Ouverture de la bretelle Nord de Saint-Paul

La Région et la Commune ensemble, à la fois pour une voie routière et pour une piste cyclable

24 décembre 2009

Le président de la Région Réunion et la députée-maire de Saint-Paul ont inauguré hier matin la nouvelle bretelle routière à l’entrée Nord de la capitale de l’Ouest et la piste cyclable réhabilitée entre l’Hyper-Jardin et le Ciné Cambaie. Le lien entre ces deux aménagements et leur mode de réalisation en font un exemple à suivre dans toute l’île en matière de politique des déplacements durable.

Certes, les équipements routiers inaugurés hier à la Plaine Chabrier par Paul Vergès et Huguette Bello ne sont pas comparables — en termes d’investissements et sur le plan technique — à de grandes réalisations comme la route des Tamarins. Ce sont tout juste quelques centaines de mètres de voie routière et de piste cyclable en site propre.
Mais bien sûr ce sont des aménagements qui seront très utiles aux usagers. En effet, les voitures, camions, bus et motos arrivant de La Rivière des Galets par la RN 1 — ou du Port par l’axe mixte — en direction de Saint-Paul pourront rejoindre plus facilement la capitale de l’Ouest et la route des Tamarins car la nouvelle bretelle, qui prend la direction du Camp Jacquot, soulagera un peu la quatre-voies. Cette chaussée facilitera également l’accès à ce quartier Nord de Saint-Paul, au Ciné Cambaie, au stade Olympique, au Parc d’Expositions etc.

Multi-modalité et inter-modalité

D’ailleurs, comme le rappelait hier Philippe Berne, vice-président de la Région délégué à l’Aménagement du territoire et à la recherche, cette bretelle est devenue d’autant plus nécessaire que, depuis l’ouverture de la route des Tamarins, le nombre de véhicules à cet endroit est passé de 65.000 à 80.000 par jour.
Pour sa part, Jean-Marc Gamarus, 1er adjoint au maire de Saint-Paul, a expliqué que la commune a participé à cette réalisation en aménageant notamment le pourtour du stade Olympique, en y mettant une piste cyclable sécurisée et un site propre pour les bus. C’est ce que l’on appelle une politique des déplacements multi-modale et inter-modale.

« L’enfer du bitume »

Huguette Bello a souligné que la rencontre entre la Région et la Commune sur ce projet est « fructueuse » car elle donne « une bouffée d’oxygène aux automobilistes ». En même temps, la députée-maire a rappelé que pour « fluidifier la circulation » et « désengorger le trafic », il faudra à la fois développer les transports collectifs et les déplacements à vélo. Ce sera notamment le cas dans la nouvelle éco-cité prévue par la municipalité à Cambaie. « Cela permettra aux citoyens de ne plus être victimes de l’enfer du bitume », a conclu Huguette Bello.
Paul Vergès a également mis en avant la coopération entre les deux collectivités sur ce projet. Cette coopération est un modèle à suivre partout dans l’île pour faire face à tous les grands défis liés à la croissance démographique des prochaines années, aux questions d’aménagement, de construction et de mobilité, sans oublier les effets du réchauffement climatique et la nécessité de protéger les sites historiques.
« Seule une coopération étroite et une unité de vue peuvent nous aider à surmonter ces difficultés, en ayant à la fois une vision sur l’urgence et le long terme », a déclaré le président du Conseil régional.

Un double symbole

En tout cas, le nombreux public présent à cette inauguration s’est félicité de cette conception de la politique des déplacements à La Réunion. En particulier les cyclistes, qui ont eu le plaisir d’emprunter la piste cyclable réhabilitée et sécurisée entre l’Hyper-Jardin et le Ciné-Cambaie.
Parmi les personnalités présentes, il y avait notamment le général Yvon Lucas, vice-président du Comité Réunionnais de Promotion du Vélo (CRPV), François Nativel, président du Comité régional de cyclisme et de l’Office municipal des sports de Saint-Paul, Daniel-Omer Hoarau, trésorier du CRPV et président du Comité départemental de cyclotourisme.
Pour chacun de ces militants de la cause du vélo, il est très positif que la Région et la Commune aient travaillé ensemble à la fois pour une voie routière et pour une piste cyclable. C’est là un double symbole, politiquement fort, qui doit servir d’exemple dans tout le pays si nous voulons nous libérer des méfaits du "toujours plus d’automobiles" et faire le plus vite possible de La Réunion une île cyclable.

Correspondant


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