Premier anniversaire de la Route des Tamarins

La route des Tamarins, un levier de développement pour le Sud

23 juin 2010, par Sophie Périabe

Aujourd’hui, grâce à la Route des Tamarins, 30 minutes séparent St Pierre du Port. Ce gain de temps considérable pour les automobilistes, mais aussi pour les professionnels, a permis de désenclaver les microrégions Ouest et Sud, qui ne cessent de se développer.

La zone de Pierrefonds est destinée à devenir le pôle économique du Sud. Située à proximité de l’aéroport, en plein cœur du sud et surtout à 30 minutes du Port, c’est là qu’à choisi de s’implanter stratégiquement Logistisud, l’année dernière. Il propose une offre de service en entreposage et externalisation logistique pour toute entreprise (artisans, grossistes, importateurs, etc.). Rappelons que Logistisud représente 27.500 m2 de surfaces bâties et plus de 150 emplois directs à terme.
Pour Alex How Choong, un des responsables de la plateforme Logistisud, la Route des Tamarins a permis l’implantation de cette structure, « sans la route des Tamarins, cela aurait été très compliqué. Avant, le temps de transport était trop long, il fallait plus de 2 heures, ce n’était vraiment pas possible. Aujourd’hui, on met 45 minutes. Cela permet la livraison des produits du Port à Pierrefonds et également de Pierrefonds à l’Ouest de l’île ». La route des Tamarins a donc permis la faisabilité du projet.
De même, cette route a « permis le développement du Sud et l’Ouest. Ces microrégions sont aujourd’hui accessibles ».

Prolonger la route des Tamarins jusqu’aux Lianes

Pour Krishna Damour du collectif pour le développement de la microrégion Sud, la Route des Tamarins est un véritable « adjuvant » pour le développement du Sud. Un an après la mise en service de cette route, le responsable du collectif dresse le bilan. « Les entrepreneurs du Sud ont vu leur coût de transport baisser et ainsi pu gagner en productivité » explique Krishna Damour. « Elle va permettre également aux pôles d’attractivités de se développer et notamment l’aéroport de Pierrefonds. Cet aéroport pourrait se spécialiser dans les vols à moyen courrier, dans la zone Océan Indien, vers la Chine, l’Inde, Madagascar, etc. Maintenant, c’est aux élus du Sud d’être cohérents et de créer une dynamique » insiste Krishna Damour. Selon ce dernier, il faut arrêter les rivalités entre les communes de Saint-Pierre et du Tampon notamment, « le Zénith et l’hippodrome auraient pu se faire dans le Sud maintenant qu’il y a la route des Tamarins ».
Cette route peut être aussi un outil de développement pour le Port de Saint-Pierre. « Il pourrait accueillir les bateaux de croisière », c’est un projet qui était au fond des tiroirs et est réalisable aujourd’hui avec le désenclavement de la microrégion Sud.
Et la liste serait encore longue !
Mais cette route n’est pas une finalité, elle a rendu attractive la région sud de l’île et doit se prolonger par la route de mi-hauteur vers les Lianes. Le prolongement de cette route pourrait ainsi désenclaver tous les hauts du Sud. « Il appartient maintenant aux élus de profiter de cet outil pour aménager cette microrégion qui accueillera plus de 37% de la population d’ici 2020 ».
Indéniablement, le Sud, microrégion la plus peuplée de l’île, sera le principal pôle de développement de la Réunion, pour les dix prochaines années, tant dans le tourisme que dans l’industrie et l’agriculture.

 Sophie Périabe 

Luttes pour l’emploiRoute des Tamarins

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