À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité

Le Comité réunionnais de promotion du vélo appelle à la mobilisation pour “bouger autrement”

27 août 2007, par LB

Lorsqu’on emprunte la voie de contournement du port Est de La Pointe des Galets, on est saisi par l’envahissement régulier de nouvelles voitures débarquées sur les quais.
(photo L.B.)

Pour la 6ème année consécutive, du 16 au 22 septembre prochain dans toute l’Union Européenne, des institutions, des associations et des citoyens se mobilisent pour promouvoir l’utilisation de modes de déplacements différents de la voiture individuelle, chaque fois que cela est possible (transports publics, vélos, marche...). Le thème choisi pour cette année est : “Des rues pour tous”.
En France, cette mobilisation est coordonnée par le Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables avec l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le GIE Objectif transport public et en partenariat avec la FUBicy (Fédération des usagers de la bicyclette) et le Club des villes cyclables. Dans un communiqué, le Ministère rappelle que « les autorités organisatrices de transports, les villes, les réseaux de transport, les entreprises, les associations, les administrations et les établissements scolaires sont invités à se mobiliser en participant à l’appel à projet ouvert du 1er mai au 5 septembre 2007 ».
Pour en savoir plus et participer, on peut consulter le site : www.bougezautrement.gouv.fr
Le Comité réunionnais de promotion du vélo (CRPV) s’associe à cette invitation. En effet, la Semaine européenne de la mobilité est une opportunité à saisir - parmi d’autres - pour mener des actions démontrant les nombreux avantages des déplacements à vélo. C’est également une occasion d’agir pour faire connaître à tous les décideurs qu’ils ne doivent plus oublier de mettre en œuvre une politique globale faisant de La Réunion une île cyclable.
Une telle stratégie passe par des aménagements d’itinéraires sécurisés pour les usagers du vélo, par la réalisation de parkings dans les lieux publics et par une signalisation abondante banalisant l’usage de la bicyclette. Mais elle passe aussi par des campagnes de sensibilisation, d’information et d’éducation du public afin de surmonter les nombreux préjugés qui persistent autour du vélo. Puisse la Semaine de la mobilité y contribuer par la mobilisation de tous !

Pour le Comité réunionnais de promotion du vélo,
le Président,
Philippe de Cotte


Un déferlement de pub pour la bagnole

Mardi dernier vers 7 heures 45 sur Radio Réunion, l’animateur de service lance en substance l’appel suivant : « Bon, les enfants, vous avez pris votre petit-déjeuner, maintenant ne regardez plus la télé, c’est la rentrée des classes, il est temps de partir à l’école, préparez-vous à monter dans la voiture pour aller travailler ! ».
C’est sympa d’accompagner ainsi à l’antenne les enfants le jour de la rentrée scolaire. Mais pourquoi parler de la voiture ? N’y a-t-il pas d’autres moyens d’aller à l’école qu’en voiture ? Pourquoi alors utiliser systématiquement ce moyen-là, qui génère gaz polluants, pollution sonore, encombrement routier, dépenses supplémentaires inutiles, obésité etc...? Et pourquoi faire indirectement de la pub pour la voiture individuelle, en particulier sur le service public, alors que la loi et toutes les directives officielles en faveur du développement durable prônent une réduction de ce mode de déplacement ?
En fait, nous sommes envahis par la pub pour la bagnole. Sur les grands panneaux au bord des routes comme dans les journaux, radios et télévisions, on constate un déferlement d’annonces publicitaires. C’est la guerre entre les marques pour vanter leurs derniers modèles et vendre des dizaines de milliers de nouvelles voitures qui vont inonder nos routes. Environ 30.000 par an...! Mais où va-t-on ainsi ?
La “belle” voiture est toujours présentée comme un exemple illustrant la réussite sociale : pour montrer qu’on se sent bien, qu’on a “réussi” dans la vie et qu’on a progressé sur l’échelle sociale, il faut à tout prix apparaître au volant d’une “belle” voiture à la mode, qui correspond au “modèle”, à “l’exemple à suivre” que les médias nous ont mis dans la tête.
Est-ce ainsi que nous emprunterons le meilleur chemin vers le respect de notre environnement et vers une société plus harmonieuse ?

L. B.


L’Ile Maurice veut améliorer la sécurité des cyclistes

Récemment, le quotidien “L’Express” de Maurice a consacré un article au renforcement de la sécurité des cyclistes dans l’île sœur. Parmi les mesures envisagées par les autorités, le journaliste Olivier Masson cite la décision d’augmenter les contrôles policiers afin que les cyclistes respectent davantage « la discipline de la route ».
« Va-t-on assister dans la même foulée au développement d’espaces (pistes) cyclables ? », demande notre confrère. « Nous sommes en faveur de tout ce qui va dans le sens de la sécurité routière », lui répond l’ingénieur principal des services d’aménagement routier et de sécurité routière.
« Les cyclistes manquent de rigueur sur les routes », estime le journaliste, en ajoutant que c’est « un point de vue partiellement partagé par Bernard Lincoln, patron du magasin Le Bike à Curepipe ». Selon celui-ci, « il faut déplorer le manque de respect des automobilistes aussi. Je note en tout cas une plus grande prise de conscience de l’aspect sécurité, puisque mes ventes de lumières par exemple ont augmenté de 25% ces derniers temps ».
« Nous sommes sur un fast track pour faire aboutir au plus vite le projet avec les autres parties, dont la Road Development Authority et le Ministère des Transports. On revoit le cadre légal dans sa globalité en prenant compte de la responsabilité des uns et des autres. Mais rien n’est encore décidé », précise le chef inspecteur de la police.
Le journaliste conclut son article en rappelant qu’à Maurice, « les vélos doivent en principe porter un matricule, délivré par la police, qui n’est pas le numéro de série qui est inscrit sur certains modèles, et qu’il n’existe que de très rares pistes cyclables, à Ébène notamment. L’IRS des Salines, à Tamarin, qui se veut un modèle en la matière, devrait incorporer ce genre de facilités dans son projet routier ».


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