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29 novembre 2024, par
Le train, solution écologique et de masse, est essentiel pour désengorger les routes saturées de La Réunion. Avec 3 200 voitures supplémentaires enregistrées chaque année comme moyen de déplacement pour aller au travail et 266 700 déplacements quotidiens, l’absence de transports en commun adaptés et un mauvais aménagement aggravent la crise. Sur ce point, La Réunion est sous-développée avec l’absence d’un train. Le retour de ce moyen de transport moderne, écologique et pas cher n’est pas prévu à court terme.
Les routes de La Réunion sont devenues l’illustration d’un problème qui s’aggrave d’année en année. Avec 3 200 voitures supplémentaires enregistrées chaque année comme moyen de déplacement pour aller au travail selon une étude de l’INSEE publiée le mois dernier, le réseau routier est saturé. Les embouteillages, particulièrement aux heures de pointe dans des zones comme Saint-Denis, Saint-Pierre, et Saint-Paul, illustrent une congestion chronique. Cette situation est un révélateur non seulement de l’explosion du nombre de véhicules, mais aussi d’un aménagement du territoire qui pousse les habitants à parcourir des dizaines de kilomètres pour se rendre au travail.
Entre 2010 et 2021, La Réunion a vu sa population augmenter de près de 6 %, accompagnée d’une hausse de 15 % du nombre d’emplois. Pourtant, ces nouveaux emplois, souvent qualifiés, sont majoritairement situés dans les grands pôles urbains, loin des zones résidentielles. Selon l’étude de l’INSEE, cela a conduit à une augmentation de 34 800 automobilistes se déplaçant quotidiennement entre leur domicile et leur lieu de travail. Environ 266 700 personnes empruntent chaque jour les routes pour rejoindre leur lieu de travail, alourdissant une infrastructure déjà insuffisante.
Pour de nombreux habitants, la voiture est devenue une obligation, non un choix. La multiplication des zones périurbaines et la concentration des emplois dans les grands centres forcent les Réunionnais à parcourir de longues distances. Une réalité accentuée par l’absence de solutions alternatives viables, telles que des transports en commun de masse en nombre suffisant. À La Réunion, les bus interurbains et citadins sont beaucoup moins nombreux qu’à Madagascar par exemple. Entre les villes, les temps de parcours restent plus rapides en voiture qu’en transport collectif à La Réunion. A cela s’ajoute du temps perdu dans les correspondances et pas de bus aux heures tardives à de rares exceptions. En attendant la reconstruction du train, un projet de bus en site propre est en cours entre l’Est et Saint-Denis avec une mise en service prévue à l’horizon 2030. Mais cela ne peut être qu’une solution transitoire, qui permet de geler le foncier nécessaire à la reconstruction du train entre Saint-Benoît et Saint-Denis.
L’organisation actuelle du territoire accentuent cette dépendance à la voiture. Les politiques d’urbanisation ont favorisé l’étalement des zones résidentielles, éloignées des bassins d’emploi et des services. Résultat : le réseau routier est saturé, et les embouteillages faisant perdre au moins une heure par trajet sont quotidiens.
Le modèle de mobilité basé sur la voiture est à bout de souffle. Outre l’impact sur la qualité de vie des habitants, cette situation pèse lourdement sur l’environnement et l’économie locale. Le coût des embouteillages en carburant, en temps perdu, et en stress devrait faire l’objet d’une étude afin de savoir combien coûte aux Réunionnais cette illustration d’un système importé inadapté.
Face à cette crise, il est temps de reconsidérer des solutions structurelles. Parmi elles, le retour du train est une évidence. Ce mode de transport, abandonné à La Réunion depuis des décennies, est pourtant le seul capable d’offrir une alternative de masse, rapide et écologique.
L’association de transport ferroviaire avec un aménagement du territoire mieux pensé permettrait de connecter efficacement les zones résidentielles et les bassins d’emploi. Le train pourrait desservir les grands axes de l’île, soulager les routes saturées, et offrir une alternative viable à des milliers d’automobilistes.
Cette idée n’est pas nouvelle : des propositions de relance du train ont été discutées depuis plusieurs années. En 2017, la Région présidée par Paul Vergès avait négocié avec l’État et l’Europe l’argent nécessaire pour la reconstruction du réseau ferré à La Réunion. L’arrivée de Didier Robert à la présidence de la Région en 2010 a affecté cet argent à la construction d’une route en mer réalisée à moitié pour le moment. Les grands projets de transport ne peuvent se limiter à des solutions de court terme, comme les bus. Un système ferroviaire intégré serait un investissement pour l’avenir, favorisant une mobilité durable tout en désenclavant les zones périurbaines.
La saturation routière et les distances toujours plus grandes entre domicile et travail ne sont pas des fatalités. Ces problèmes trouvent leurs racines dans des choix politiques. La mise en place d’un réseau de transport de masse adapté, comme le train, est une urgence. Il en va de la qualité de vie des Réunionnais. Alors que 3 200 voitures supplémentaires envahissent chaque année les routes de La Réunion, il est temps de sortir du tout-voiture. L’avenir de l’île passe par une refonte complète de son modèle de mobilité, en plaçant le transport ferroviaire et un aménagement du territoire équilibré au cœur des priorités.
M.M.
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Messages
29 novembre 2024, 22:07, par Arthur
De nouveau, sans jeu de mot, le train est sur les rails. On en parle de plus en pus, action ! Même un vendredi particulier "Black Friday". Combien de temps mettront les décideurs à réagir, tenir compte des remarques ? A croire qu’ils ne se rendent pas compte, ne sont pas dans les sempiternels bouchons engendrés par le trafic, on y perd son temps, on pollue, d’autant avec les climatiseurs, c’est pas bon comme bilan carbone, mais là encore, shuuuut, on n’y pense pas, on patiente, on paie et on subit, c’est une réalité. Pas un bon exemple à suivre si en plus, on a l’ambition de développer le tourisme. Avec les réseaux sociaux, on ne peut empêcher les touristes venus jusqu’ici, par la mer comme ces jours-ci ou bien par le ciel, de rendre compte de tout cela, de retour chez eux, c’est triste.
Vivement un train péi, reliant les communes de Ste Anne à St Joseph, villes ignorées à l’époque du CFR. A double voie "normales" , électrique cette fois, avec des circulations pour le fret en nocturne. Ainsi, on créerait des postes d’emplois durables pour les jeunes diplômés qui n’attendent que cela. Chantiers, ouvrages d’art, conduite, maintenance... Fierté.
Côté prix, il est bon de rappeler que plusieurs dizaines de villes proposent des transports publics gratuits, la dernière est Montpellier, 2024, chef lieu du département de l’Hérault où de nombreux étudiants réunionnais vivent, avec la plus ancienne Fac de Médecine d’Europe, l’école d’Architecture liée à celle du Port à la Réunion encore un peu, d’autres aussi.
En 2020, c’est un pays entier qui a franchit le pas, rendre les déplacements gratuits pour tous, trains, tramways, bus urbains, lequel ? Le Luxembourg ! On peut vérifier tout cela. Cela n’empêche pas d’encourager les vélibs biens sur. Conclusion ; quand on veut (vraiment) on peut ! La Réunion peut devenir un modèle à suivre pour l’hexagone, la région sud de l’Océan Indien, l’Europe avec une bonne image à la clef, au passage du train. Quelle est une bonne définition d’une bonne idée ? Celle où on se demande : "Mais pourquoi ne pas l’avoir fait avant ?" Bon week-end zot tout, courage et patience, patience, patience encore une fois.....On verra bien combien de temps cela prendra...... Arthur.
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