Le plus grand divorce entre les proclamations et les actes…

La NRL illustration de la conférence de Paris sur le Climat ?

10 décembre 2013, par Céline Tabou

Lors de sa conférence de presse, le sénateur Paul Vergès a fait le bilan de la Conférence sur le climat de Varsovie, à laquelle il a assisté. La conférence aura été « marquée par la confrontation entre les pays développés et les pays pauvres et émergents », mais un pas a été franchi pour lutter contre le réchauffement climatique.

Si comme promis par Victorin Lurel, Didier Robert obtient les autorisations du gouvernement pour sa route en mer, alors ce sera « la meilleure préparation de la conférence sur le climat de 2015 », a estimé Paul Vergès.
(photo CT)

À la Conférence de Varsovie sur le climat, « accusés à juste raison d’être les principaux responsables de la pollution qui entrainent des changements climatiques  », les pays riches ont difficilement débattu avec les pays pauvres, «  accusés d’être les nouveaux pollueurs  ». Ces derniers, face à des problèmes de développement, demandent une compensation financière pour pouvoir faire face aux dégâts engendrés par les changements climatiques.

Un compromis adopté

Après des «  discussions longues marquées par les intérêts de chaque pays, il y a eu un compromis, qui engage tous les Etats participants à continuer le débat pour arriver à des mesures générales obtenues après concentration, avec une pénalisation  », a expliqué Paul Vergès. Ce dernier a toutefois rappelé la prochaine conférence sur le climat de 2014 au Pérou, puis «  le grand évènement  » de Paris, en 2015.

«  C’est demain, dans moins de deux ans  », a précisé le sénateur. Pour qui , « même si ceux qui s’y intéressent ont marqué l’évènement par de l’impatience ou de la méfiance. Il y a un pas qui a été franchi et a donné espoir  ». Car 2015, « tous les problèmes seront abordés » à travers deux grandes branches. D’un côté, l’atténuation avec des mesures destinées à diminuer la pollution et de l’autre, «  après des siècles  », l’élimination des gaz polluant «  en attendant que le niveau actuel de pollution entraine des conséquences provoquant de graves catastrophes naturelles  ».

Plus de 190 pays participent à une conférence sur le Climat. En passant outre les avis des experts de l’environnement, le gouvernement est-il prêt à prendre le risque d’être la risée du monde lors de l’événement politique mondial de l’année 2015, justement à Paris ?
(photo MM)

Le président de l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) a parlé des conséquences moins visibles comme la destruction des coraux, l’acidification des océans ou encore la disparition des planctons. Mais aussi des effets plus importants, tels que la sécheresse, les crues et inondations et les phénomènes naturels comme les typhons, cyclones de plus en plus dangereux.

Face à toutes conséquences, les évaluations financières des dégâts «  montrent que les sommes sont énormes, les pays victimes ne peuvent pas faire face  », a expliqué Paul Vergès.

La contradiction du gouvernement

La conférence de Paris en 2015 signifie que toutes les préoccupations du gouvernement tournent autour de la préparation de cet événement a expliqué le sénateur. «  Dans notre zone géographique, on a tous les sujets d’intérêts de cette conférence  », tels que l’aménagement, les océans, les ressources énergétiques, les phénomènes climatiques comme les cyclones.

D’un point de vue réunionnais, «  si jamais par malheur, la Région parvient à ses fins et passe outre toutes les dérogations, comme promis par Victorin Lurel  », il s’agira «  de la meilleure préparation de la conférence sur le climat de 2015 ».

En effet, le projet de la nouvelle route du littoral a un impact environnemental conséquent pour les espèces animales et végétales. «  Tous les aspects climatiques sont au centre du débat et seront débattus à Paris », c’est-à-dire «  à un tiers du grand chantier de la nouvelle route du littoral », a indiqué Paul Vergès. «  On ne peut pas imaginer une meilleure illustration du divorce entre les promesses du gouvernement et ses réalisations ». «  C’est la démonstration par l’illustration de la nouvelle route du littoral, comment le gouvernement, qui veut être le champion de la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité, va faire tout le contraire avec cette nouvelle route  », a expliqué Paul Vergès.

« Je ne crois pas au miracle, mais c’est un miracle d’apporter un chantier de 1,6 milliards, qui va coûter 2 ou 3 milliards, en pleine organisation d’une conférence sur le climat en 2015, a ironisé Paul Vergès . « Jamais, je n’aurais imaginé un tel concours de circonstances qui mettra La Réunion au centre du débat, car voilà les promesses et voilà les réalisations  », a conclu ce dernier.

Céline Tabou

Le PCR sera à Johannesburg

Claude Hoarau et Christophe Rocheland représenteront aujourd’hui le PCR à Soweto lors de l’hommage à Nelson Mandela.

Dans sa lettre aux invités internationaux, l’ANC adresse ses remerciements à tous ceux qui ont fait part de leur solidarité et ont rendu hommage à l’icône des luttes du Congrès national africain, Tata Mandela.
A la Une de l’actuRoute du littoralPaul Vergès

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus