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Au moment où Maurice inaugure la remise en service de son chemin de fer
4 octobre 2019, par
Hier, Maurice a inauguré le Metro Express. C’est la première étape de la reconstruction du chemin de fer dans l’île sœur. À La Réunion, une telle cérémonie aurait dû avoir lieu depuis au moins 5 ans, mais Didier Robert et ses amis en ont décidé autrement en arrêtant le chantier du tram-train et en supprimant le projet de la nouvelle route du littoral au profit d’une improbable route en mer. Quelques années et quelques centaines de millions d’euros d’argent public dépensés plus tard, le chantier risque bien de s’arrêter en raison de l’entêtement de la Région à vouloir construire une route sur une digue en mer alors que les matériaux ne sont pas disponibles. Les transporteurs principaux bénéficiaires de ce projet de Didier Robert sont extrêmement inquiets. Ils disent vouloir passer à l’action lundi. Iront-ils demander des comptes au responsable de leur problème, c’est-à-dire Didier Robert, président de la Région, ou alors leur mouvement sera-t-il orienté afin d’exiger l’ouverture de nouvelles carrières en dépit des avis négatifs des autorités environnementales ? Si le mouvement des transporteurs vise les défenseurs de l’environnement, alors chacun ne pourra que constater que ces professionnels seront instrumentalisés par la Région Réunion, ce qui ne réglera pas leurs problèmes, bien au contraire.
Hier c’était la fête à Maurice. Le Metro Express a été inauguré. Ce train marque le retour du chemin de fer dans l’île sœur. C’est un projet lancé par un ancien gouvernement qui a été poursuivi par l’actuel. Résultat : dans trois semaines, les Mauriciens pourront emprunter gratuitement un moyen de transport rapide, sûr et écologique. Un tel événement devait avoir lieu à La Réunion voici au moins 5 ans. En 2007, Paul Vergès avait négocié avec la France les fonds nécessaires pour que la Région Réunion et l’État construisent le tram-train et la nouvelle route du littoral. Le train devait être mis en service en 2012, et la NRL en 2017.
Arrivé à la présidence de la Région Réunion en 2010, Didier Robert s’est empressé de stopper le chantier du tram-train et d’annuler celui de la nouvelle route du littoral. Avec l’aide de Paris, il a pu transférer tout l’argent obtenu par Paul Vergès sur le financement d’une improbable route en mer. La France était la grande gagnante de cet accord, car grâce à Didier Robert, sa participation se limite à un montant forfaitaire. Alors que le protocole signé par Paul Vergès prévoyait qu’il incombait à la France de supporter la majorité des surcoûts de la nouvelle route du littoral, c’est à la Région de financer désormais ceux relatifs à la route en mer.
Dans sa campagne des régionales de 2010, Didier Robert a pu compter sur l’aide de transporteurs. Avec la « compréhension » du préfet de l’époque, ces derniers ont pu bloquer La Réunion pendant plusieurs jours en novembre 2008, ainsi que le siège du Conseil régional. Il s’agissait de faire croire que, contrairement à la réalité des carnets de commande bien remplis des entreprises du BTP quand Paul Vergès dirigeait la Région, il n’y aurait eu plus de travail pour les transporteurs.
Avec le déploiement du projet pharaonique de route en mer, les masques sont tombés. Une partie du chantier a été taillée sur mesure pour que ces transporteurs fassent un maximum de profits. C’est ce qui explique le choix technique d’une digue entre La Grande Chaloupe et La Possession, alors qu’au moment où le projet de Didier Robert a bénéficié de la déclaration d’utilité publique, les matériaux nécessaires à sa construction n’étaient déjà pas disponibles à La Réunion.
La récréation est finie
Malgré cette impossibilité physique, la Région s’est engagée dans une fuite en avant, enchaînant avec la complicité de l’État les passages en force pour que le chantier de la route en mer puisse être achevée au plus vite. Cette offensive contre l’environnement s’est accompagnée d’une mansuétude vis-à-vis des entreprises qui ont obtenu le marché de la digue. Il a fallu attendre plusieurs années avant que la Région ne publie le document administratif autorisant ces entreprises à commencer cette partie du chantier. Cette mesure de protection n’a manifestement pas suffi à calmer les bénéficiaires d’un marché de plus d’un milliard d’euros. En effet, constatant l’impossibilité de continuer le chantier, elles ont décidé de dire à Didier Robert que la récréation était finie. Imaz Press Réunion a révélé un ultimatum : s’il n’y a pas de matériaux au mois de mars, elles plient bagage et arrêtent le chantier. Cette nouvelle est une bombe.
En effet, elle signe la fin des espoirs de ceux qui ont soutenu aveuglément Didier Robert en croyant à sa promesse. Pourtant, les règles les plus élémentaires de la physique s’appliquent à La Réunion comme dans tous l’univers : s’il n’y a pas les matériaux pour construire une route, alors il ne peut pas y avoir de route.
Hier, Réunion Première a fait état d’une rencontre de plusieurs syndicats de transporteurs. Ces derniers se disent prêts à passer à l’action. Ils sont en effet nombreux à s’être endettés en achetant des camions neufs pour transporter les galets qui devaient faire sortir la digue de la mer. Se pose alors la nature de leur action.
La logique veut que ce mouvement vise à obtenir l’ouverture de négociations avec le responsable de leur problème, c’est-à-dire le président de la Région. C’est lui qui a décidé, avec sa majorité régionale, de priver La Réunion de deux grands chantiers en les remplaçant par un seul qui est aujourd’hui totalement dans l’impasse.
Si l’objectif de l’action est de demander à l’État de passer en force pour ouvrir les carrières, et donc de dire que ce sont les Réunionnais opposés à cette pollution qui sont la source de leur problème, alors il apparaîtra clairement que ce mouvement est instrumentalisé par la Région. Un baroud d’honneur de Didier Robert pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être en quelque sorte.
Gageons que la raison l’emportera et que la colère des transporteurs pourra faire progresser une revendication : la nécessaire expertise financière, technique et environnementale du chantier de la route en mer. Car il est possible de réussir à construire une liaison sécurisée entre Saint-Denis et La Possession, mais sûrement pas avec le choix fait par Didier Robert. Souhaitons donc que cette expertise soit la première étape vers la sortie de crise, avec un préalable : l’intérêt général de La Réunion doit prévaloir et pas les intérêts particuliers de quelques entrepreneurs et responsables politiques.
M.M.
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