Le PCR répond aux détracteurs du Tram-train

La solution appropriée pour le transport de demain

2 février 2005

La sécurisation de la route du littoral et le projet de tram-train étaient au centre du rapport sur le débat public organisé de septembre à novembre dernier dans toute l’île. De ce rapport, le Parti communiste réunionnais retient que ’les Réunionnais n’attendront pas dix ans le tram-train pour régler les problèmes de déplacements’. Le PCR pose le Transport en commun en site propre (TCSP) comme un préalable, mais n’y voit pas une solution définitive.

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Si les Réunionnais s’inquiètent du coût et du temps de réalisation du tram-train, le débat public ne fait à aucun moment ressortir une opposition directe à ce projet. Pourtant, comme le notait hier Éric Fruteau lors d’une conférence de presse du PCR, "des élus y ont vu une condamnation du tram-train ; c’est une opération politicienne, car ce n’est pas le projet qu’ils contestent, mais c’est le fait qu’il émane du président du Conseil régional. C’est déplorable."
Le PCR se félicite qu’il y ait eu débat ; cela montre l’intérêt des Réunionnais pour la problématique des déplacements et montre le succès du concept de démocratie participative qui trouvait là une application directe.
Un des enseignements retiré de ce débat est que le centre du débat a évolué, le cadre strict d’une solution alternative à la route du littoral s’est ouvert sur l’ensemble de la problématique du déplacement dans toute l’île. Et le débat affirme surtout la nécessité de trouver d’autres modes de déplacements, alternatifs au tout-voiture individuelle.

Les mêmes qui ont tué le chemin de fer

Navré par l’attitude des détracteurs du projet, Éric Fruteau fait un retour sur l’Histoire : "Qui porte la responsabilité de la suppression du chemin de fer ? Les élus qui critiquent le tram-train sont dans le même camp politique. Que proposent-ils ? Une route des Plaines rapide, des liaisons maritimes et un tram-train se réduisant entre le port et l’aéroport...". Des propositions qu’il démonte l’une après l’autre.
Comme l’affirme Éric Fruteau, pour le PCR, "le tram-train est un élément idéal, un élément structurant pour le siècle à venir. C’est une solution sur le long terme. Avec l’accroissement du parc automobile, les embouteillages ne seront pas résolus. Améliorer la circulation sur Saint-Pierre et sur Saint-Benoît est une nécessité mais il faut aussi développer ces régions, pour contenir le flot de véhicules, limiter les déplacements."
Le Parti communiste réunionnais salue aussi la volonté du président de la Région de faire commencer les travaux du tram-train à ses deux bouts, c’est-à-dire dans le Sud et dans l’Est, en même temps.

Penser à l’avenir de l’île

Les détracteurs voudraient un tronçon port-aéroport ? Le PCR fait noter qu’en ayant une liaison Saint-Pierre - Saint-Benoît, on établirait une péréquation des prix, seul moyen pour rendre le tram-train attractif. Certains voudraient tout miser sur un TCSP-bus, mais ce ne peut-être pour le PCR que provisoire et à court terme, "car le bus ne peut pas être modulé comme le tram-train, il n’aura pas la même régularité, il se limitera aux personnes et ne transportera pas les marchandises."
Éric Fruteau poursuit : "de plus, la Région Réunion n’a pas la compétence des bus, qui relève des communauté de communes ou du Département. Les détracteurs accusent donc leurs amis politiques de leur propre carence, et semblent ignorer les responsabilités qui leur incombent." Quant aux liaisons maritimes, c’est une alternative peu crédible.
Pour le PCR, "le tram-train est la solution la plus appropriée pour régler sur le long terme le problème du déplacement à La Réunion. Un tracé par les Hauts libérerait la côte pour le transport en commun et les poids lourd."
Les responsables politiques espèrent d’autres débats et souhaitent que La Réunion ne fasse pas les mêmes erreurs que par le passé et que tous voient que l’avenir de l’île est en jeu.

Eiffel


Continuité territoriale pour le fret

Élie Hoarau ouvrait la conférence de presse du PCR her après-midi : "la continuité territoriale ne se limite pas aux voyageurs, c’est aussi le problème du fret qui touche l’ensemble de la population, y compris ceux qui ne rêveront jamais d’aller en Métropole. Autant il faut se battre pour voir baisser le prix du billet, autant l’aide au fret, semblable à ce qui existe en Corse, est aussi un combat à mener."
Il ajoutait que face à l’augmentation du gaz et des produits pétroliers, qui touche les plus pauvres et qui ne peut que continuer à augmenter, tout un chacun doit se questionner pour savoir qui tire profit de ces augmentations et comment trouver des moyens alternatifs. Par exemple au niveau de la cuisson des repas, il est possible de choisir les fourneaux à faible consommation de bois ou les réchauds économiques à l’alcool.
Pour Élie Hoarau, "il faut poursuivre des recherches et travailler pour une autre évolution technologique, nous devons nous tourner vers un développement durable."


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