessionnais viennent se ressourcer.
Cette nouvelle route prévoit de passer par la rue de Port-Louis. C’est actuellement une rue en cul-de-sac et étroite, donc incapable d’absorber un tel trafic. Elle devra donc être élargie ce qui ne sera pas possible sans passer par de nombreuses expropriations.
Enfin, le coût est de 12 millions d’euros, car deux ponts sont à construire pour franchir deux ravines. Sur cette somme, la Région prévoit de débloquer une subvention de 8,5 millions d’euros, mais tout dépendra de l’ouverture de la carrière.
Le collectif propose d’utiliser le pont déjà existant, passant au-dessus de la 4 voies, à côté de la Ravine à Marquet. Il est actuellement peu fréquenté, ne desservant qu’une petite zone d’activités. Il est également le point le plus proche permettant d’accéder à la 4 voies depuis la ZAC Cœur de Ville, limitation des déplacements. L’aménagement à réaliser se limite à 2 ronds-points et 4 bretelles d’accès à la 4 voies vers le Nord et le Sud Ce sera un 5e échangeur pour La Possession, ce qui diminuera la pression sur les 4 autres qui sont déjà saturés aux heures de pointe. Enfin, le coût d’une telle liaison est bien moindre que la proposition via la Ravine des Lataniers : pas besoin des 8.5 millions de subvention régionale.
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Messages
28 septembre 2016, 20:57, par Arthur
Merci pour ces infos qui traversent les océans grace à internet, c’est un de ses bons côtés (mais il en a de moins bons, passons). Pourquoi associe-t-on toujours le développement des transports de la Réunion en ne pensant qu’exclusivement à des routes, rocades, voies express, de contournement, giratoires, tobogans que sais-je encore ? Monopole du goudron ?
Tout cela ne fait que détruire le terrain naturel qui se réduit lentement et surement en peau de chagrin, sans oublier qu’une fois bétonné, bitumé, un espace est perdu et qu’en plus, il devient imperméable, stérile à jamais. Il faudrait donc plus réfléchir avant de sortir les tractopelles et autres engins chenillés. Toutes les 5 minutes, c’est l’équivalent d’un terrain de football qui est bétonné, soit un département tous les 7 ans, jusqu’à quand pourra-t-on continuer ainsi, à saccager le paysage ? Trois solutions :
-penser au transport par la voie maritime, avec des navettes, c’est plus économique, rentable.
- remettre un nouveau réseau ferré péi, aux normes d’aujourd’hui, à voie "normale" de 1,44 m, comme les TER, aux rames électriques climatisées qu’en plus Alstom serait ravi de nous fournir, c’est certain en ces temps de déménagement de l’usine de Belfort, historique.
- édidier des téléphériques urbains ou interurbains, comme on a pu voir de nouveau dans un reportage sur le JT de 20H00 de France2 de David Pujadas d’hier soir mardi 27 septembre. Brest va inaugurer binetôt le sien, Lisbonne l’a déjà fait. La France est la meilleure dans ce domaine. Ici, St Denis va en créer 5 et un autre reliera St Leu à Cilaos, c’est une très bonne idée, une alternative dans l’air du temps.
Il est fini le temps du "tout bagnole", il faudrait être à la page, montrer l’exemple, et non le contre-exemple qui recopie bêtement le passé qui nous a mené à la situation actuelle ; de plus en plus de nuisances : bouchons, accidents, pollution, bruit et micro particules cancérigènes, issues du carburant diésel, qui, ne l’oublions pas et celui qui est largement majoritaire hélas ici. Bonjour pour nos poumons et celui de nos enfants nés et à naitre. Quel cadeau on leur prépare ! Plus jamais de bichiques péi, de papillons, d’espace et de grands trous béants pour faire du béton, des constructions pour mieux encore rouler, bruler du carburant, gapiller des matières non renouvelables en plus, c’est en principe synonyme de progrès mais là encore, c’est à revoir. Largement. Arthur.
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