Le tram-train sur les rails

Le Club de Réflexion : domaines éducation, culture et environnement

29 mai 2006

Vendredi a eu lieu dans l’hémicycle de l’hôtel de Région, la réunion du troisième Club de Réflexion sur le tram-train. Consacré aux domaines interactifs, éducation, culture, environnement, ce troisième rendez-vous voulu par la Région et initié par la SR21 s’est déroulé sous la présidence de Pierre Vergès. Le président de la SR21 s’est félicité du nombre de participants. En effet, sans être totalement rempli, l’hémicycle du Conseil régional était convenablement garni.
Des élus ainsi que des responsables d’associations n’ont pas hésité à faire le déplacement, preuve s’il en était besoin, de l’intérêt suscité par le projet. Parmi les nombreux participants, on a pu noter les présences d’Hilaire Maillot conseiller régional, de Gino Ponimbalom adjoint au maire de Saint-Denis, conseiller général de La Montagne, de Marie-Cécile Seigle-vatte, conseillère municipale verte de Saint-Denis, d’un représentant du conseil municipal de La Possession, d’un représentant de la Mairie de l’Étang-Salé, ainsi que de nombreux responsables d’associations, que ce soit celle des Droits de l’Homme ou de la promotion du vélo, en passant par la SREPEN.

Et les Réunionnais dans ce projet ?

Mais au-delà du nombre de participants, c’est sur la qualité des interventions qu’il faut se pencher. En effet, après quelques mots de Pierre Vergès rappelant que ces ateliers s’inscrivaient dans la durée et qu’ils devaient exister pour se projeter dans l’après 2012, date de la mise en circulation du premier tronçon du tram-train, et après la projection du film consacré à ce futur moyen de transport, les débats ont pu commencer. Les interventions et les questions se sont concentrées autour de quelques grands axes, tels que la nécessaire inter-modalité des moyens de transport, l’appropriation par les Réunionnais du tram-train, les conséquences pour l’environnement liées au tracé. De nombreux intervenants se sont inquiétés de savoir quelles seraient les conséquences pour l’emploi. Les Réunionnais seraient-ils réellement partie prenante dans ce projet que ce soit pour la construction ou pour l’exploitation du réseau ?
Pierre Vergés a affirmé que les mécanismes nécessaires étaient en notre possession pour qu’un maximum de personnel travaille à la réalisation et à l’exploitation du tram-train. Il a ajouté qu’il faudra tenir compte des Réunionnais, qui déjà en France métropolitaine, ont acquis un savoir quant à ce mode de déplacement, et qui, bien entendu, s’ils le souhaitaient, pourraient revenir au pays pour participer à cette grande aventure.

Une nécessaire interaction entre tous les modes de transport

Le débat s’est engagé sur la nécessaire mise en place de formations du personnel afin que les Réunionnaises et les Réunionnais soient impliqués le plus largement possible. Une grande partie des discussions a tourné autour de l’interaction de tous les autres moyens de transport de notre île. En substance, le président de la SR21 fait remarquer que, si les autres modes de transport ne se mettent pas au diapason du tram-train, ce sera un échec. Comment réussir un service de transport innovant au service de tous, y compris des personnes à mobilité réduite, s’il n’y a pas une véritable inter-modalité avec les autres moyens de transport ?
On a également longuement débattu de l’apport culturel de ce nouveau moyen de locomotion pour notre île. La culture a longuement animé la réflexion des personnes présentes, développant ainsi l’idée que le tram-train devait vivre au rythme de La Réunion et des événement festifs, sportifs culturels ou religieux qui tout au long de l’année, émaillent la vie des habitants de notre département.
L’ensemble de cette réunion a été à la hauteur de ce nouveau défi que s’est donné notre région et l’on peut constater que le spectre de la réflexion sur le tram-train dépasse de loin l’idée que l’on pouvait s’en faire. Les élus et responsables d’associations présentes sous la présidence de Pierre Vergés ont souhaité que ce travail se poursuive et que la population s’investisse le plus possible dans la réflexion. Pierre Vergès, pour terminer, a souhaité ardemment que ce projet s’"extraterritorialise" du monde politique, pour que tous, nous nous investissions dans le tram-train.

Philippe Tesseron


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