
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Philippe Berne, une des chevilles ouvrières du chantier
24 juin 2013
En tant que vice-président de la Région Réunion délégué à l’Aménagement, Philippe Berne était particulièrement chargé des investissements routiers. Il revient sur ce qui constitue à ce jour le chantier du siècle pour La Réunion.
Quand vous êtes arrivés aux responsabilités à la Région, où en était le chantier d’une nouvelle route entre le Nord et le Sud ?
— Philippe Berne : La DDE avait la compétence des routes, et elle voulait une route en quatre voies par les bas, qui aurait doublé la route des plages actuelle. Nous nous y sommes opposés pour deux raisons.
- Tout d’abord, une route à 4 voies à fort trafic dans les bas aurait obéré l’aspect touristique des plages de l’Ouest.
- ensuite, sachant qu’une grande partie de la population habite à mi-hauteur, il fallait construire une route pour désenclaver toutes ces zones urbanisées.
Il y a eu alors des discussions entre Pierre Lagourgue, Paul Vergès, M. Bourhis et le responsable de la DDE de l’époque. Nos arguments ont été retenus, et la DDE a décidé de soutenir le projet de route à mi-hauteur.
Nous avons donc placé l’itinéraire dans un espace assez réduit, là où il y avait le moins de contraintes.
Ainsi, la future route des Tamarins allait être une route d’aménagement à mi-hauteur de l’Ouest.
Le projet a-t-il dû surmonter des oppositions ?
— On a eu face à nous des élus qui sont toujours contre tout. L’adversaire le plus résolu était Michel Vergoz, qui parlait des "tamarins amers", alors même qu’il était dans la même majorité que nous. C’est dans ces postures politiciennes que s’est trouvée la plus forte opposition.
Il y eut également des propositions de la part de la population concernée. Car même si nous avions visée la zone la moins dense, il a fallu procéder à des expropriations et à des relogements.
Je tiens à saluer le travail de Claude Guéguen, alors responsable des Routes à la Région. Car nous sommes allés discuter directement avec les personnes touchées. Nous avons vu comment les aides à obtenir une subvention via la LBU pour reconstruire. Cela s’est plutôt bien passé.
Pour les agriculteurs, nous avons prévu de nouvelles voies d’accès pour permettre d’accéder aux parcelles coupées en deux.
Nous avons eu aussi à gérer la continuité des sentiers de randonnée interrompus par la route. Cela a pu être résolu en passant près des piles de ponts.
Quels étaient les grands défis du chantier de la Route des Tamarins ?
— Nous avons fait le chantier d’un bout à l’autre avant de tout livrer. Ce chantier, c’était aussi celui de quatre ouvrages d’art exceptionnels : viaduc de Saint-Paul, franchissement de la ravine de Trois-Bassins, viaduc de la Grande Ravine et viaduc de la Fontaine. Il y aussi de nombreuses réalisations avant et après ces ouvrages.
Le défi environnemental :
Nous devions aussi réaliser des bacs de récupération des eaux de pluie pour protéger les récifs coralliens.
Nous avons aussi lancé une vaste opération de replantation. En travaillant avec des pépiniéristes, nous avons réussi à planter des milliers d’arbres.
Défi de l’emploi
Nous avons fait au mieux pour que les entreprises réunionnaises puissent avoir accès au marché. Nous nous sommes concertés avec la FRBTP et les organismes de formation pour agir sur deux plans.
Tout d’abord des contraintes fixées aux grands groupes pour que les PME réunionnaises puissent avoir du travail. Nous avons aussi œuvré sur les appels d’offres, pour que des entreprises réunionnaises puissent y répondre.
Ensuite, il y a eu une politique de formation avant même que le chantier ne débute. Plus d’un millier de Réunionnais sont partis se former pour acquérir des compétences pointues nécessaires pour travailler sur ce chantier hors-norme. Beaucoup ont maintenant trouvé du travail ailleurs.
Ces formations ont permis aux entreprises réunionnaises de pouvoir se qualifier sur de nouveaux domaines de compétences. Ce qu’elles ont réussi à faire sur la Route des Tamarins, elles peuvent le refaire ailleurs et donc postuler à des marchés en dehors de La Réunion.
Durant les périodes de pointe, la Route des Tamarins représentait 3.000 emplois directs et indirects.
Tout s’est-il passé comme prévu ?
— Le coût prévisionnel était de 800 millions d’euros, nous avons fini à 1,1 milliard. C’est une augmentation convenable, compte-tenu des différents facteurs qui ont pesé.
- changement de l’itinéraire avec l’interdiction de contourner le cap La Houssaye, et donc l’obligation de franchir par des tunnels ;
- l’augmentation du coût des matériaux qui n’a pas cessé et qui continue de grever les chantiers actuels ;
- le syndrome hollandais : quand il existe un gros marché, les entreprises vont jouer sur le risque et comme elles sont peu nombreuses à pouvoir emporter les ouvrages les plus complexes, alors elles vont gonfler les prix.
Hausse du coût des matériaux et syndrome hollandais pèseront aussi sur le projet de nouvelle route du littoral. Sur 13 kilomètres, c’est un domaine qui n’est pas du tout connu, car c’est un chantier sous-marin. Cela donne une idée de la prise de risque sur laquelle les entreprises pourront jouer.
Une autre illustration de l’imprévu, c’est le pont de la rivière Saint-Étienne, long de 700 mètres. Le prévisionnel, c’était 80 millions d’euros et au final, c’est 50% de plus.
Qu’a changé la Route des Tamarins ?
— Indéniablement, elle a permis un développement du Sud. C’est par exemple le pôle logistique de Pierrefonds qui n’aurait pas pu exister sans la Route des Tamarins.
Pour les travailleurs, cela a été un soulagement, car il fallait trois heures pour aller de Saint-Pierre ou du Tampon à Saint-Denis le matin.
Cela a amené une desserte des villes de mi-hauteur.
Enfin, cela permet à la route balnéaire de remplir pleinement son rôle touristique. Car sans la Route des Tamarins, toute cette région serait asphyxiée, avec plus de 40.000 véhicules par jour.
La Route des Tamarins a-t-elle limité les investissements de la Région ?
— Pendant que nous réalisions la Route des Tamarins, nous avons pu mener à bien de nombreux chantiers.
Les plus remarquables furent la déviation de Sainte-Marie, celle de Grands Bois, de La Saline les Bains et de Saint-Leu, le lancement du pont de la Rivière Saint-Étienne et de la déviation de Saint-Joseph, sans oublier le Boulevard Sud à Saint-Denis (tranchée couverte, pont sur la rivière de l’Est, mise à quatre voies de Bellepierre à Gillot), et l’axe mixte reliant Le Port à Saint-Paul en franchissant la rivière des Galets.
Tous ces chantiers, y compris la Route des Tamarins, ont été financés dans les possibilités du Fonds routier.
De plus, nous avons aussi mené à bien une programmation de constructions de lycée.
Je remarque que depuis la livraison de celui de Sainte-Anne que nous avions lancé, plus aucun n’est construit. Enfin, si nous avons pu réaliser tous ces investissements en même temps que la Route des Tamarins, ce ne sera pas le cas de la nouvelle route du littoral qui absorbera tous les crédits, si jamais elle est lancée.
Propos recueillis par Manuel Marchal
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