De nombreux cyclistes pour découvrir les projets de leur ville

Le vélo pour se déplacer au Port : la voie de l’avenir

30 novembre 2009

Près d’une centaine de personnes ont répondu hier à l’invitation de l’association Trans’Port Vélo Ville, qui organisait une balade à vélo dans les rues de la cité maritime à l’occasion de la ’Fèt la Vil 2009’. Une randonnée familiale et conviviale pour mieux connaître les projets d’aménagements urbains, comme le Mail de l’Océan.

C’était la fête ce dimanche matin au Port, pour un groupe à vélo. Environ 8O cyclistes de tous âges faisaient une balade très instructive dans leur ville.
Alain Dreneau, devenu pour un matin guide à vélo, a piloté les randonneurs à travers les rues et les chantiers qu’il connaît bien. Les participants à cette balade ont notamment découvert la richesse que constitue le futur Mail de l’Océan.
Cet aménagement urbain est notamment constitué par une voie verte, « où la circulation sera limitée à 30 km/heure afin de sécuriser piétons et cyclistes », comme l’explique le dernier numéro de la revue "Le Port sa mèm mèm". Il ira depuis le rond-point de la Rose-des-Vents jusqu’à la mer, avec la place de La Pointe des Galets dans le vieux port. De nombreux chantiers sont en cours, tel celui des immeubles qui sont en train de s’ériger et où sont prévus 400 nouveaux logements.
Puis le groupe a visité les différents points de la Fèt la Vil, tels les jeux nautiques à la base nautique et le concours de pétanque au boulodrome Max Roustangee, avenue de la Commune de Paris. Lors de ces visites, des liens d’amitiés se sont renforcés entre cyclistes, amateurs de sports nautiques et boulistes.
Le retour s’est effectué par les pistes cyclables qui entourent la ville, depuis le Complexe sportif municipal jusqu’au front de mer Nord, où la livraison de la deuxième portion réaménagée se fera dès que la végétalisation sera achevée. À l’arrivée au stade Lambrakis, des casquettes ont été offertes aux randonneurs, après les chasubles fluo du départ.
Finalement, ce fut une belle randonnée durant une matinée ensoleillée dans l’odeur ennivrante des bois noirs plantés tout au long des pistes cyclables.
Et pourquoi ne pas renouveler cette opération une fois par mois ? Une suggestion qui a été faite à Trans’Port Vélo Ville. « C’est une bien bonne idée que nous nous allons creuser et faire nôtre pour les prochains mois », a déclaré d’emblée David Leriche, le président de l’association.
D’ailleurs, dès à présent rendez-vous est pris pour une randonnée du Port à La Possession le samedi 19 décembre à 7 heures 30 au stade Lambrakis. Dans le cadre de la Fête Réunionnaise de la Liberté, une visite à vélo est prévue sur des lieux de mémoire de l’esclavage, en hommage à nos ancêtres marrons.

S. B.


Le Club des villes et territoires cyclables

« Oui aux espaces partagés en ville »

La circulation des deux-roues motorisés (2RM) dans les couloirs de bus, aux côtés des bus, taxis et vélos, est une fausse bonne idée, affirme le Club des villes et territoires cyclables dans un communiqué publié la semaine dernière. Il repousse cette mesure aujourd’hui envisagée par le Ministère de l’Ecologie et la Direction à la sécurité et à la circulation routière (DSCR).

Le Club des villes et territoires cyclables rappelle en revanche que sa proposition d’organiser une rencontre entre les professionnels du transport — de marchandises, du BTP, de la collecte des déchets —, les associations de cyclistes et les collectivités territoriales sur le risque de l’angle mort, très favorablement accueillie par le ministre et la DSCR il y a un an, ne s’est pas toujours pas traduite par une réunion de l’ensemble des acteurs concernés, à l’initiative des Pouvoirs publics qui en avaient pris l’engagement.
« Compte tenu de la très forte accidentalité des deux-roues motorisés, il est bien légitime de chercher des solutions. La circulation des deux-roues motorisés dans les couloirs de bus fera peut-être baisser les conflits voiture-2RM mais le report des risques se fera aux dépens des piétons et des cyclistes », a souligné Jean-Marie Darmian, président du Club des villes et territoires cyclables, maire de Créon (33).

Pour un vrai Code de la rue

Vélos et bus ont des vitesses proches et on sait que c’est le premier paramètre de la sécurité dans la cohabitation entre modes de déplacements.
Le Club des villes et territoires cyclables demeure convaincu que l’abaissement des vitesses, première condition de la cohabitation entre véhicules motorisés et vélos, et les aménagements en faveur d’une bonne cohabitation sur l’espace public des véhicules motorisés, des piétons et des cyclistes sont des outils efficaces pour assurer la sécurité des usagers de la rue.
Le Président du Club des villes et territoires cyclables, dans un courrier adressé à Madame Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière, souligne également que la démarche d’élaboration du Code de la rue marque aujourd’hui le pas. Il convient de retrouver le sens de la démarche et de fixer un objectif ambitieux de changement de paradigme et d’évolution de notre Code actuel vers un vrai Code de la rue.


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