
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Contribution du groupement citoyen ’Alternatives transports Réunion’ (ATR) à la Conférence économique et sociale — 2 —
16 novembre 2012
La deuxième partie de la contribution du groupement citoyen que nous publions aujourd’hui revient sur l’impact très relatif du chantier voulu par le président de la Région et propose une autre gouvernance que la population puisse être entendue pour tout projet de ce type.
Un des arguments le plus fréquemment allégués pour pousser à la réalisation d’un projet aussi hasardeux est celui de l’emploi : comme si le maintien sur 6 ans de 1.200 ou 1.500 emplois était de nature à soulager la pression sociale causée par le manque de 150.000 emplois à La Réunion ! Soit à peine 1% de nos attentes sans garantie de recrutements locaux. Évidemment on nous dira que c’est mieux que rien sans doute.
Le projet de NRL ne constitue en rien une réponse viable dans un contexte économique et social marqué par un taux de chômage d’au moins 30%.
À ce niveau d’investissement, on est en droit d’attendre d’une part la création d’emploi pérenne par le réemploi des 400 postes formés et d’autre part un cercle économique vertueux par la création et le développement de nos entreprises.
Or contrairement à l’affirmation des promoteurs du projet, le découpage en 25 lots ne garantit aux entreprises locales ni l’accès à ce marché ni l’emploi aux Réunionnais. Les entreprises locales, dans leur grande masse, seront exclues — sauf à postuler comme sous-traitantes pour des travaux périphériques… Les entreprises européennes, héritière d’une économie tertiaire post industrielle, ayant acquis en outre leur expérience sur un plus grand territoire, seront toujours mieux placées pour remporter les marchés. Peut-on espérer qu’elles réinvestissent leurs bénéfices sur place ?
Le facteur « emploi » d’un tel projet serait la création d’une filière pérenne : si les 400 emplois formés trouvaient à se réemployer une fois le chantier fini ; si l’activité directe financée parvenait à créer les conditions du développement d’une activité identique ou similaire.
La stratégie de formation a été guidée par les choix technologiques du projet alors qu’il aurait été préférable de choisir le projet en fonction des savoir-faire disponibles. En réalité, cet « objectif emploi » ne peut être atteint, dans un chantier de la dimension de la NRL, que s’il intervient très tôt dans la prise de décision, avec les choix en matière de formation. Ce projet, parce qu’il ne s’est préoccupé de l’emploi qu’en bout de chaîne, présente en réalité de piètres garanties et bien peu de solutions intéressantes. L’objectif d’une consolidation des formations déjà acquises dans l’île par des spécialisations nouvelles a été négligé.
Ce projet donne l’impression d’avoir été « choisi sur catalogue » — un viaduc défiant la nature, une prouesse technique comme ailleurs — sans s’appuyer de façon pragmatique sur les forces productives réunionnaises. Il génèrera encore une fois des emplois non pérennes accessoires aux besoins des entreprises nationales qui, elles, emporteront les deux « macro lots » promis qui absorberont près des 2/3 du budget.
Sur la question de la Gouvernance locale
Notre association est née d’un sursaut citoyen devant un projet de liaison routière — la Nouvelle Route Littorale ou Route en mer — qui nous paraît disproportionné et inadapté tant aux objectifs qu’à nos moyens. Notre but est d’apporter une réflexion alternative en matière d’aménagement, de déplacements et de transports, dans une visée d’intérêt général.
À cette fin, nous espérons prendre une part active au débat citoyen, en suscitant une prise de conscience la plus large possible. Le projet actuel est-il, comme le veulent ses promoteurs, « moderne, SÉCURISÉ et gratuit » ? Nous apportons des éléments de réflexion qui permettent de douter sérieusement de la faisabilité de ce projet comme de sa fiabilité et qui, en conséquence, réclament une révision rapide.
Sur la gouvernance, d’une façon générale, pour permettre une réelle participation des associations et des citoyens aux décisions les concernant, nous proposons que soit mis en place un dispositif permettant de valoriser les initiatives des associations, stimulant ces dernières dans leur rôle de ferment démocratique.
Les associations prennent en effet comme la presse une part grandissante dans le débat d’une démocratie participative. Comment faire reconnaître leur travail de proposition ? Nous proposons à votre Conférence de proposer au gouvernement la mise en place d’une instance consultative regroupant les associations dans une chambre « consulaire », un conseil des sages...
Ainsi les associations — siégeant dans une instance reconnue — seraient valorisées et responsabilisées dans leurs projets. Cette instance permettrait au mouvement associatif multiforme de trouver un lieu d’échange permanent avec les collectivités publiques. N’importe quel individu ou association pourrait saisir cette instance.
(Fin)
Pour le Groupement Citoyen
Alternatives transports
Réunion – ATR
Bruny Payet
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