
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Débat public ’comment mieux se déplacer demain ?’
30 septembre 2004
Il n’est pas possible qu’une région comme le Sud, qui accueillera 450.000 habitants d’ici 2025, enregistrant la plus forte progression démographique de l’île, se sente exclue de tels aménagements. Les participants à la réunion de Saint-Pierre l’ont rappelé avec force.
Une centaine de personnes - c’est peu, mais cette forme de démocratie directe est nouvelle - se sont retrouvées mardi soir à Saint-Pierre pour débattre des moyens de déplacement à mettre en place.
Les élus se sont beaucoup exprimés lors de cette deuxième rencontre du débat public "Comment mieux se déplacer demain ?". Avec une large convergence, toutes opinions confondues, pour dire que le Sud était "oublié", "délaissé", "pas concerné" notamment dans l’aménagement du tram-train.
Il y a des pointillés qui font mal, comme ceux qui symbolisent, sur les plans, la partie Saint-Pierre/Saint-Joseph. Même s’il s’agit d’une pratique ordinaire pour matérialiser un projet classé en deuxième tranche.
Au-delà de ces pointillés que l’on veut bien considérer comme anecdotiques, c’est toute la question du rééquilibrage du Sud par rapport au Nord et à l’Ouest qui a une nouvelle fois été posée.
Débat récurrent qui rassemble, avec leurs différences : Roland Hoarau, premier adjoint de Saint-Pierre ; Thierry Sam-Chit-Chong, adjoint au maire de Saint-Louis ; Éric Magamootoo, Jean-Jacques Vlody, Christophe Payet, socialistes ; Élie Hoarau du PCR et un représentant de la mairie du Tampon. Même si, et c’est bien normal, chacun exprime ses différences dans l’approche des solutions (voir encadré).
Cette question a occupé l’essentiel du débat, au détriment des problèmes techniques qui ont été traités lors de la première réunion au Port. Le sentiment des élus a été relayé par les citoyens présents dans la salle, qui ont approuvé par des applaudissements et par des interventions exprimant toutes que le Sud a été oublié, que le Sud est le grand absent de ces projets structurants.
Lesquels ne concernent - au moins dans leur première phase -, que l’Ouest, le Nord et l’Est. Des projets qui, quand même, affichent un coût cumulé de 2,5 milliards d’euros.
À la tribune, tant du côté des représentants des maîtres d’ouvrage que des animateurs de ce débat public, on sent bien que les arguments portent, qu’ils font mouche. René Robert, président de la commission de débat public, annonce que la majorité des deux cents premières lettres reçues par la commission est venue du Sud et exprime le même sentiment d’oubli.
Il n’est en effet pas possible qu’une région comme le Sud, qui accueillera 450.000 habitants d’ici 2025, enregistrant la plus forte progression démographique de l’île, se sente exclue de tels aménagements.
On peut regretter que l’on n’ait pas accordé plus de temps à des questions venues de la salle : la place des cyclistes dans les différents projets, la création d’un office réunionnais des routes (posée par Gélita Hoarau), le ferroutage, l’option du co-voiturage pas simple à mettre en œuvre, l’amélioration des transports urbains...
Que l’on n’ait pas non plus approfondi l’aspect du changement de comportement. Lequel va être déterminant dans le passage obligé du "tout auto", enclenché il y a quarante ans, à une utilisation plus importante et plus régulière des transports en commun.
Ces derniers ne représentent aujourd’hui dans les déplacements que 5 %. Mais Philippe Berne, vice-président de la Région Réunion et Yves Castel, directeur départemental adjoint de l’équipement, comme René Robert, ont bien mis l’accent sur cet aspect du débat. Une séance lui sera d’ailleurs consacrée avec la participation d’un spécialiste.
Le tram-train, a souligné Philippe Berne, sera adopté s’il est rapide, régulier, fréquent, pas cher, confortable, simple à utiliser... et si les correspondances avec les réseaux existants sont efficaces. Ce qui va obliger à une concertation intense avec les autorités actuellement en charge des transports en commun.
L. M.
Idée : la route littorale doublée d’une voie en moyenne altitude
Les participants au débat ont émis des avis différents, dont voici un résumé.
Élie Hoarau (PCR), a soutenu mardi l’idée d’un développement simultané des micro-régions en proposant que les travaux du tram-train commencent en même temps à Saint-Benoît et à Saint-Joseph. Peut-être, dans un premier temps, en mettant en place des bus en site propre.
Il a insisté sur une plus grande décentralisation des services publics. À propos de la nouvelle route littorale, il a énoncé une idée originale : additionner l’amélioration de la route actuelle qu’emprunteraient les transports en commun et les poids lourds, et une route de moyenne altitude réservée aux véhicules légers.
L’auteur du livre sur le rééquilibrage du Sud par rapport au Nord a également estimé qu’il était urgent de développer une route de moyenne altitude reliant Saint-Joseph, Petite-Île, Montvert les Hauts, Bérive, La Ravine des Cabris, l’Entre-Deux, La Rivière Saint-Louis et rejoignant la route des Tamarins, avec parallèlement l’amélioration de la route nationale 3 afin de rallier plus rapidement Saint-Pierre à Saint-Benoît et Saint-Denis.
Roland Hoarau a estimé qu’il sera impossible de tout financer dans les quinze ans à venir : dans ces conditions, le tram-train Sud est prioritaire par rapport à l’aménagement d’une nouvelle route littorale sécurisée par la pose de nouveaux filets de protection - sauf que le tram-train devra emprunter la nouvelle route littorale.
Poursuivre la déconcentration des services publics
Yvan Dejean a affirmé que l’on devait donner la priorité au tram-train, sécuriser la route littorale et la route de Cilaos et construire dans le Sud une route à mi-hauteur.
Henri Delbecque, de la commission Justice et Paix, a avancé quelques réflexions : parler d’une même voix, poursuivre la déconcentration des services publics, construire la voie d’évitement de Grands-Bois et la nouvelle voie pénétrante de Saint-Joseph.
Éric Magamootoo a déclaré qu’il avait le sentiment d’être écarté d’une réflexion qui se borne à regarder le Nord et l’Ouest. Il s’est également interrogé sur le type de développement qu’allaient entraîner ces projets.
Christophe Payet a noté que le Sud avait toujours été en pointillé dans les projets de développement. Il a préconisé la poursuite de la déconcentration des services publics.
Jean-Jacques Vlody a souligné qu’il se refusait à cautionner le coût de ces opérations et a regretté que l’on lance ses projets alors que l’on n’a pas, par ailleurs, réglé d’autre problèmes, comme ceux du Schéma d’aménagement régional ou de la protection des terres agricoles. Il a enfin dit sa préférence pour l’abattage de la falaise qui, selon Yves Castel, entraînerait la fermeture totale de la route pendant trois ans.
Participer au débat : par écrit aussi
Un intervenant posant une question sur la place du vélo sur les routes s’est entendu répondre par René Robert qu’il pouvait envoyer une contribution écrite. C’est en effet un moyen de participer au débat.
Chaque citoyen peut donc intervenir dans les deux débats qui seront organisés à Saint-Benoît (30 septembre) et à Saint-Denis (5 octobre) ou dans les ateliers publics les 13 - 14 et 15 octobre.
Il est également possible d’expédier une contribution par courrier en utilisant l’enveloppe T distribuée avec le journal du débat public ou par courrier ordinaire à La Maison régionale des sciences et des technologies - 100 route de la Rivière des Pluies BP 7192 Saint-Denis Cedex 9 ; par télécopie au 0262.92.29.41 ou par mèl : [email protected]
Débat ce soir à Saint-Benoît.
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)